Les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun entament une grève de 7 jours

Plus de 2 500 travailleuses et travailleurs du Front commun ont marqué le déclenchement de la plus longue grève du secteur public des 50 dernières années en accueillant les députés en cette dernière journée de la session parlementaire régulière à Québec. C’était aussi l’occasion de rappeler haut et fort leurs revendications et que, même si les fêtes approchent à grands pas, pas question de mettre la pédale douce sur la mobilisation tant que des offres qui répondent à leurs besoins ne seront pas sur la table.

« Si le gouvernement cherche à profiter de la conjoncture actuelle et à nous coincer pour briser notre mouvement, les jours qui viennent lui donneront une idée de ce qui pourrait l’attendre s’il poursuit son entêtement. Notre mouvement ne s’essouffle pas, au contraire. Les dernières semaines ont été galvanisantes, et la population appuie clairement les travailleuses et les travailleurs de nos réseaux. La dernière offre était insuffisante, on continue de négocier et on ne lâche pas! », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en point de presse vendredi matin.

« Personne ne souhaite faire la grève, c’est un moyen, pas une fin en soi. Mais plus encore, personne ne souhaite que nos réseaux continuent de se détériorer de la sorte. La situation est intenable, et, cette fois, tout le monde comprend bien que l’amélioration passe en grande partie par cette négociation. Notre détermination est grande, celle des membres l’est plus encore. Notre monde mérite mieux, le Québec mérite mieux. Et c’est aussi ce que signale la population au gouvernement. C’est le temps de faire le choix politique qui s’impose : des conditions de travail et de pratique qui permettent enfin de revaloriser tout le travail investi par celles et ceux qui éduquent, soutiennent, accompagnent et prennent soin. »

L’objectif du Front commun demeure d’en arriver à un règlement avant les fêtes, et le mandat voté par les membres permettait d’utiliser des séquences de grève selon les besoins de la négociation. C’est donc une ultime séquence de journées de grève qui s’amorce aujourd’hui, et il s’agit aussi du dernier avertissement. Rappelons que le Front commun détient un mandat très fort, adopté à plus de 95 %, de déclencher une grève générale illimitée au moment jugé opportun.

Pour le Front commun, il est clair que le gouvernement porte une importante part de responsabilité face au recours à la grève. Son refus de proposer des offres à la hauteur des besoins urgents des travailleuses et des travailleurs crée le blocage actuel aux tables de négociations.

« C’est quand même fou d’en arriver là après plus d’un an de négociation! Et on est toujours devant les mêmes vieilles stratégies gouvernementales : d’abord, ne pas montrer de véritable volonté de négocier, puis le faire sur la place publique à coup de déclarations vaines, attendre que la mobilisation soit à son comble et que les moyens de pression éclatent pour tout précipiter en quelques semaines. Cette fois, notre monde en a eu assez et ils ne sont pas les seuls! Les solutions existent, et c’est le temps de prendre les enjeux qui secouent nos réseaux à bras le corps. Là, ça suffit! »

Rappelons que le gouvernement a présenté une nouvelle offre au Front commun mercredi après-midi, laquelle a été jugée insuffisante à sa face même. Mais le Front commun rappelle que tout est en place pour faire atterrir la négociation. Les équipes sont entièrement disponibles, et les instances respectives sont même prévues dans la semaine du 18 décembre afin de faire le point sur la négociation. L’objectif demeure un règlement satisfaisant pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de nos réseaux. Et ce ne sera possible que si les conditions de travail ET le salaire sont à la hauteur de leurs attentes!

Le Front commun représente 420 000 travailleuses et travailleurs des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des cégeps, qui seront en grève du 8 au 14 décembre inclusivement. Le conflit touche l’ensemble des centres de services scolaires, des cégeps et des établissements de santé et de services sociaux du Québec.

Pas d’entente possible sans une garantie de la protection du pouvoir d’achat et un enrichissement permettant un rattrapage salarial

« Il n’y aura pas d’entente sans la protection du pouvoir d’achat et sans un enrichissement permettant un rattrapage pour nos membres. Nous ne laisserons personne s’appauvrir et ça, le gouvernement de la CAQ doit le comprendre ». C’est en ces termes que les porte-paroles du Front commun ont répondu à l’offre de table centrale déposée hier par le gouvernement.

