Une agence de personnel s’installe dans les services préhospitaliers de la région

Pour la première fois, Services préhospitalier Laurentides-Lanaudière a fait appel à une agence de placement de personnel le week-end dernier. Le syndicat, qui représente plus de 250 paramédics de l’entreprise dénonce cette orientation à courte vue de l’employeur, laquelle va à l’encontre de l’objectif du gouvernement de se sevrer des agences privées dans les services de santé. Si on ne s’attaque pas à l’amélioration sérieuse des conditions de travail, la CSN estime qu’il y a un danger réel que le secteur préhospitalier ne se retrouve à son tour complètement dépendant des agences à moyen terme.

« On pourrait améliorer la prévisibilité des besoins de main-d’œuvre et on pourrait aussi offrir des incitatifs aux paramédics déjà sur le terrain. Il y en a qui choisiront de faire des heures supplémentaires si c’est avantageux, si les besoins sont affichés d’avance, explique le président du Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière–CSN, Danny Leggo-Beaudoin. Les agences, ça devrait être un dernier recours, pour éviter un bris de service quand on a épuisé les autres solutions. Nous sommes très préoccupés de voir que ça devient un outil de gestion comme un autre aux yeux de l’employeur ».

« On ne comprend vraiment pas comment le gouvernement peut se fermer les yeux sur ce qui est en train de se passer dans les services préhospitaliers de la région, poursuit la présidente du Conseil central des Laurentides CSN, Chantal Maillé. On voit assez clairement où cela nous a menés dans les soins de santé et les services sociaux et à quel point c’est difficile de s’en défaire en certains endroits. Ce n’est certainement pas la voie à suivre pour l’avenir ! »

« Pourquoi ne pourrait-on pas prévoir d’avance la prise des congés fériés et les garantir ? Concrètement, on n’en a pas souvent, des fériés. Ça se fait ailleurs au Québec, pourquoi pas chez nous ?, illustre Danny Leggo-Beaudoin. Je suis convaincu que si l’employeur offrait de meilleures conditions de travail, des conditions qui existent dans d’autres régions dont on pourrait s’inspirer, il n’y aurait pas besoin d’agences ! ».

 

À propos

Le Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière représente plus de 250 paramédics. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) comptant plus de 3300 paramédics au Québec. La Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.

 

 

La lutte citoyenne s’organise contre Stablex

C’est contre la volonté citoyenne que le gouvernement a forcé l’adoption par bâillon du projet de loi 93, permettant à la multinationale américaine Stablex de s’approprier une tourbière, située à moins de 300 mètres d’un quartier résidentiel, afin d’établir une 6e cellule d’enfouissement de matières hautement toxiques. Or, le procédé Stablex s’avère inefficace, a expliqué Marie-Claude Archambault, porte-parole de la Coalition des citoyens de Blainville contre la cellule no 6 de Stablex.

« Depuis 1983, Stablex a exploité cinq cellules d’enfouissement de déchets toxiques avec un procédé qui s’avère défaillant », a-t-elle relaté devant les congressistes du Conseil central des Laurentides, ce matin à Saint-Sauveur.

« Et 70 % de ces déchets toxiques – du plomb, du cadmium, du mercure, notamment – viennent des États-Unis! », s’insurge Marie-Claude Archambault, elle-même résidente de Blainville.

Le procédé utilisé devait au départ créer des blocs solides devant être enfouis. Or, il mène plutôt à la création… d’une bouette liquide qui s’infiltre dans les sols. La membrane au fond des puits, a-t-on appris lors des audiences du BAPE récemment, avait une durée de vie… de cinq ans.

Pour ces raisons, « le procédé Stablex a été banni et interdit en Angleterre et au Japon », a souligné Mme Archambault.

Confrontés à la présence des cinq cellules depuis 40 ans, les citoyennes et citoyens se sont organisés quand ils ont appris que la mairesse, sans aucune forme de consultation, avait donné son accord à une sixième cellule. Pour avoir droit à une sortie sur l’autoroute des Laurentides, raillent certains.

Malgré les inquiétudes révélées par les audiences du BAPE, le gouvernement a décidé d’aller de l’avant, imposant par bâillon le projet de loi 93 permettant à Stablex d’aller de l’avant. Déjà, six hectares de tourbière ont été déboisés et défrichés, à peine 15 % de la superficie prévue.

