Caroline Senneville élue à la présidence de la CSN

Les 300 000 membres de la CSN ont désormais une nouvelle présidente : Caroline Senneville. Élue par les délégué-es du conseil confédéral virtuel qui se déroule aujourd’hui et demain, celle qui était vice-présidente de la centrale syndicale depuis quatre ans avait déposé sa candidature à la suite de l’annonce surprise du départ de Jacques Létourneau, qui fait le saut en politique municipale.

« Merci aux délégué-es qui m’ont accordé leur confiance. Je ressens une grande fierté d’accéder à la présidence de notre mouvement. C’est à la fois un défi exaltant, mais également lourd de responsabilités. Merci aussi à la militante engagée et indispensable Ann Gingras qui avait déposé sa candidature. Je remercie enfin l’inspirant président et ami Jacques Létourneau, qui a su mener nos batailles avec éloquence et efficacité depuis octobre 2012 », déclare la nouvelle présidente.

Vingt-cinq ans de militantisme au sein de la CSN, dont les dernières en tant que responsable de la négociation du secteur public, ont enraciné profondément en Caroline Senneville, les valeurs fondatrices de la centrale syndicale : une solidarité large et l’amélioration des conditions de travail et de vie. C’est donc avec cet ancrage et ce bagage d’expérience colossale que la nouvelle présidente propulse le mouvement vers l’avenir.

Proche des militantes et des militants
À l’écoute et proche du terrain, Caroline Senneville veut visiter les militantes et les militants, comme elle le faisait à l’époque en tant que membre du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Limoilou et ensuite comme présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). « Je crois que partout, et à tous les niveaux, il faut multiplier les prises de contact avec les membres. Sur les lignes de piquetage, dans les activités des syndicats, des fédérations et des conseils centraux », s’engage-t-elle.

Consciente de la grandeur du défi qu’elle accepte de relever, elle souhaite promouvoir un syndicalisme d’ouverture, inclusif et rassembleur qui rend la CSN plus forte. De plus, elle s’inscrit en faux contre le corporatisme syndical, qui gagne du terrain.

« Se solidariser, ensemble, peu importe notre revenu, notre emploi ou notre champ de compétence, c’est soulever une lame de fond qui influence les politiques et change concrètement la qualité de vie de tous les membres et de l’ensemble de la société. C’est ça, pour moi, la CSN, de conclure la nouvelle élue. Ensemble, nous saurons relever les défis qui nous attendent. Le travail se poursuit dès maintenant. »

45 syndicats d’enseignantes et d’enseignants des cégeps – FNEEQ-CSN

Liste des syndicats d’enseignantes et d’enseignants des cégeps ayant exercé une grève discontinue du 11 mai 2021 (midi) au 13 mai 2021 (midi) suivie d’une 3e journée dont la date varie selon les syndicats (3e jour)

02- Côte-Nord

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sept-Îles (8 juin 2021)

04- Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

  1. Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (8 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs (10 juin 2021)

06- Outaouais

  1. Syndicat des Enseignantes et Enseignants du Collège de l’Outaouais (4 juin 2021)
  2. Heritage Faculty Association (31 mai 2021)

07- Lanaudière

  1. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (10 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption (4 juin 2021)
  3. Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep régional de Lanaudière à Terrebonne (3 juin 2021)

08- Laurentides

  1. Syndicat des professeures et des professeurs du Cégep de Saint-Jérôme (7 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Lionel-Groulx (8 juin 2021)

09- Montréal métropolitain

  1. Syndicat des professeurs du collège d’enseignement général et professionnel de Saint-Laurent (9 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency (11 juin 2021)
  3. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Maisonneuve (8 juin 2021)
  4. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel du Vieux Montréal (4 juin 2021)
  5. John Abbott College Faculty Association (4 juin 2021)
  6. Syndicat du personnel enseignant du Collège d’enseignement général et profes-sionnel d’Ahuntsic  (14 juin 2021)
  7. Syndicat des professeurs du Collège Marie-Victorin (8 juin 2021)
  8. Syndicat des professeurs du Collège Dawson (11 juin 2021)
  9. Vanier College Teachers Association (2 juin 2021)
  10. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Rosemont (9 juin 2021)
  11. Syndicat de l’enseignement du Cégep André-Laurendeau (SECAL) (10 juin 2021)

10- Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

  1. Syndicat du personnel enseignant du Centre d’études collégiales à Chibougamau
    (7 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue (4juin 2021)

11- Québec–­Chaudière-Appalaches

  1. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep Limoilou (3 juin 2021)
  2. Syndicat des professeures et professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Lévis-Lauzon (1er juin 2021)
  3. Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau (4 juin 2021)
  4. Champlain St-Lawrence College Teachers’ Union (3 juin 2021)
  5. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Beauce-Appalaches (8 juin 2021)
  6. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Thetford (28 mai 2021)
  7. Syndicat du personnel enseignant du Centre d’études collégiales
    en Charlevoix (3 juin 2021)

12- Bas-St-Laurent

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants des Campus de La Pocatière et de Montmagny (31 mai 2021)

13- Saguenay–Lac-St-Jean

  1. Syndicat du personnel enseignant du Collège de Chicoutimi (2 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Saint-Félicien (7 juin 2021)
  3. Syndicat des enseignants du Collège d’Alma (1er juin 2021)
  4. Syndicat des professeurs et répartiteurs du Centre québécois de formation aéronautique (2 juin 2021)
  5. Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Jonquière (4 juin 2021)

15- Estrie

  1. Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke (3 juin 2021)

25- Montérégie

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Granby-Haute-Yamaska
    (7 juin 2021)
  2. Syndicat des professeurs du Cégep de Saint-Hyacinthe (10 juin 2021)
  3. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
    (4 juin 2021)
  4. Syndicat des professeures et professeurs du collège Édouard-Montpetit (7 juin 2021)
  5. Syndicat des enseignants du Cégep Champlain (St-Lambert) (31 mai 2021)
  6. Syndicat des professeurs du Collège de Valleyfield(8 juin 2021)

26- Cœur-du-Québec

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Shawinigan (3 juin 2021)
  2. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Trois-Rivières (9 juin 2021)

CPE : à la recherche d’un mandat de grève à exercer dès septembre

À compter d’aujourd’hui, le plus important regroupement du personnel des CPE au Québec, celui de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), va à la rencontre de ses 11 000 membres pour obtenir un mandat de dix jours de grève, à exercer dès septembre, dans toutes les régions du Québec. La convention collective étant échue depuis le printemps 2020, les négociations tournent au ralenti alors que les problèmes s’aggravent, au détriment de la qualité des services dispensés aux enfants.