Pour François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras président de la CSQ, Magali Picard présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, le gouvernement a finalement déposé hier – un an après le début des discussions – une première offre salariale qui permettra de négocier de manière plus sérieuse. Toutefois, il semble toujours aussi déconnecté de la réalité vécue par les travailleuses et les travailleurs des services publics, en offrant 12,7% sur cinq ans. « Pas 16,7% comme il l’affirme publiquement, mais bel et bien 12,7%, tel qu’écrit noir sur blanc dans le dépôt ».

Appauvrir les femmes

Rappelons que selon les chiffres du ministère du Travail, les conventions collectives signées en 2022 incluent une augmentation moyenne de 9 % pour la première année. Que propose le gouvernement aux travailleuses et aux travailleurs des réseaux publics pour la première année? Un maigre 4,3 %, alors que l’inflation de 2022 a été de 6,7 %.

« Est-ce que les médecins spécialistes, est-ce que les policiers de la SQ, est-ce que les juges accepteraient de s’appauvrir? La réponse est NON. Comment le gouvernement de la CAQ peut-il sérieusement proposer cela aux femmes des services publics? »

Aucun rattrapage

En plus de l’appauvrissement qui est sur la table, la nouvelle offre ne permet toujours pas un rattrapage. « Les travailleuses et les travailleurs continueront de subir un retard important par rapport aux autres salarié-es du Québec, tant sur les salaires que sur la rémunération globale, même quand on considère le régime de retraite. Il s’agit d’un enjeu primordial si le gouvernement souhaite remettre les services publics sur les rails en attirant et en retenant la main-d’œuvre nécessaire, au lieu de quoi, les travailleuses et les travailleurs actuels seront nombreux à choisir de fuir les réseaux. » Le plus récent rapport de l’Institut de la statistique du Québec indique d’ailleurs que ce retard dans la rémunération globale est de 7,4 % par rapport aux autres salariés du Québec.

La retraite

Rare point positif de cette nouvelle offre : le recul du gouvernement à propos de ses attaques sur le régime de retraite. « Enfin, le gouvernement s’est rendu à l’évidence : les travailleuses et les travailleurs n’avaient pas à être pénalisés par la bonification du Régime des rentes du Québec. En ayant réglé cette question, nous pourrons enfin parler des salaires, des assurances, des ouvriers spécialisés et des disparités régionales, des enjeux importants pour lesquels le statut quo est impensable ».

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $ ;
  • Retard salarial : 16,6 % ;
  • Retard de rémunération globale : 7,4 % ;
  • Proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Le prix Pierre-Vadeboncoeur remis à Dahlia Namian

Le prix Pierre-Vadeboncoeur, créé par la CSN en 2011, a été remis à la sociologue Dahlia Namian pour son essai La société de provocation, publié chez Lux éditeur. Ce prix est doté d’une bourse de 5000 $ et a été remis à la lauréate par la secrétaire-générale de la CSN, Nathalie Arguin.

L’annonce en a été faite aujourd’hui à l’occasion d’une réunion du conseil confédéral de la centrale qui se tient à Lévis. Pierre Vadeboncoeur, considéré par plusieurs comme l’un des plus importants essayistes québécois, a été conseiller syndical à la CSN de 1950 à 1975.

Cette œuvre, dont le sous-titre est Essai sur l’obscénité des riches, illustre de manière absolument convaincante à quel point l’étalage de la richesse de milliardaires comme Elon Musk, Jeff Bezos ou Bernard Arnault constitue un outrage à l’égard de la multitude qui peine à se nourrir et à se loger. La présidente du jury, Claudette Carbonneau, qui a présidé la CSN de 2002 à 2011, a déclaré en remettant le prix : « Les militantes et les militants vont trouver dans cet essai matière à nourrir leur argumentaire quand il s’agira de faire la démonstration de ces injustices et de ces inégalités qu’il nous faut combattre au quotidien. »

Outre la présidente, le jury était composé des lauréats de l’année dernière, l’auteure Mélikah Abdelmoumen, le journaliste Jean-François Nadeau du Devoir et Catherine Ladouceur, professeure de littérature au Cégep de Sherbrooke et syndiquée à la CSN.

Madame Namian enseigne à l’École de travail social de l’Université d’Ottawa. Ses travaux de recherche portent sur la pauvreté et l’exclusion.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Robert

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce dimanche 3 décembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue vendredi dernier à 95 %, par voie de scrutin secret.