L’indignation suscitée parmi la population a fini par délier les langues. Un sous-traitant contracté pour verdir les pourtours des cellules a fini par mettre fin à un contrat, réalisant que la peinture de ses pelles s’écaillait en remuant la terre, dont se dégageait une brume suspecte.

Encore plus inquiétant : d’anciens employé-es ont pris la parole, plusieurs souffrant aujourd’hui de multiples cancers, a souligné Mme Archambault.

Plusieurs groupes ont offert leur soutien aux résidentes et aux résidents de Blainville. Différents experts et autres pilotes de drones apportent un appui apprécié. La page Facebook de la coalition rejoint maintenant 3600 personnes.

Une marche funèbre aura d’ailleurs lieu ce dimanche, à 13 h, devant l’usine Stablex. La Coalition des citoyens de Blainville invite la population à apporter pancartes, dessins et autres messages à l’attention de la mairesse et du gouvernement caquiste, qui permettent à ce carnage toxique de se dérouler sous nos yeux.

Une vaste coalition dénonce l’échec annoncé de la réforme du‬ ‭régime forestier‬ ‭

Une vaste coalition rassemblant‬‭ un large éventail d’acteurs‬‭ de la‬ forêt – groupes environnementaux, organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de‬ la filière forestière québécoise, dont la FIM–CSN, gestionnaires de zecs et de pourvoiries – condamne le‬ projet de loi no 97 déposé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Les‬ organisations parlent d’une même voix pour dénoncer l’échec annoncé de la réforme du‬ régime forestier si ce projet de loi, longuement attendu, n’est pas revu en profondeur,‬ puisqu’il ne répond ni aux enjeux actuels ni aux défis à venir.‬

Des reculs environnementaux et sociaux‬

‭Les organisations dénoncent d’importants reculs environnementaux et sociaux,‬‭ notamment‬ la concentration du pouvoir décisionnel vers le forestier en chef et les aménagistes‬ forestiers régionaux,‬‭ un zonage qui cède minimalement‬‭ 30 % du territoire forestier public à‬ l’industrie‬, l’abolition des Tables de gestion intégrée‬‭ des ressources et du territoire,‬ l’affaiblissement de la‬‭ définition de l’aménagement‬‭ écosystémique et un flou dans le‬ mécanisme de con‬‭sultation du public et des acteurs‬‭ du milieu.‬La coalition demande à la ministre une réelle modernisation du régime forestier qui assure‬ une foresterie véritablement durable et inclusive au Québec‬‭. Cette réforme doit être‬ impérativement‬‭ couplée à une nouvelle stratégie de‬‭ développement industriel et de transition‬ juste, qui permettront ensemble de diminuer les pressions sur les écosystèmes et les‬ espèces, d’apaiser les conflits avec les autres usagères et usagers de la forêt, de répondre aux menaces‬ tarifaires, d’assurer la pérennité des emplois et d’adapter les forêts à la crise climatique.‬

Absence de véritable dialogue social‬

Les organisations dénoncent aussi un processus opaque ayant mené à la rédaction de ce‬ projet de loi et l’absence d’un véritable dialogue social sur cette importante réforme. Les‬ propositions qui s’y retrouvent n’ont pas fait l’objet d’une consultation de la société civile en‬ bonne et due forme, outre durant des rencontres à huis-clos, liées à des ententes de‬ confidentialité.‬

Sommet sur la forêt le 20 mai prochain : mobilisation pour une vision commune du‬ régime forestier‬

Les organisations estiment que le secteur de la forêt n’a pas besoin d’une réforme‬ polarisante, mais d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables. C’est pourquoi‬ les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise‬ organisent le Sommet sur la forêt, qui se tiendra le 20 mai prochain à Saguenay. Cet‬ événement rassemblera une diversité d’acteurs du milieu forestier désireux de contribuer à‬ l’avancement d’une foresterie durable et équitable, en explorant des alternatives aux enjeux‬‭ actuels et en abordant de manière concrète la question de la transition juste du secteur‬ forestier. Les organisations demandent à la ministre de modifier son projet de loi à la suite‬ des discussions et des propositions qui émaneront de ce sommet.‬

CITATIONS‬

« La réforme proposée ne permettra pas de résoudre la crise économique, sociale et‬ environnementale en forêt. Si le projet de loi 97 n’est pas modifié, cette réforme va attiser la‬ contestation et les tensions sociales, fragiliser davantage les écosystèmes forestiers, rendre‬ nos forêts plus vulnérables aux changements climatiques, nuire à la prévisibilité et précariser‬ les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne‬ santé »,‬‭ Alice-Anne Simard, directrice générale de‬‭ Nature Québec‬‭.‬

