décembre 2002 – CSN – La droite a – t – elle le vent dans les voiles

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décembre 2002 – CSN – La droite a – t – elle le vent dans les voiles

Conseil condéféral de la CSN

La droite a-t-elle le vent dans les voiles?

Devant quelque 200 délégué-es réunis au conseil confédéral, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a lancé ce matin le débat sur la montée de la droite au Québec, à quelques mois des prochaines élections provinciales. La présidente de la CSN a souligné le danger que représente la quête opportuniste du pouvoir par l’ADQ. “Il est indéniable que l’ADQ contracte des dettes très claires à l’égard du ‘Québec inc.’ qui la propulse vers le pouvoir. De surcroît, son programme racoleur, fondé uniquement sur la liberté de choix des personnes l’amène à se dédouaner, à arbitrer entre les droits individuels et les droits collectifs, une fois porté au pouvoir. Faut-il bloquer l’accession de la droite au pouvoir? s’est demandé la présidente de la CSN. L’opposition a certes ses mérites, mais aussi et surtout ses limites, particulièrement lorsqu’on est confronté à une oeuvre de déconstruction à la Harris. Dans les organisations syndicales, n’est-il pas temps d’avoir un débat stratégique permettant de faire toutes les nuances qui s’imposent et d’arrêter une ligne d’action stratégique qui soit pertinente. Diverses options peuvent et doivent être considérées pour le type de campagne à mener dans nos rangs pour contrer la montée de la droite.”

L’EQUITE SALARIALE MAINTENANT!

Environ 300 militantes et militants se sont par ailleurs réunis pour manifester devant les bureaux du président du Conseil du trésor à Montréal. Ils réclament la poursuite intensive des travaux dans le dossier de l’équité salariale en vue d’en arriver à un règlement dans les plus brefs délais. Dans son discours d’ouverture, la présidente de la CSN a rappelé les travaux herculéens menés depuis avril dernier. “Près de 13 000 enquêtes, des centaines d’établissements visitées dans toutes les régions du Québec : l’information est là toute chaude, toute contemporaine. Les équipes syndicales et patronales sont à pied d’oeuvre pour compléter les évaluations. Le momentum est là. Les parties s’étaient fixées le tournant de l’année comme point de chute. A entendre les représentants patronaux, il faudrait, à quelques semaines de l’objectif, convenir d’un nouveau processus, étirer la sauce sur au moins 6 ou 9 mois, poursuivre deux lièvres en même temps, celui de l’équité et celui du renouvellement des conventions collectives. Nous disons NON.”

UN VERITABLE SCANDALE

La présidente Claudette Carbonneau a tenu a réitéré l’appui indéfectible de la CSN aux travailleurs de la céréalière Cargill, en lock-out depuis 2 ans et 8 mois. Une campagne d’appui nationale sera d’ailleurs lancée demain lors du conseil confédéral. “Un véritable scandale se joue depuis maintenant plus de 32 mois sur les quais de la Côte-Nord, un drame qui précipite 42 familles dans l’enfer de la misère économique et morale. Il s’agit du plus long conflit actuellement en cours au Québec. Tout ça parce que la multinationale Cargill négocie de mauvaise foi.” La présidente a rappelé qu’une première plainte a été déposée, à cet égard, devant le Conseil canadien des relations industrielles dès les premiers mois du conflit. Les travailleurs sont toujours en attente d’une décision sur le fond. “Si les choses ont pu traîner à ce point, c’est entre autres dû à l’utilisation abusive de briseurs de grève et à la faiblesse du Code fédéral du travail à cet égard.”, rappelle la présidente de la CSN, qui n’a pas été tendre à l’endroit de la multinationale. “La compagnie voulait que les dispositions déjà bien pâlottes sur les travailleurs de remplacement ne s’appliquent pas si le blé transporté était américain. Bref, elle rêvait d’un Code du travail qui protège mieux les épis que les travailleurs. Le CCRI vient de rejeter cette position absurde. Il rétablit les droit d’inspection du syndicat et tient, aujourd’hui même, les audiences sur nos plaintes de négociations de mauvaise foi. Cette longue saga juridique aurait pu être évitée si Ottawa avait accepté de nous écouter, nous qui revendiquons depuis des années une véritable loi antibriseurs de grève au fédéral.”

AU MENU LEGISLATIF

A quelques jours de l’ajournement des travaux parlementaires, la présidente de la CSN a rappelé que “quelques projets de loi sont dans le dernier droit avant leur adoption par l’Assemblée nationale. C’est le cas, entre autres, d’une première révision de la loi des normes du travail depuis 1990”. Claudette Carbonneau a souligné les dispositions novatrices en matière de harcèlement psychologique et de conciliation travail-famille. La présidente de la CSN déplore, cependant, le manque de synchronisme entre la révision de la loi et les recommandations de la commission d’experts sur le travail atypique. “Il faudra à court terme rouvrir cette loi, corriger ce trou béant si on veut prétendre que notre législation du travail réponde bien aux nouvelles réalités de ce siècle et aux nouvelles formes de travail qui ne cessent de gagner du terrain. Nous avons par ailleurs insisté pour qu’un mécanisme d’ajustement annuel du salaire minimum soit inclus dans la loi. Une bonne loi, c’est une loi qui ne laisse personne sur le quai.”

La présidente de la CSN a, par ailleurs, affirmé haut et fort la nécessité de l’adoption du projet de loi sur la pauvreté et l’exclusion sociale, mais aussi la nécessité d’un premier plan d’action qui prévoit des mesures immédiates et urgentes.

ET LA SANTE

Finalement, la présidente de la CSN a plaidé en faveur d’un système de santé public bien financé. “Il y a, d’une part, le plan d’action déposé par le ministre Legault qui reconnaît enfin le sous-financement chronique de notre système, tout en affirmant vigoureusement la nécessité de conserver son caractère public. Ce problème aigu braque les réflecteurs sur Ottawa qui ne finance que 14 % des dépenses de santé et qui continue d’engranger des surplus de façon scandaleuse. Il y a, d’autre part, le rapport Romanow qui commet l’erreur de placer les changements qu’il propose dans le giron des problèmes constitutionnels. C’est le versement sans conditions des sommes préconisées par le rapport Romanow que nous exigeons et rien de moins.”

Le conseil confédéral de la CSN se poursuit jusqu’à vendredi au Palais des congrès de Montréal.

(Source: CSN 11-12-2002 Renseignements: Michelle Filteau, cell. : (514) 598-2155)

   


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