« Les membres du syndicat ont obtenu de 21 à 30 % d’augmentations salariales à la signature, dont une partie est rétroactive au 1er janvier 2023. Si l’on tient compte de la durée complète de leur nouveau contrat de travail, il s’agit d’augmentations de 32 à 42 % sur 5 ans et demi, incluant une protection fixée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) chaque année, avec un minimum de 2 %. Le résultat du vote révèle clairement la satisfaction des membres », précise Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Ces personnes rejoignent ainsi des milliers de salarié-es dans ce secteur qui, grâce à leur mobilisation, contribuent à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. La nouvelle norme salariale dans ce secteur est désormais reconnue et tous les employeurs savent que, pour attirer et pour retenir leurs salarié-es, ils vont devoir s’y conformer », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la FEESP–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin, alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à l’école. La mobilisation exemplaire de ces conductrices et de ces conducteurs tout au long de leur importante lutte a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Montérégie–CSN regroupe quelque 35 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Le syndicat d’Autobus Robert en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail hier, le 22 novembre 2023, en vue du déclenchement d’une grève générale illimitée le 4 décembre prochain.

Le Centre de services scolaire Riverside et celui des Patriotes seront touchés par cet arrêt de travail à durée indéterminée. Quatre collèges privés de Saint-Lambert et trois de Saint-Hyacinthe sont également desservis par le transporteur.

Le syndicat a voté un mandat de grève générale illimitée à 89 % le 10 novembre dernier.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

 

 

Une deuxième séquence de grève à la Ferme St-Zotique

Aux prises avec un employeur fermé et méprisant, les membres du Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN déclenchent une deuxième séquence de grève en quelques mois.

Au cours des derniers jours, la direction de Ferme St-Zotique/Burnbrae Farms a multiplié les attaques à l’endroit de ses chauffeurs. L’entreprise a débuté par l’embauche d’agents de sécurité, puis a fait appel aux policiers lors d’une rencontre pacifique des chauffeurs, avant de poursuivre avec une mise en demeure à l’endroit du syndicat et des mesures de représailles envers un de ses officiers. « Depuis le début des pourparlers, l’employeur se traîne les pieds à la table de négociation. Maintenant, il tente de nous intimider. L’improvisation et le manque de respect ont assez duré », dénonce le président du syndicat, Michel Dulude.

Les deux parties peinent à se rencontrer, puisque l’employeur offre des dates de disponibilité très limitées. « S’asseoir à la table de négociation et discuter de bonne foi constitue pourtant un minimum de respect. Pourquoi Burnbrae Farms refuse-t-il de le faire pour ses “employés dévoués” comme l’entreprise se plaît à les qualifier dans ses campagnes publicitaires ? », fait remarquer M. Dulude.

Lorsque l’employeur daigne se présenter à la table de négociation, il adopte la même attitude fermée et acrimonieuse. À l’heure actuelle, le syndicat tente de négocier les clauses de santé et sécurité du travail (SST), mais Ferme St-Zotique refuse catégoriquement de trouver des solutions aux problèmes existants de SST. Depuis trois ans, c’est plus d’un chauffeur sur cinq qui a subi un accident de travail.

« Les demandes des 30 salariés sont loin d’être exagérées. Le nombre d’accidents de travail est beaucoup trop élevé à la Ferme St-Zotique. En plus des accidents, des chauffeurs travaillent les deux pieds dans l’eau dans la cour de l’usine et doivent conduire les pieds tout mouillés. Cette entreprise, qui se targue de compter parmi les mieux gérées au Canada, doit faire plus », fait remarquer le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

La présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval, rappelle pour sa part les problèmes de gestion à la Ferme St-Zotique. « Les travailleuses et les travailleurs de l’usine ont aussi dû exercer la grève en 2021 et en 2022. L’employeur adopte maintenant la même attitude méprisante avec les chauffeurs de camion. Tous les syndiqué-es CSN de la grande région de la Montérégie sont solidaires avec eux. Nous ne les laisserons pas tomber », insiste la dirigeante.

À propos
Le Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte plus de 27 000 membres. Il fait également partie du Conseil central de la Montérégie–CSN, qui dénombre plus de 32 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les salarié-es de Transco Saint-Hubert acceptent l’entente de principe

Ce vendredi soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue le 13 novembre à 68 %, par voie de scrutin secret.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Pour l’année 2022-2023, ils obtiendront 25,37 % de bonification salariale moyenne, rétroactive à la signature de leur contrat de travail de six ans, et des augmentations cumulatives qui atteignent 43 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail, précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Pour l’année courante, l’augmentation totalise 3,9 %, incluant une bonification de leurs congés de maladie. Finalement, en 2026-2027, ils auront droit à une sixième journée de maladie. »

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. Il y a une nouvelle norme salariale dans ce secteur et tous les employeurs doivent bien en prendre note », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir été aux côtés et soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin où des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Le syndicat d’Autobus Robert en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail aujourd’hui même, en vue du déclenchement d’une grève générale illimitée le 28 novembre prochain.