« Dans sa forme actuelle, le projet de loi visant à moderniser le régime forestier est un‬ rendez-vous raté avec la protection du territoire, des écosystèmes et des espèces. C’est le‬ fruit d’un ministère état dans l’état qui impose sa vision industrielle étroite sans véritable‬ égard aux autres missions gouvernementales et autres usagers. Ce nouveau régime‬ contient tous les ingrédients pour nuire à l’acceptabilité sociale, à la pérennité des emplois et‬ à la protection d’une ressource collective chère aux Québécoises et aux Québécois, notre forêt publique »,‬‭ Alain‬ Branchaud, directeur général à la SNAP Québec‬‭.‬

« Face à la crise économique que traverse l’industrie forestière et à la nécessité de‬ préserver les écosystèmes, les travailleurs et travailleuses sont à la recherche de solutions‬ pérennes. Malgré les prétentions de la ministre, ce projet de loi échouera à protéger les‬ emplois tout en attisant les tensions déjà palpables avec de nombreux partenaires du milieu‬ forestier. Les conflits créeront une plus grande imprévisibilité et un environnement d’affaires‬ qui éloignera les investisseurs dont nous avons cruellement besoin. Pour rendre nos emplois‬ durables, nous avons besoin d’un approvisionnement en bois fiable et d’une nouvelle‬ stratégie industrielle pour la filière. Sur ces deux fronts, le projet de loi rate sa cible »,‬‭ Daniel‬ Cloutier, directeur québécois d’Unifor‬‭.‬

« Nous avons participé activement tout au long du processus qui nous laisse profondément‬ déçus du projet de loi visant la réforme du régime forestier. Il doit impérativement faire l’objet‬ de travaux supplémentaires, car il ne répond ni aux attentes ni aux besoins de protection du‬ territoire, de la biodiversité et du développement des activités à plus faible impact‬ environnemental, comme les activités fauniques, récréotouristiques et de villégiature. De‬ surcroît, la vision proposée accentuera les iniquités dans le dialogue social au bénéfice de la‬ productivité ligneuse, tout en mettant en péril la protection de la forêt publique et le‬ développement économique régional durable et moderne »,‬‭ Myriam Bergeron, directrice‬ générale de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs et de la Fédération‬ québécoise pour le saumon atlantique‬‭.‬

« Ça fait des années que le secteur forestier passe d’une insécurité à l’autre, dans l’attente d’une véritable évolution. Les personnes et les communautés qui en vivent ont attendu‬ longtemps, et ce qui est sur la table aujourd’hui reste flou et grandement incomplet.‬ Certaines pistes sont intéressantes, mais leur mise en œuvre soulève encore trop‬ d’inconnus. Ce qu’on a devant nous, ce sont des bases de travaux qui laissent en suspens‬ une foule de questions et d’incertitudes. Ce qu’on souhaite, c’est un régime forestier inclusif,‬‭ capable d’assurer la pérennité des emplois et la vitalité des communautés. Pour y arriver, il‬ faudra sécuriser et impliquer l’ensemble des intervenantes et intervenants, et espérer une écoute réelle lors‬  des études du projet de loi »,‬‭ Luc Vachon, président‬‭ de la Centrale des syndicats‬ démocratiques (CSD)‬‭.‬

‭«Qu’on assure un approvisionnement stable aux entreprises, c’est légitime. Mais le faire‬ sans dialogue réel, sans diversification, sans créer davantage de transformation ici même au‬ Québec, c’est rater une occasion historique. La ministre prétend parler en notre nom, il‬ faudrait qu’elle commence par nous écouter. On ne bâtira pas une foresterie durable en‭ sacrifiant la voix de ceux et celles qui en vivent »,‬‭ Nicolas Lapierre, directeur adjoint,‬ Syndicat des Métallos‬‭.‬

‭« Le gouvernement parle d’aménagement durable, mais oublie des acteurs de première‬ ligne qui aménagent, entretiennent et protègent activement nos forêts publiques depuis des‬ décennies. Nous sommes des passionnés de la forêt, engagés dans nos communautés et‬ avons une vision de développement durable pour nos territoires visités par plus d’un‬ demi-million de Québécoises et de Québécois chaque année. Ce projet de loi nous inquiète par son absence de‬ vision intégrée et de cohérence économique »,‬‭ Dominic‬‭ Dugré, président – directeur‬ général de la Fédération des pourvoiries du Québec.‬