« Épuisées, on semble assister à une opération de relations publiques. D’un côté, le ministre de la Famille dit vouloir multiplier les places, admet publiquement que nous sommes sous-payées et victimes d’une pénurie de main-d’œuvre sans précédent. En réalité, les mandats patronaux et l’argent sont absents à la table de négociation. Il y a urgence que le ministre Mathieu Lacombe mandate son équipe de négociateurs, pour que ce dossier se règle rapidement », explique sans détour Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

La grève doit demeurer un dernier recours, afin de limiter les impacts sur les parents, durant une époque aussi anxiogène. « Les parents, qui nous écrivent par milliers, sont reconnaissants de notre dévouement et appuient nos revendications légitimes. On souhaite attirer des recrues formées pour assurer un service de haute qualité, pour le bien des familles québécoises. Essayez de recruter en avouant du même souffle que la technique d’éducation à l’enfance est la moins payante de toutes les techniques », ironise Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Un diachylon qui va dévaloriser la profession

À la demande de la FSSS–CSN, les plus récentes données colligées par l’Association des enseignantes et enseignants de techniques d’éducation à l’enfance révèlent que le programme de formation n’attire plus et que le nombre de diplômées a radicalement chuté depuis 2016.

En guise de réponse, le gouvernement assouplit les règles. Il crée une catégorie de remplaçantes temporairement qualifiées (RTQ) qui n’ont pas complété leur formation, ce qui maintient indéfiniment le ratio d’éducatrices formées à 1 sur 3.

« Ce sont des solutions à courte vue. Quel message transmet-on aux personnes qui ont étudié trois ans à la technique ? Nous rentrons dans une spirale de dévalorisation qui va faire plus de mal que de bien », analyse Lucie Longchamps.   

Nos principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagne 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

Alors que le Québec est cité en référence au pays, avec les milliards à venir du fédéral, le gouvernement doit tout faire pour maintenir un système de grande qualité pour les enfants.

« Nous ne réclamons pas la Lune au gouvernement. Nous voulons seulement assurer la pérennité du réseau des CPE par un juste retour du balancier après avoir fait les frais des coupes budgétaires durant trop d’années », conclut Stéphanie Vachon.

Drones – Service Correctionnel Canada n’en fait pas assez

Service Correctionnel Canada doit poursuivre ses efforts, jusqu’ici incomplets, dans la lutte contre les livraisons de colis par drones, dans les pénitenciers. C’est le message lancé ce matin à Donnacona par le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN), qui a procédé à une simulation de livraison par drone, représentant le plus fidèlement possible ce genre d’opération.

Nouveaux radars
Après des années de demandes répétées, Service Correctionnel Canada (SCC) procédera dans les prochains mois à l’installation de radars perfectionnés, voués à la détection de drones. « Ces radars vont permettre une détection plus efficace des drones survolant les pénitenciers, ce qui est un pas dans la bonne direction », précise Frédérick Lebeau, président de la région du Québec pour UCCO-SACC–CSN. Malheureusement, SCC prévoit n’installer que cinq radars sur un total de 49 établissements carcéraux à travers le pays. L’établissement Donnacona est le seul pénitencier au Québec où un radar sera installé.

Interception
De plus, ces nouveaux radars ne permettront de résoudre qu’une seule partie du problème ; celui de la détection. « Une fois le drone détecté, comment pourrons-nous mettre la main sur le colis avant que les détenu-es le fassent ? » questionne M. Lebeau. En effet, l’étape d’interception est essentielle si on souhaite empêcher que le contenu des colis pénètre dans les pénitenciers. « Pour l’instant, SCC se traine les pieds : il y a des discussions préliminaires sur la sécurisation des fenêtres des cellules et l’installation possible de toits sur les cours intérieures, mais rien de concret. S’il n’y a pas d’efforts mis sur l’étape d’interception, les radars ne serviront pas à grand-chose ».

Saisie
Les agents correctionnels exigent aussi l’installation rapide de scanneurs corporels à l’intérieur de l’ensemble des pénitenciers. « Une fois que les détenu-es ont en leur possession les objets illicites, ils les cachent où ils peuvent. Le scanneur corporel nous permettra de saisir ces objets ». La Loi C-83, adoptée aux Communes en 2019, prévoit l’installation de ces scanneurs. Malheureusement, deux ans plus tard, rien n’est finalisé. On prévoit pour l’instant installer deux scanneurs, des projets-pilote, en Ontario et en Alberta. « Ce qui nous inquiète, c’est que les détenu-es là-bas auront le choix de passer au détecteur ou non. Nous attendons avec impatience le règlement qui viendra encadrer l’application de la loi. La détection devra absolument être obligatoire, sinon quelle sera l’utilité réelle de ce genre d’outil technologique ? »

Fléau
La livraison par drones, particulièrement intense au pénitencier de Donnacona, s’est accélérée au cours des dernières années. « On trouve de tout ; de la drogue, des armes, des téléphones cellulaires, du tabac, etc. Tout ça vaut une fortune à l’intérieur ». Les drogues et les armes font des ravages auprès des détenu-es et engendrent des flambées de violence entre eux et envers les agents correctionnels. « Les cellulaires servent à communiquer à l’extérieur et à organiser les livraisons et le tabac a souvent pour effet d’endetter les détenu-es, ce qui a des répercussions néfastes ». Au cours des derniers mois, malgré l’interdiction de visites et le couvre-feu, les agents correctionnels de Donnacona ont réussi à intercepter en moyenne deux colis par semaine. « Ça, c’est ce qu’on voit. Il y a toutes les livraisons qui nous échappent ». Uniquement pour le mois de mai 2021 à Donnacona, huit saisies de drogue, cinq saisies d’armes, deux saisies d’alcool, quatre saisies de tabac et quatre saisies de cellulaire ont été faites. « 75 % de ce matériel est entré par drones », conclut Frédérick Lebeau.