Le Centre de services scolaire Riverside et celui des Patriotes seront touchés par cet arrêt de travail à durée indéterminée. Quatre collèges privés de Saint-Lambert et trois de Saint-Hyacinthe sont également desservis par le transporteur.

Le syndicat a voté un mandat de grève générale illimitée à 89 % le 10 novembre dernier.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Transco Saint-Hubert : entente de principe conclue entre les parties

Hier, le 13 novembre, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) et leur employeur. Celle-ci sera présentée sous peu à l’ensemble des membres lors d’une assemblée générale.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici à ce que les membres se prononcent sur le contenu de l’entente.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN | Groupe Canam inc.

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 5 septembre 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières – CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés à l’exception des vendeurs, des employés de bureau et des camionneurs. »

Ces travailleuses et travailleurs de l’établissement situé à Boucherville, insatisfaits des services des TUAC, ont choisi la CSN puisqu’ils souhaitent se trouver dans un regroupement syndical qui leur ressemble davantage. Ils souhaitent également obtenir de meilleurs résultats de négociation et ils sont convaincus que c’est avec la CSN qu’ils y parviendront.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières – CSN demeurera affiliée à la Fédération des industries manufacturières, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 88 %, par voie de scrutin secret.

« Le syndicat est rendu à négocier les clauses à incidences salariales et l’employeur n’entend pas verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires. Et comme dans presque tous les syndicats qui n’ont pas encore renouvelé leur contrat de travail, les salaires versés actuellement ne parviennent pas à attirer et à retenir les salarié-es nécessaires pour effectuer ses routes chaque jour. Et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, » précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire en soulignant que « les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il n’a qu’à délier les cordons de la bourse. »

« À l’image de tous les autres syndicats qui négocient actuellement dans le transport scolaire, nous déplorons que les salarié-es de Transco Saint-Hubert doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part. Pour nous, la balle est clairement dans le camp de l’employeur et nous allons être aux côtés des travailleuses et des travailleurs jusqu’à ce qu’ils obtiennent cette juste part », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Attention : la CAQ met nos ainé-es en danger

Par crainte de rupture de service, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec souhaite pérenniser un règlement mis en place dans l’urgence, en pleine pandémie. Alors même que durant cette période nous avons été témoins de situations désastreuses en résidence pour ainés (RPA), ce projet de modification permettrait à toute personne appelée à donner des soins aux usagères et usagers de RPA, mais non membre d’un ordre professionnel, de rester en poste pendant un an, et ce, sans qu’aucune formation ne soit exigée. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) tire la sonnette d’alarme quant aux dangers d’une telle décision pour nos ainé-es et elle interpelle le gouvernement pour qu’il exige que les travailleuses et travailleurs en RPA reçoivent les formations de base beaucoup plus rapidement.

Avant la pandémie, le personnel de RPA devait, pour être embauché, avoir minimalement suivi la formation de réanimation cardiorespiratoire (RCR) et celle portant sur les Principes pour le déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Le gouvernement souhaite maintenant accorder un délai d’un an après l’embauche pour ces mêmes formations, pourtant très courtes et essentielles à l’exercice du métier.

Lorsque l’on travaille avec des ainé-es en résidence, il est fondamental de pouvoir intervenir en cas d’urgences cardiovasculaires ou d’étouffement. « La formation (RCR) ne dure qu’une journée, dont la moitié peut être faite en ligne. On comprend qu’il manque de personnel, mais de permettre une année complète sans que cette formation de base soit suivie dépasse l’entendement. Des situations d’horreur sont à prévoir parce que c’est carrément dangereux pour la santé et la sécurité nos ainé-es », s’indigne Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Marlène Ross, représentante du secteur des centres d’hébergement privés à la FSSS–CSN, souligne également le fait qu’aujourd’hui, dans les résidences pour aîné-es, on retrouve des personnes en déficience intellectuelle, qui sont en dépassement de soins ou encore qui ont des troubles mentaux. « Il est irresponsable de placer ces gens vulnérables et à risque entre les mains de personnes mal outillées pour composer avec leurs réalités. C’est contraire au principe de précaution et ça met nos ainé-es à risque. »

« De plus, ne pas recevoir la formation pour déplacer correctement les usagers et les usagères laisse présager de nombreux accidents de travail. On veut attirer plus de personnel, mais on ne met pas le cadre pour les garder en place. On comprend le besoin de plus de flexibilité, mais on pense que les travailleuses et les travailleurs devraient être formés à leur arrivée ou dans les semaines suivant leur embauche », de conclure la représentante syndicale du secteur.

Le Front commun sera en grève les 21, 22 et 23 novembre prochains

Alors que 420 000 travailleuses et travailleurs sont en grève partout au Québec depuis minuit, le Front commun annonce ce matin que la prochaine séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains, à moins de parvenir à une entente d’ici là.

« Nous annonçons aujourd’hui le moment de la deuxième séquence de grève qui se tiendra sur trois journées complètes. Notre message ce matin est clair : nos équipes de négociation sont entièrement disponibles pour les deux prochaines semaines. L’objectif, c’est d’arriver à un règlement qui sera gagnant-gagnant, pour les travailleuses et les travailleurs, ainsi que pour les services à la population. Personne ne souhaite une autre séquence de grève, mais nous serons prêts s’il le faut », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

« Cela dit, il faut bien comprendre que ce mouvement est une démonstration de la détermination de nos membres, qui ont voté à 95 % en faveur de la grève et qui sont prêts à aller jusqu’au bout, jusqu’à la grève générale illimitée, si le gouvernement ne comprend pas le message », ont tenu à préciser les porte-paroles.  

Rappelons que le 29 octobre dernier, le Conseil du trésor a déposé une offre contenant une bonification dérisoire de seulement 1,3 %. L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglerait en rien les problèmes causés par l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun. Au contraire, elle les appauvrirait.

« Après que 100 000 personnes soient venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, après un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % après un dépôt insultant dimanche dernier, le gouvernement nous pousse aujourd’hui à exercer la grève. Il récolte ce qu’il a semé, rien de moins. À l’heure actuelle, nous avons élagué nos demandes à l’ensemble des tables sectorielles. Mais une chose est certaine, les attentes des travailleuses et des travailleurs sont grandes. Laisser notre monde s’appauvrir, c’est non négociable ! », ont tonné les porte-paroles. 

Rappelons aussi que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage, auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles, et qu’il a offert 21 % sur cinq ans aux policiers de la Sûreté du Québec, offre qui a été refusée. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra obtenir le même niveau de considération.

Cibles d’immigration : les centrales syndicales décrient l’omission de l’immigration temporaire

Les quatre grandes centrales syndicales dénoncent le manque de considération du gouvernement du Québec envers les travailleuses et les travailleurs migrants temporaires, alors qu’il a décidé de maintenir sa cible d’immigration à 50 000 personnes. Pour la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, cette décision rend quasiment impossible l’accès à la résidence permanente pour ces gens qui contribuent pleinement à la vitalité économique et sociale du Québec.  

« En maintenant ses cibles, le gouvernement emprisonne dans la précarité la grande majorité des personnes immigrantes temporaires qui habitent et travaillent déjà dans nos milieux, partout au Québec », a décrié la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Au cœur de l’enjeu, la grande proportion des travailleuses et travailleurs temporaires aux prises avec des permis fermés qui les rendent captifs d’un seul employeur avec, pour conséquence, la crainte de représailles s’ils tentent de faire valoir leurs droits. Rappelons que le rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé cette situation qui s’apparente à de l’esclavage moderne. 

« Dans un contexte de recours débridé à la main-d’œuvre temporaire pour combler des besoins permanents, le gouvernement ne pouvait omettre d’inclure cette proportion importante des personnes immigrantes dans ses cibles d’immigration. En les ignorant, il pave la voie à ce que les abus se poursuivent et se généralisent à l’égard des travailleuses et travailleurs étrangers captifs de leur permis de travail fermé », explique Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ. 

Les nombreux obstacles à la résidence permanente contribuent d’ailleurs à la croissance, au sein du marché du travail, d’une population immigrante sans statut, dont plusieurs travailleuses et travailleurs ne détiennent que des permis temporaires. Leur accueil permanent est donc considéré comme un enjeu crucial, tout comme la régularisation de leur statut.