Paramédics : un appel au respect

C’est à compter de minuit le 14 juin que l’unité de négociation regroupant tous les techniciens ambulanciers paramédics travaillant chez Urgences-santé, membres du Syndicat du préhospitalier – CSN, tomberont en grève pour une durée indéterminée.

« Depuis le début des négociations, nous sommes arrivés à une entente sur les clauses normatives. Cependant, depuis plusieurs mois, les négociations stagnent, car le Conseil du trésor n’a pas encore donné les mandats à Urgences-santé pour que l’on puisse enfin commencer à négocier les demandes monétaires. Nous n’avons donc pas d’autre choix que d’augmenter la pression afin de faire débloquer ces mandats, c’est une question de respect envers les paramédics », explique Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhospitalier – CSN.

Pour Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS—CSN), les mandats du Conseil du trésor doivent être clairs et sans équivoque. « Peu importe la forme que prendront les négociations sur les demandes monétaires, il est primordial que les mandats arrivent et surtout, qu’ils permettent une réelle négociation dans une perspective de règlement », affirme-t-il.

En terminant, Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS—CSN responsable des secteurs privés, rappelle que « ces mandats sont d’autant plus importants puisque dans l’actuel renouvellement de l’ensemble des conventions collectives des paramédics au Québec, le budget alloué à toutes les autres entreprises ambulancières de la province est tributaire du renouvellement de la convention collective des paramédics d’Urgences-santé. Il faut donc que le Conseil du trésor agisse sans attendre », conclut Mme Longchamps

À propos
Le secteur préhospitalier regroupe plus de 4000 membres. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

 

Une vigile de 24 heures pour les services publics devant l’Assemblée nationale

À l’aube de la fin des travaux parlementaires à Québec, plusieurs centaines de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, de celui de l’éducation et des organismes gouvernementaux se sont installés ce matin devant l’Assemblée nationale pour une vigile de plus de 24 heures.

Alors que les travaux se poursuivent intensivement aux tables de négociation, le personnel des services publics affilié à la CSN, sans convention collective depuis plus d’un an, veut envoyer un message clair au premier ministre et à la présidente du Conseil du trésor : malgré la crise qui sévit dans les réseaux depuis trop longtemps, nous sommes toujours là pour la population du Québec, de jour, de soir et de nuit. Le gouvernement doit maintenant être là pour nous. C’est urgent, car, sans nous, le secteur public est hors service.

Citations

« Des services publics qui s’écroulent après des décennies de sous-financement; c’est ce qu’est venue mettre en lumière la pandémie. Maintenant, il faut reconstruire. Au cours des derniers jours, il y a eu certains mouvements intéressants aux tables de négociation, notamment quant à la revendication de la CSN d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es. Cependant, malgré ces avancées, il manque encore des morceaux importants, particulièrement aux tables sectorielles, là où se négocient les enjeux qui touchent les conditions de travail, pour que l’offre actuelle du gouvernement soit satisfaisante. »

– Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN

« Il manquait déjà du personnel dans tous les secteurs des services publics bien avant la crise sanitaire et la situation s’est aggravée au cours de la dernière année. Pour relever les réseaux, il n’y a pas 36 000 solutions : il faut reconnaître à sa juste valeur l’apport des travailleuses et des travailleurs des services publics en améliorant leurs conditions de travail et leurs salaires. Si le gouvernement ne le fait pas, l’exode du personnel se poursuivra et c’est toute la population du Québec qui en subira les conséquences. »

– Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec – Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN)

« Pour l’ensemble des secteurs et regroupements que nous représentons à la FEESP–CSN, soit le soutien scolaire et le soutien collégial, les traversiers, l’aide juridique ainsi que le Parc olympique, les négociations demeurent encore incomplètes. Si le gouvernement souhaite toujours régler rapidement, il va devoir passer le message à ses représentants. De plus, les membres de la FEESP sont au cœur des services à la population en éducation et dans les organismes gouvernementaux et ils sont parmi les plus bas salarié-es du secteur public. Leur travail doit être reconnu à sa juste valeur. »

– Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)

« Nous avons fait un énorme travail afin de prioriser nos revendications. La balle est vraiment dans le camp du gouvernement. Il doit bonifier la rémunération de nos collègues à statut très précaire qui enseignent à la formation continue, tout comme il doit octroyer les moyens dont nous avons besoin pour nous permettre de mieux encadrer les étudiants en situation de handicap (trouble d’apprentissage, TDAH, etc.) et à faible moyenne générale au secondaire. Enfin, il y a de besoins criants dans les programmes de techniques lourdes de la santé, par exemple, soins infirmiers. Nos enseignantes et nos enseignants sont à bout de souffle et un ajout de ressources est essentiel. »

– Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

 « Alors que les rencontres se poursuivent, les représentants patronaux ont encore de la difficulté à mettre sur la table de véritables engagements pour les professionnel-les et les techniciennes et techniciens de la santé. Pourtant, nous tentons par plusieurs moyens de trouver des solutions pour en arriver à une entente qui comporte des mesures structurantes sur la charge de travail, la santé psychologique et pour les centres jeunesse. L’attraction et la rétention du personnel demeurent des enjeux cruciaux pour une offre de services de qualité auxquels la population est en droit de s’attendre. Il faut nécessairement agir sur la qualité de vie au travail, notamment sur les quarts de soir et de fin de semaine, le télétravail ainsi que sur les congés. »

– Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 « Des problèmes de pénurie de main-d’œuvre, il y en a dans toutes les catégories de personnel du réseau de la santé et des services sociaux, pas seulement pour un ou deux titres d’emploi. Un changement de cap est nécessaire pour que le réseau soit plus à même d’attirer la relève et pour réparer les conditions de travail du personnel. »

– Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN)

Entente de principe entérinée: grève évitée chez MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue

La centaine de monteurs et assembleurs de satellites de MDA Espace ont majoritairement voté, hier soir, en faveur de l’entente de principe conclue avec l’employeur au terme d’une négociation parfois difficile. L’entente de trois ans prévoit des augmentations salariales de 3 % par année et des améliorations notables au fonds de pension des travailleuses et des travailleurs.

 « Sans aucun doute, la mobilisation des membres a fait une grande différence pour inciter l’employeur à renoncer à certaines demandes qui auraient engendré d’importants reculs en matière de rémunération. C’est la preuve que lorsqu’on se serre les coudes, la solidarité paie », se félicite Michel Mercier, président du STT de MDA Espace–CSN. En effet, après s’être doté d’un mandat de grève à la mi-mai et après quelques manifestations de solidarité devant les locaux de Ste-Anne-de-Bellevue, le syndicat a constaté que les pourparlers ont débloqué à la table de négociation.

« L’industrie aérospatiale en est une d’avenir. Et c’est justement dans cet esprit que nous avons abordé la négociation syndicale. Le contrat de trois ans assure aux travailleuses et aux travailleurs une progression dans l’échelle salariale et la paix industrielle dans un contexte où les gouvernements misent sur MDA Espace », rappelle Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Récemment, l’entreprise a obtenu une subvention de 50 millions de dollars du gouvernement québécois afin de procéder à la construction de nouvelles installations pour la fabrication d’antennes destinées à la constellation de satellites Lightspeed de Télésat. Cet investissement doit créer beaucoup d’emplois de qualité.

 « Avec cette entente de principe acceptée hier par les membres, MDA Espace peut conclure que ses travailleuses et ses travailleurs syndiqués avec la CSN sont de fiers alliés pour les projets de développement de l’entreprise de haute technologie », se réjouit Michel Mercier.

Avancées importantes dans les négociations du personnel de soutien scolaire FEESP–CSN

À la suite de progrès significatifs aux tables de négociations, les syndicats représentant le personnel de soutien scolaire affiliés à la FEESP–CSN annulent les journées de grève prévues les 14, 15 et 16 juin prochains.

« À la table sectorielle, nous nous sommes entendus sur des éléments importants pour le personnel de soutien scolaire et à la table centrale, les négociations avancent positivement, notamment sur la revendication de la CSN d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es. La grève des 14, 15 et 16 juin est donc annulée », mentionne Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.

« La mobilisation exceptionnelle du secteur scolaire des 26 et 27 mai derniers fait bouger les choses aux tables de négociation. Les discussions se poursuivent intensivement. C’est pourquoi le personnel de soutien scolaire choisit de laisser toute la place à la négociation. Les membres seront consultés lorsque nous aurons en main une entente globale », rajoute Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN

La CSN réussit à conclure une entente pour les secrétaires d’école ou de centre et les techniciennes en service de garde 

Après des années à revendiquer des correctifs salariaux pour que les secrétaires d’école ou de centre et les techniciennes en service de garde soient rémunérées à leur juste valeur en fonction de l’évaluation de leur emploi, la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) obtient enfin gain de cause.

« C’est une victoire importante pour toutes ces travailleuses du soutien scolaire qui vivaient une injustice depuis de nombreuses années. Enfin, elles sont reconnues pour l’ensemble du travail qu’elles accomplissent au quotidien dans nos écoles et nos centres de services », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.

Ces deux catégories d’emploi, qui faisaient l’objet de plaintes déposées par la FEESP-CSN dans le cadre de l’exercice de maintien de l’équité salariale de 2010, seront donc maintenant replacées dans la structure salariale du secteur public au rangement se situant au-dessus de leur rangement actuel. Ainsi, les secrétaires d’école ou de centre passeront du rangement 9 au rangement 10 et les techniciennes en service de garde, du rangement 13 au rangement 14. Cette entente venant corriger une iniquité vécue par ces travailleuses depuis plus de 10 ans, celles-ci recevront d’importantes sommes basées sur des correctifs salariaux remontant rétroactivement au 31 décembre 2010.

Lorsque l’entente sera entérinée par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), elle s’appliquera à l’ensemble des 3438 secrétaires d’école ou de centre, parmi lesquelles 1500 sont membres de la FEESP-CSN, et aux 1773 techniciennes en service de garde, parmi lesquelles 682 sont membres de la FEESP-CSN. Cette entente prévoit également que la plainte de maintien 2010 à l’égard des techniciennes en administration demeure active et elle ne dispose pas des plaintes déposées dans le cadre de l’exercice de maintien de l’équité salariale de 2015. La FEESP-CSN poursuivra activement ses représentations à cet effet.

Plus de 400 participants à l’ouverture du 28e Congrès de la FEESP-CSN

Le 28e Congrès de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui réunit jusqu’à vendredi 400 participantes et participants, a été lancé aujourd’hui en mode virtuel sous le thème « Essentiel-le-s plus que jamais! ».

Les 65 000 membres FEESP-CSN œuvrent au quotidien auprès de la population, notamment dans les secteurs municipal, de l’éducation, du transport public, scolaire et de marchandises, de la sécurité du public et des organismes gouvernementaux. « Ces travailleuses et ces travailleurs ont un rôle si indispensable que pratiquement tous les secteurs de la fédération ont été déclarés “services essentiels” au cours de la pandémie », a rappelé la présidente de la fédération, Nathalie Arguin, lors de son mot d’ouverture.