« Nous saluons le désir de mieux soutenir l’accès à la francisation des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et d’encourager les employeurs à prendre leurs responsabilités en la matière. Cependant, nous demandons des moyens pour les inclure et les franciser, et non de nouvelles mesures d’exclusion. L’apprentissage effectif du français ne pourra se faire dans les conditions proposées », explique Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Pour les centrales, les travailleuses et les travailleurs migrants ne doivent pas se voir imposer de nouvelles exigences au renouvellement de leur permis de travail, tel qu’un niveau de français, et à l’obtention de la résidence permanente. Ils devraient plutôt avoir un accès réel à la francisation, à de meilleurs salaires et des conditions de travail décentes, à des protections sociales et à une meilleure protection contre l’exploitation et les abus.

« L’immigration est un sujet à la fois crucial pour l’avenir de la société québécoise, et malheureusement polarisé à outrance. La planification et les niveaux d’immigration doivent refléter nos réels besoins et être plus humains. Il nous incombe de développer les capacités d’accueil, incluant la francisation en milieu de travail et la régionalisation de l’immigration, afin d’inclure convenablement toutes les personnes immigrantes », explique Luc Vachon, président de la CSD.

L’immigration temporaire est composée des travailleuses et travailleurs étrangers, des demandeurs d’asile et des étudiantes et étudiants étrangers. Au Canada, cette immigration a augmenté de 68 % en deux ans et représente désormais plus de 470 976 personnes au Québec, selon Statistique Canada. 

Un dépôt insultant, une fois de plus

« Beaucoup de bruit pour rien : une bonification pitoyable de seulement 1,3 % sur une durée de cinq ans. » C’est avec une vive déception, mais peu d’étonnement, que les porte-paroles du Front commun ont pris connaissance du dépôt effectué ce matin par le Conseil du trésor, lequel est reçu comme un affront. Encore une fois, le gouvernement démontre son incapacité à comprendre les difficultés vécues dans les services publics et à réaliser l’urgence de sauver le bateau qui est en train de couler. Il prouve de plus sa déconnexion complète face à la colère des travailleuses et des travailleurs qui, épuisés, portent sur leurs épaules des services publics plus que jamais fragilisés.

« Ce dépôt est une nouvelle claque au visage des 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun. C’est une insulte. C’est trop peu trop tard. Pour nos gens, tendre l’autre joue, c’est terminé », ont tonné d’une seule voix les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Malgré le fait que 100 000 personnes sont venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, malgré un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % et l’annonce d’une première journée de grève, l’éléphant a encore accouché d’une souris. Le gouvernement continue de vouloir tout décider seul, de tout imposer, habitué à manœuvrer ainsi depuis sa première élection, en 2018.

« Nous ne voyons rien dans ce dépôt qui permettrait de lever la grève. Nous devons nous rendre à l’évidence. La grève est la seule solution pour que le gouvernement comprenne. Puisqu’il le souhaite, on va l’exercer haut et fort le 6 novembre prochain », ont renchéri les porte-paroles. Ces derniers ont aussi précisé qu’ils prendront le temps d’analyser le dépôt en détail et en feront la présentation à leurs instances respectives, mais il ne fait déjà aucun doute qu’il n’est pas à la hauteur des attentes de leurs membres.

Offre salariale

L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglera en rien l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun par rapport aux autres Québécoises et Québécois.

« La nouvelle offre salariale ne réussira pas à nous sortir de l’appauvrissement proposé par le gouvernement. Nous jouons toujours dans le même mauvais film, un film catastrophe. »

Rappelons que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles et qu’il a offert 21 % aux policiers de la Sûreté du Québec. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra le considérer.

« Nous constatons que ces offres substantielles ont été offertes à des emplois à majorité masculine, alors que les services publics, composés à 78 % de femmes, ne se font offrir que des miettes. On est encore devant une discrimination inacceptable envers les femmes. »

Primes

En reconduisant certaines primes jusqu’au renouvellement de la convention collective, la ministre LeBel a posé le seul geste sensé dans le contexte, mais il ne s’agit pas d’un gain, c’était déjà acquis. S’attaquer aux conditions de travail et de pratique des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans des secteurs en difficulté, de la part d’un gouvernement qui prétend vouloir être un employeur de choix, aurait été une grave erreur. Cependant, en mettant fin à des mesures administratives prévues dans le cadre de la COVID-19, le gouvernement met le feu aux poudres.

Retraite

Le recul du gouvernement sur une mesure de « détention » qu’il voulait imposer au Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) – soit le fait de faire passer la retraite sans pénalité de 55 à 57 ans pour les personnes ayant 35 ans de service – constitue une bonne nouvelle, certes, mais l’attaque majeure demeure alors que le régime est pourtant en excellente santé financière, dont la réduction des rentes exigées sous prétexte d’une bonification du régime de rentes du Québec (RRQ).

Tables sectorielles

Le règlement de cette négociation passe certes par une entente à la table centrale, mais également aux tables sectorielles. « Malgré tous les signaux envoyés à ces tables, dont l’élagage mené récemment, nos vis-à-vis patronaux répondent qu’ils n’ont aucun mandat pour parler même de leurs propres demandes. Nous sommes rendus à nous questionner sur la volonté et la capacité du gouvernement à convenir d’ententes satisfaisantes prochainement. »

Comme toujours, le Front commun sera disponible pour négocier afin de faire avancer cette négociation rapidement, à la satisfaction de ses membres.

Le Front commun sera en grève le 6 novembre

Le 6 novembre prochain, les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une journée. En éducation, dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, partout au Québec et d’une seule voix, ils enverront un premier coup de semonce pour forcer le gouvernement à faire une offre substantielle au Front commun.

C’est par les médias sociaux que le Front commun a appris cette semaine l’intention du gouvernement de déposer une nouvelle offre ce dimanche, 29 octobre. « Nous attendrons de prendre connaissance du dépôt gouvernemental avant de commenter. Mais nous dirons tout de même ceci : pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite. Une nouvelle offre insuffisante accompagnée d’une énième opération médiatique serait reçue comme une claque en plein visage par les femmes et les hommes qui font fonctionner les services publics. La hauteur des mandats de grève octroyés par les membres témoigne de la hauteur des attentes dans nos réseaux quant à l’issue de cette négociation », ont déclaré les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse, ce matin, à Montréal.

« Nous avions été clairs sur notre intention d’exercer le mandat et la stratégie de grève votés par les travailleuses et les travailleurs que nous représentons pour arriver à une entente satisfaisante. Au-delà des échanges croisés sur l’élagage aux tables sectorielles, la réalité, c’est que rien ne bouge à la table centrale et sur les questions salariales ».

Depuis de nombreux mois, le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas et que de proposer aux travailleuses et aux travailleurs de maintenir le statu quo constitue la recette parfaite pour mettre le feu aux poudres. Compte tenu de l’état dans lequel se trouvent nos réseaux publics, maintenir une offre salariale insultante, des attaques au régime de retraite et réclamer à tout vent plus de flexibilité relève de l’aberration. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.

« Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui », ont ajouté les leaders syndicaux.

« Nous sommes conscients des impacts considérables qu’une grève engendre sur le quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais nous savons que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons donc sincèrement que ce sera assez pour faire bouger le gouvernement de manière sérieuse et limiter les désagréments. Mais si le message n’était pas entendu, une deuxième séquence pourrait être exercée, laquelle constituerait le plus grand mouvement de grève qu’ait connu le secteur public depuis 50 ans. »

Dans l’éventualité du déclenchement d’une grève le 6 novembre prochain, le Front commun précise que les services essentiels seront assurés.

Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Dufresne | Autobus Dufresne inc.

 À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 21 juin 2023, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Dufresne a été accrédité pour représenter : 

« Tous les chauffeuses et chauffeurs du transport scolaire au sens du Code du travail » 

Autobus Dufresne a été acheté par Transco à l’automne dernier et celui-ci ne respecte pas le contrat de travail, changement dans les modalités de paie, coupe dans la paie de vacances, etc. 

Cette démarche de syndicalisation leur permettra d’améliorer leurs conditions de travail, de tendre vers des conditions se rapprochant des autres syndicats dans le même milieu de travail et d’obtenir le respect de leur employeur qu’ils méritent. 

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux. 

L’entrepôt de BMR passe à la CSN !

Les quelque 400 travailleuses et travailleurs de l’entrepôt principal de BMR, situé sur trois sites à Boucherville, ont décidé de choisir la CSN comme nouveau syndicat après une période où il était possible de changer d’allégeance syndicale.

La nouvelle accréditation a été confirmée par le Tribunal administratif du travail en date du 29 septembre.