Que ce soit dans les milieux scolaires, au sein des services municipaux ou encore en matière de transport et de sécurité publique, « les membres de la FEESP étaient là pour trouver des solutions alors qu’il n’y en avait pas! », a rappelé la militante syndicale. Pendant que les ministères, la CNESST, la santé publique et d’autres organismes se renvoyaient la balle, ce sont les travailleuses et les travailleurs de services publics qui ont dû faire preuve d’imagination et de résilience pour trouver les solutions les plus appropriées afin de maintenir les services à la population, et ce, de façon sécuritaire pour toutes et tous. »

Au cours de la semaine, les congressistes auront à débattre et à adopter les orientations soumises par le comité exécutif de la fédération ainsi que la proposition budgétaire pour le prochain mandat. Des séances de travail en ateliers permettront aux membres de se prononcer sur les enjeux de santé et sécurité au travail, de télétravail, de mobilisation et de vie syndicale, ainsi que ceux reliés à la relance post-COVID. Les délégué-es auront également l’occasion d’échanger cette semaine sur deux dossiers chauds de l’actualité politique : les négociations des membres du secteur public ainsi que la réforme des lois en matière de santé et sécurité au travail.

Le 28e Congrès de la FEESP-CSN se conclura vendredi avec l’installation des nouveaux dirigeants et dirigeantes de la fédération.

La FSSS–CSN bloque le Port de Montréal

Des centaines de travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) bloquent actuellement un accès ferroviaire et routier du Port de Montréal. Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, ces travailleuses et travailleurs se butent à l’intransigeance du gouvernement qui refuse de négocier les solutions identifiées comme prioritaires par les salarié-es. Les syndicats FSSS–CSN tiendront deux journées de grève les 21 et 22 juin 2021, si nécessaire.

« Pour ce gouvernement, les services publics ne sont pas importants. Il ne prend pas la juste mesure de la situation de crise actuelle du réseau et de l’épuisement du personnel ,  explique le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Chaque fois qu’il s’agit de subventionner des multinationales ou de construire de nouveaux ponts ou tunnel, il trouve des milliards de dollars. Mais quand on demande d’améliorer l’accès au réseau de la santé et des services sociaux, en donnant un coup de barre dans les conditions de travail des personnes qui se dévouent au quotidien à offrir des services à la population, d’agir sur la santé et la sécurité du travail, d’éliminer les surcharges de travail ou de favoriser la conciliation famille-travail-études, il ferme la porte. Ce n’est pas comme ça qu’on en arrivera à une entente. Ce n’est pas comme ça qu’on pourra améliorer les choses pour le personnel, mais aussi pour toute la population qui compte sur nos soins et services ».

Par cette mobilisation de grande ampleur, la FSSS–CSN souhaite susciter une prise de conscience quant à l’importance économique des services publics. Si bloquer temporairement les opérations du Port de Montréal peut sembler nuisible à l’économie québécoise, ce n’est rien à côté des conséquences de l’affaiblissement des services publics.

« Dans la plupart des régions du Québec, le réseau de la santé et des services sociaux est le plus important employeur. Malheureusement, le secteur public n’est plus du tout aujourd’hui un employeur de choix pour faire carrière, notamment à cause des difficiles conditions de travail et des salaires beaucoup trop faibles, tant par rapport aux responsabilités qui incombent aux travailleuses et aux travailleurs qu’en comparaison avec ce qui est versé ailleurs dans la société pour un emploi comparable, poursuit Jeff Begley. L’incapacité des établissements à remplir adéquatement et à retenir leurs besoins en main-d’œuvre a un impact sur la quantité et la qualité des soins et des services à la population. En ce sens, le manque de main-d’œuvre chez les préposé-es aux bénéficiaires n’est que la pointe de l’iceberg. La situation est devenue critique pour une multitude de titres d’emploi et cela ira de pis en pis. Il faut des solutions de fond, de long terme et structurelles pour revaloriser tous les emplois du secteur public. Il y a urgence d’agir, d’autant plus que réinvestir dans le secteur public est le meilleur moyen de relancer l’économie québécoise au sortir de la crise. »

Semaine d’action

Demain, les travailleuses et les travailleurs prendront la route vers Québec, en convoi autoroutier. Les 10 et 11 juin, ils prendront part à une vigile devant l’Assemblée nationale, aux côtés de salarié-es des réseaux de l’éducation et des organismes gouvernementaux, au moment où se terminent les travaux parlementaires.

À propos de la FSSS-CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 120 000 membres dans les secteurs public et privé, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les syndicats de la FSSS–CSN en grève les 21 et 22 juin

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce deux premières journées de grève les 21 et 22 juin, et ce, dans plusieurs établissements au Québec. Les syndicats FSSS–CSN représentent 110 000 travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, et ce, dans toutes les catégories d’emploi.

« Après la crise qu’on vient de traverser, alors que les besoins étaient déjà énormes, nous pensions bien que nous pourrions conclure une entente satisfaisante sans avoir recours à la grève, déplore le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Mais le gouvernement ne veut rien changer à notre quotidien. Il veut maintenir le statu quo des conditions de travail de la plupart du personnel, alors qu’on sait qu’elles sont intenables. Pire encore, il propose encore à ce moment-ci des reculs aux conditions de travail. Nous ne parviendrons jamais à retenir et à attirer le personnel et on n’améliorera pas ce réseau sans s’attaquer, dès maintenant, à l’augmentation des arrêts de travail pour cause d’accident ou de maladie ou au manque de personnel. Il y a urgence d’agir! »

La FSSS–CSN réclame notamment des mesures d’attraction et de rétention du personnel. « Des problèmes de pénuries de main-d’œuvre, il y en a dans toutes les catégories de personnel, pas seulement pour un ou deux titres d’emploi, poursuit-il. Un coup de barre est nécessaire pour être plus attractif et réparer les conditions de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. »

La grève n’est pas inéluctable. Les négociations se poursuivent aux tables de négociation et les négociateurs du gouvernement connaissent très bien les solutions que propose la FSSS–CSN. « Avec un peu de bonne volonté politique, on peut y arriver dans un court laps de temps, précise Jeff Begley. De notre côté, nous sommes disponibles jours, soirs et nuits pour y arriver. Conclure une entente satisfaisante est notre priorité absolue. »

Les salarié-es de l’État, déterminés

Ce premier débrayage en santé et services sociaux, à la CSN, s’inscrit dans un mouvement de grève touchant l’ensemble des réseaux publics, notamment celui de l’éducation, où plusieurs grèves se sont tenues dans les dernières semaines.

« En ayant recours à la grève, les travailleuses et les travailleurs des services publics expriment leur détermination à en arriver à un règlement satisfaisant, à la hauteur des besoins criants des réseaux, tant sur les conditions de travail que de rémunération. Nos revendications, notamment celle qui vise à améliorer davantage les salaires de celles et ceux qui gagnent le moins, sont justes. Elles permettront d’améliorer l’attraction et la rétention du personnel et c’est comme ça que nous réussirons à relever les services publics, au bénéfice de toute la population du Québec », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Les services essentiels seront assurés durant la grève. Rappelons que la CSN a notamment obtenu auprès du Tribunal administratif du travail l’obligation, pour le personnel-cadre, de contribuer au maintien des services essentiels, ce qui constitue un changement majeur.

À propos de la FSSS-CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 120 000 membres dans les secteurs public et privé, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

 

Le Regroupement des traversiers CSN, prêt à exercer la grève cet été!

Le Regroupement des traversiers affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) annonce un été chaud par son intention d’exercer la grève, si les négociations concernant le renouvellement de la convention collective, échue depuis le 31 mars 2020, n’avancent pas.

« Nos syndicats ont voté très fortement en faveur d’un mandat de grève de cinq jours, à exercer au moment opportun. Considérant que nous sommes trois syndicats au sein du regroupement, nous avons donc 15 jours en banque et nous allons cibler des moments très précis pour exercer nos mandats de grève au cours de l’été », disent d’une même voix Patrick Saint-Laurent et Émilie Bourgie-Côté, tous deux porte-parole du Regroupement des traversiers CSN.

« Nos membres sont en faveur de cette grève, parce que notre structure salariale date d’une autre époque! Elle est plus basse que celles actuellement en vigueur dans les autres secteurs, tant public que parapublic. Nous assurons un service fondamental aux citoyens, mais les salaires ne sont pas au rendez-vous, et ce, depuis bien des années », reprennent-ils.

« Cette réforme nécessaire relève d’une double responsabilité, celle de la Société des traversiers du Québec et celle du Secrétariat du Conseil du trésor. Ils doivent prendre acte des problèmes d’attraction et de rétention du personnel et faire les efforts nécessaires pour régler cette importante problématique », rajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN).

 

Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic.

Les agents correctionnels fédéraux oubliés par le gouvernement Trudeau

Environ 200 agentes et agents correctionnels se sont rassemblés ce matin à Montréal devant les bureaux de Justin Trudeau. Ils ont dénoncé le refus du gouvernement libéral de leur verser une prime COVID-19, alors qu’ils ont été grandement impactés par la pandémie. Une bannière géante de 20 pieds sur 30 pieds a été hissée devant les fenêtres du bureau du député de Papineau.

« Depuis le début de la pandémie, près de 500 agents correctionnels d’un bout à l’autre du pays ont été déclarés positifs à la COVID-19. Nous sommes de loin le groupe qui a été le plus touché parmi les employés fédéraux », a expliqué d’entrée de jeu le président de la région du Québec du Syndicat des agents correctionnels du Canada–CSN, Frédérick Lebeau.

Alors que de graves éclosions font toujours rage dans des pénitenciers, les agents correctionnels n’ont pas d’autre choix que de rentrer travailler. Le télétravail est impensable quand on garde la population la plus dangereuse au pays.

« Au Canada, les travailleuses et les travailleurs essentiels qui ont dû faire face au virus ont reçu, avec raison, une prime de risque. Les agents correctionnels provinciaux de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et d’autres provinces reçoivent la prime. Les membres des Forces armées canadiennes ont reçu une allocation lorsqu’ils ont dû travailler dans les maisons de soins de longue durée. Et pour nous ? Rien. », a déploré M. Lebeau.

« L’ironie c’est que plusieurs de ces primes, qui sont versées par les provinces, sont subventionnées par le gouvernement fédéral pour les aider à lutter contre la pandémie. »

UCCO-SACC–CSN, qui représente les 7500 agents correctionnels œuvrant dans les 49 pénitenciers fédéraux au pays, a déjà rencontré à ce sujet le ministre de la Sécurité publique Bill Blair et le président du Conseil du trésor Jean-Yves Duclos. « Aujourd’hui, nous nous adressons au premier ministre Justin Trudeau. Il est encore temps de corriger cette erreur. Nous demandons que le gouvernement reconnaisse les agents correctionnels fédéraux en tant que groupe essentiel, ce que nous sommes. Il doit faire preuve de respect pour ceux qui ont fait le plus grand sacrifice afin d’assurer la protection du public canadien », a conclu Frédérick Lebeau.

Les 530 travailleuses et travailleurs de Rolls Royce Canada adhèrent à la CSN

Syndiqués à l’Association Internationale des Machinistes et des Travailleurs de l’Aérospatiale (AIMTA) depuis 66 ans, les employé-es de l’entreprise Rolls Royce Canada située à Lachine ont pris la décision importante de changer d’organisation syndicale et ont opté en ce sens pour la CSN.