« Nous sommes très heureux d’accueillir ces nouvelles et nouveaux membres. La CSN est une centrale syndicale combative qui est administrée à 100 % au Québec et qui laisse une large place à l’autonomie de ses syndicats affiliés », a commenté François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Le secteur des entrepôts est déjà bien représenté à la CSN et d’autres pourraient s’ajouter dans les prochains mois, notamment avec Amazon. Avec les changements technologiques actuels, les travailleuses et les travailleurs ont tout intérêt à choisir un syndicat qui va les accompagner dans les luttes qui s’annoncent à plusieurs endroits pour conserver des emplois de qualité », a déclaré Alexandre Laviolette, président de la FC–CSN. La Fédération du commerce de la CSN est celle qui accueillera les nouvelles et nouveaux membres de BMR.

« Nous accueillons avec plaisir les travailleuses et les travailleurs de BMR qui pourront compter sur la solidarité des autres syndicats CSN de la région », a affirmé Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

La Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN regroupe quelque 35 000 membres issus de tous les secteurs d’activité sur une base régionale.

 

 

Équité salariale : importante manifestation devant le Conseil du trésor

Excédés d’être victimes de discrimination salariale depuis plus de 12 ans, des centaines d’employé-es de bureau et de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux manifestent aujourd’hui devant les locaux du Conseil du trésor. Ce rassemblement s’ajoute aux mobilisations qui ont eu lieu aux quatre coins de la province au cours de la dernière année ainsi qu’au dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale en mai dernier. Malgré cela, le gouvernement tarde toujours à régler les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010 et va même jusqu’à refuser d’en discuter avec les représentantes et représentants syndicaux. Les trois organisations syndicales représentant les membres lésés, soit la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ), réclament l’intervention rapide du gouvernement dans ce dossier qui a déjà beaucoup trop traîné.

« L’une des valeurs centrales de la société québécoise est l’égalité entre les hommes et les femmes. En ce sens, nous réclamons que le gouvernement corrige et applique la Loi sur l’équité salariale et qu’il règle les plaintes déposées en 2010. Il est plus que temps d’arrêter de bafouer les droits des femmes et de combler l’écart salarial qui perdure entre les sexes. Ce laisser-aller du gouvernement témoigne d’un mépris que l’on ne peut tolérer. C’est indécent qu’on en soit encore rendu là en 2023 et encore plus de laisser traîner les choses depuis plus de 12 ans. L’équité salariale est un droit, un droit qui doit être protégé par le gouvernement », d’affirmer les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ) présents sur place.

Les travailleuses et travailleurs du secteur bureau et de l’administration sont les derniers à devoir encore attendre un règlement de leurs plaintes de 2010 en vertu de la Loi sur l’équité salariale. On parle ici des agentes administratives, adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, acheteuses, secrétaires médicales et juridiques, ce qui représente près de 30 000 personnes.  Majoritairement des femmes, dont plusieurs sont monoparentales, elles attendent toujours leur dû qui peut s’élever dans certains cas à plusieurs milliers, voire plus d’une dizaine de milliers de dollars. « C’est insensé de retenir le dû de milliers de femmes. Le gouvernement devrait donner l’exemple et assurer l’équité salariale auprès de ses salarié-es. On n’a plus le temps d’attendre, il y a urgence de régler au vu de la pénurie et du roulement de personnel sans précédent que l’on vit actuellement dans le réseau », de poursuivre les porte-paroles des organisations syndicales.

« Un gouvernement vraiment engagé pour l’égalité entre les hommes et les femmes ne laisserait pas des plaintes d’équité salariale traîner pendant plus de 10 ans. C’est gênant que l’État québécois manque autant de respect envers les femmes alors qu’il devrait montrer l’exemple aux autres employeurs. Si la loi actuelle permet que des dizaines de milliers de femmes attendent aussi longtemps pour recevoir un salaire juste, cette loi mérite d’être révisée, et le plus tôt sera le mieux. Je demande à Sonia Lebel de prendre ses responsabilités et de convaincre ses collègues de la CAQ qu’on doit régler ce dossier rapidement. On est en 2023, c’est non seulement une question d’équité, mais de gros bon sens. » de renchérir Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor.

Rappelons que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui traite ces plaintes a rendu un préavis dans ce dossier en mai dernier. La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ ont à leur tour déposé leur réponse à ce préavis et attendent toujours que ces travailleuses obtiennent une juste reconnaissance salariale. Cependant, à tout moment, le gouvernement peut donner le mandat au Conseil du trésor de régler ces plaintes, ce qu’il a fait dans plusieurs autres dossiers. Après 12 ans d’attente, les travailleuses de ces secteurs en ont plus qu’assez et réclament la reconnaissance des tâches et responsabilités associées à leur travail ainsi que la fin des discriminations salariales dont elles sont victimes.