La volonté de pouvoir conduire leurs relations de travail avec l’employeur comme ils l’entendent et de prendre l’ensemble des décisions qui les concernent sans contraintes les a motivés dans leur choix. « Ce qui nous a attirés à la CSN, c’est l’autonomie que cette organisation confère à ces syndicats et le plein pouvoir décisionnel qu’elle leur donne. À compter d’aujourd’hui, nous devenons maîtres de nos actions et de nos décisions et allons mener notre négociation de façon bien différente » a souligné Hrvoje Golek.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin, est prêt à accompagner dans leur négociation ces travailleuses et travailleurs, qui sont sans contrat de travail depuis mars 2020. « Avec la FIM–CSN, les nouveaux syndiqué-es de Rolls Royce auront toute l’autonomie dans la négociation à laquelle ils aspirent tout en pouvant compter sur nous pour les aider à aller chercher ce qu’ils souhaitent et pour dynamiser leur vie syndicale. »

Le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, a lui aussi exprimé son enthousiasme face à l’arrivée des nouveaux membres. « À la CSN, nous misons sur la mobilisation et sur l’importance de bien informer les membres. Nous savons que ces deux volets sont importants pour le syndicat de Rolls Royce et allons le soutenir afin qu’il ait en main tout ce dont il a besoin pour les mettre en œuvre. »

« Nous sommes heureux et très fiers d’avoir été choisis par les travailleuses et les travailleurs de Rolls Royce Canada pour les représenter, a enchaîné le vice-président de la CSN. Nous sommes impatients de pouvoir déployer le nécessaire afin de répondre à leurs attentes et de leur faire la démonstration qu’ils ne se sont pas trompés en nous accordant leur confiance. »

Les agents correctionnels maintiennent la pression sur le gouvernement

Les agents des services correctionnels ont continué à mettre de la pression sur le gouvernement dans le cadre des négociations pour une nouvelle convention collective en manifestant devant le palais de justice de Montréal et les établissements de détention de Saint-Jérôme, de Sherbrooke, de Hull et de Sept-Îles ce vendredi 4 juin 2021.

« Le gouvernement semble vivre sur une autre planète, tonne Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). Il semble être le seul à ne pas comprendre la tension psychologique et les risques avec lesquels les agentes et agents doivent composer au quotidien dans l’exercice de leurs fonctions. »

Effectivement, selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, 88 % des Québécoises et Québécois considèrent que le métier d’agents des services correctionnels présente un niveau de risque élevé et 92 % de la population estime que la profession est difficile psychologiquement. Ce sondage conclut également que 87 % des répondants trouvent anormal le fait que les agents québécois aient un salaire inférieur de 20 % à celui des agents fédéraux et des agents provinciaux ontariens.

« Les nombreuses manifestations qui ont lieu dans les établissements de détention partout à travers la province depuis quelques semaines démontrent bien le ras-le-bol qui règne au sein du personnel, affirme la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la contribution essentielle des agentes et des agents. »

« Ça fait plus qu’un an que le gouvernement se traîne les pieds à la table de négociation, s’insurge M. Lavoie. Un moment donné, on épuise la patience des travailleuses et des travailleurs. Il va falloir que le gouvernement montre qu’il prend nos revendications au sérieux et qu’il est prêt à mettre en place les solutions qui s’imposent. »

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

52e Congrès de la FC–CSN – Priorités à la syndicalisation et à l’organisation

Réunis en congrès virtuel ces quatre derniers jours, les délégué-es des syndicats membres de la Fédération du commerce (FC–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont voté en faveur d’un retour aux sources du syndicalisme : priorité à la syndicalisation et à l’organisation pour le mandat 2021-2013. Ils ont aussi procédé à l’élection d’un nouveau comité exécutif.

Fraîchement élu à titre de président, M. Alexandre Boileau-Laviolette souligne l’importance des propositions votées ces derniers jours. « Les délégué-es ont confirmé la voie dans laquelle s’est engagée la FC–CSN ces dernières années, c’est-à-dire de retourner aux racines de l’action syndicale en dégageant les ressources financières et matérielles nécessaires pour favoriser l’organisation sur le terrain et la syndicalisation des milieux non syndiqués », déclare-t-il.

M. Boileau-Laviolette rappelle que pour la FC–CSN, la syndicalisation est et demeurera toujours un enjeu capital. « En 2019, le taux de syndicalisation dans le secteur privé au Québec était de 23,9 %, ce qui représente une baisse de près de 1,5 % depuis 2010. Nous devons renverser cette tendance. C’est pourquoi les délégué-es ont choisi de poursuivre l’intensification des efforts de syndicalisation en priorisant les milieux de travail non syndiqués et aux conditions de travail précaires. Un plan de travail triennal en matière de syndicalisation, qui inclura notamment des cibles sectorielles et régionales spécifiques, sera développé », continue-t-il.

Afin de revoir les modes d’organisation syndicale, la FC–CSN a développé la formation Organiser la solidarité. « Il faut repenser nos façons de faire. Et il faut les repenser afin de nous assurer que le plus grand nombre se reconnaisse dans nos discours et nos actions. C’est pourquoi il faut renouer activement avec le travail terrain, et pas uniquement lors de négociations ou de conflits de travail. La formation Organiser la solidarité, que nous offrirons à nos syndicats à compter de cet automne, permettra d’explorer les diverses techniques d’organisation terrain pour se rapprocher de nos membres. Nous souhaitons que tous nos syndicats suivent cette formation, et nous avons dégagé un budget important pour atteindre notre but », conclut M. Boileau-Laviolette.

En terminant, un nouvel exécutif a été élu à la tête de la fédération. Outre M. Boileau-Laviolette, Mme Nancy Mathieu occupera la fonction de secrétaire générale, M. Michel Valiquette celle de trésorier et M. Serge Monette celle de vice-président.

Le personnel de soutien scolaire affilié à la FEESP–CSN annonce deux journées de grève en juin

Les 35 000 membres CSN du personnel de soutien dans les centres de services scolaires francophones et les commissions scolaires anglophones annoncent qu’ils seront en grève à partir de midi le 14 juin jusqu’à midi le 16 juin, partout dans la province.

« Le gouvernement doit comprendre que notre décision d’annoncer une nouvelle grève est directement liée à notre volonté de régler la pénurie de main-d’œuvre et d’augmenter l’attraction et la rétention du personnel de soutien », souligne Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN. « Notre but, c’est d’améliorer les services aux élèves et, pour se faire, nous devons nous assurer d’avoir davantage de personnel de soutien dans les écoles et les centres et ça passe par les salaires! », ajoute-t-elle.

« Les discussions se poursuivent. Nous sommes toujours en négociation pour en arriver à conclure le meilleur règlement possible pour les travailleuses et les travailleurs des services publics qu’on représente, notamment sur la question salariale qui est un enjeu incontournable, considérant qu’une grande part du personnel de soutien gagne moins de 25 000 $ par année », affirme Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.

Campagne de vaccination dans les écoles
Les syndicats du secteur scolaire tiennent à rassurer la population; les journées de grève n’entraveront en rien les opérations de vaccination qui pourraient survenir les 14, 15 et 16 juin dans certaines écoles.

Entente de principe pour les RI-RTF affiliées à la FSSS–CSN

Une entente de principe est intervenue le vendredi 28 mai dernier entre la Fédération de la Santé et des services sociaux–CSN et le ministère de la Santé et des Services sociaux dans le cadre du renouvellement des ententes collectives s’appliquant aux Ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF).

« Après plus d’une année de négociations difficiles, je suis heureuse d’annoncer que cette entente contient de substantielles améliorations des conditions de travail et d’exercice pour nos ressources, de déclarer Renée Desnoyers, représentante du secteur des RI-RTF de la FSSS–CSN. L’entente sera entièrement présentée dans les prochains jours lors d’un conseil sectoriel des RI-RTF pour ensuite être dévoilée dans ses moindres détails dans le cadre des assemblées générales qui voteront sur son contenu ».

« Nous sommes fières d’avoir obtenu cette entente dans un contexte de négociation complexe où la pandémie ne nous a pas facilité la tâche. Nous sommes d’avis que les avancées que nous avons acquises lors de cette négociation procurent d’importants outils qui faciliteront le travail quotidien des ressources. En ce sens, nous avons bien hâte de la présenter prochainement aux membres », de conclure Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

PL-59: 59 heures de vigie devant l’Assemblée nationale pour que le gouvernement protège vraiment tout le monde

À l’unisson, des militantes et militants en provenance de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM), tiennent une vigie de 59 heures devant l’Assemblée nationale de 6 h le lundi 31 mai jusqu’à 17 h le mercredi 2 juin. Ils exigent des bonifications majeures au projet de loi 59 actuellement à l’étude au parlement.

Tout en respectant les mesures sanitaires, les militants réunis jour et nuit lancent un cri du cœur aux députés qui étudient la réforme en santé-sécurité du travail. Il est inacceptable qu’après des décennies d’attente, le Québec accouche d’un projet de loi aussi décevant qu’incomplet, qui va faire de grands oubliés pour longtemps, si les élus ne corrigent pas le tir maintenant.

  • Comment le gouvernement peut-il justifier auprès de celles et ceux qui font partie des groupes prioritaires – un modèle à suivre en matière de prévention – que désormais ces groupes n’existeront plus ? La santé-sécurité devra être négociée localement. Actuellement, des représentants syndicaux bénéficient du temps nécessaire afin d’assainir leurs milieux de travail et régler des situations dangereuses. Le modèle actuel ne doit pas être aboli. Il doit plutôt être appliqué à tous les secteurs d’activité.
  • Comment le gouvernement peut-il remettre en cause l’importance du paritarisme en matière de santé-sécurité ? Les instances qui discutent de SST doivent être paritaires. Pourquoi les employeurs pourraient-ils obtenir le droit de remplacer ou d’abolir les comités locaux en SST pour créer des comités multiétablissements, sans l’accord préalable de la partie syndicale ?
  • Comment le gouvernement pense-t-il régler les problématiques liées à la santé psychologique au travail s’il n’y a pas une application des mécanismes de prévention rigoureuse dans l’ensemble des milieux de travail du Québec ? Par ailleurs, des balises claires doivent encadrer le télétravail et statuer sur le droit à la déconnexion.

Mentionnons aussi que ce projet de loi prévoit de nombreux reculs injustifiés aux droits des victimes d’accidents et de maladies du travail en matière d’indemnisation et de réadaptation qui généreront des économies de 4,3 milliards de dollars, sur leur dos, pour les dix prochaines années.

Le projet du gouvernement s’apparente à un saupoudrage de quelques avancées en prévention, alors que l’essentiel n’est en fait que poudre aux yeux. Pourtant, le droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, c’est d’œuvrer dans des environnements de travail sains où les dangers sont identifiés et éliminés à la source. En 2021 et pour l’avenir, il faut des représentants syndicaux à la prévention qui disposent de suffisamment de temps pour enquêter et corriger les lacunes dans tous les milieux de travail. C’est non négociable.

La colère est d’autant plus vive que, depuis des mois, les organisations syndicales et nombre d’organisations de la société confirment que ce projet de loi va laisser le Québec en queue de peloton des États nord-américains en matière de prévention avec, en plus, un risque de judiciarisation accrue. L’engorgement des tribunaux, déjà problématique, ne fera que s’accentuer. Il faut précisément viser l’objectif contraire.

Si le projet de loi 59 promet des économies aux employeurs du Québec, ce sont les accidentés et les malades du travail qui vont faire les frais de cette réforme. Ce n’est pas avec des demi-mesures en prévention et des reculs pernicieux en réparation et en soutien aux victimes d’accidents ou de maladies du travail que cette réforme fera progresser le Québec. Sans un sérieux coup de barre, le projet de loi 59 ne permettra pas à notre société de briller parmi les meilleures.