« Pour les travailleuses et les travailleurs, on déplore que le projet‬‭ de loi ne contienne pas de conditions claires‬ pour que les compagnies puissent avoir droit aux volumes de bois de notre forêt publique.‬ Ce bois devrait soutenir le développement des régions, ça devrait être clair, dans la loi, et ne‬ pas dépendre du bon vouloir du ou de la ministre qui sera en place quand un industriel voudra‬ déménager nos jobs. Le projet de loi de la ministre Blanchette Vézina laisse‬ malheureusement 100 % de la planification dans les mains de l’industrie forestière. Dès le‬ rapport Coulombe, qui a suivi le film L’erreur boréale, on savait déjà que c’était une erreur.‬ Ça l’est encore. On s’inquiète aussi de l’aménagement intensif qui est prévu dans le tiers de‬ nos forêts. Ça risque de nous faire perdre la certification environnementale FSC qui est‬ importante pour vendre notre bois, notamment en Europe. Cet aménagement intensif devrait‬ être discuté et planifié, notamment avec celles et ceux qui effectuent le travail et avec les Premières‬ Nations‬»,‬‭ Dominic Tourigny, vice-président de la‬‭ FIM–CSN.‬

À propos‬

Les organisations signataires de ce communiqué comprennent : Nature Québec, Unifor‬ Québec, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat des Métallos, la‬ Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), la Société pour la nature et les parcs‭ (SNAP Québec), la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs, la Fédération des‬ pourvoiries du Québec et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique. Ces‬ organisations se rassemblent pour défendre un avenir durable et équitable pour les forêts du‬ Québec, dans le respect des communautés et des écosystèmes.‬

Les syndicats en conflit en visite au congrès

Des centaines de travailleurs et de travailleuses doivent traverser de longs conflits de travail pour venir à bout de l’entêtement et du manque de respect de leur employeur. Trois syndicats aux prises avec de tels conflits sont venus prendre la parole devant les congressistes du Conseil central des Laurentides.

Une cinquantaine d’employé-es de Renaud-Bray, à Québec, font face à l’arrogance de la direction de l’entreprise. Même après 15 ans de service, les employé-es de Renaud-Bray sont payés 15,90 $ l’heure, soit à peine 15 cents au-dessus du salaire minimum. Sans aucune reconnaissance de leur expertise ou de leur loyauté.

En juillet dernier, le Tribunal administratif du travail jugeait Renaud-Bray coupable d’ingérence, d’entrave et de négociation de mauvaise foi. Les salarié-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale sont en grève depuis le 22 novembre 2024.

Les travailleurs de Démix LaSalle-Longueuil, chauffeurs de bétonnières pour la plupart, ne l’ont pas facile non plus. Leur nouvel employeur, Béton Provincial, désire mettre la hache dans leur convention collective : il voudrait imposer un gel salarial de quatre ans, mettre un terme au régime de retraite (!) et cesser sa contribution à l’assurance collective des employés.

Une offre largement refusée par les employés en novembre dernier. Peu après, Béton Provincial a décrété un lock-out, juste avant d’avoir à émettre les avis de mise à pied qui auraient permis à la majorité des travailleurs d’avoir droit à l’assurance-emploi pendant la période hivernale… Les gars de Demix ont reçu un accueil chaleureux des délégué-es au congrès du conseil central.

Les 600 employé-es de l’Hôtel Reine Elizabeth, de Montréal, se butent depuis cinq mois à l’intransigeance de leur employeur. Celui-ci semble résigné à faire reculer les conditions de travail de l’hôtel montréalais.

Les lock-outé-es du Reine Elizabeth dénoncent le fait que la Caisse de dépôt et placement du Québec, propriétaire de l’hôtel, cautionne l’antisyndicalisme avéré de la direction, condamnée à plus d’une reprise pour ses pratiques antisyndicales et l’usage de briseurs de grève.

Plus de 200 manifestantes et manifestants dans les Laurentides pour dénoncer le projet de loi 89

Ce midi, plus de 200 travailleuses, travailleurs et allié-es syndicaux se sont rassemblés devant les bureaux de la ministre Sonia Bélanger situés à Prévost pour dénoncer avec force le projet de loi 89, une initiative de la CAQ qui menace gravement les droits des salarié-es du Québec.

Organisée par le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CSN), cette manifestation visait à réclamer le retrait pur et simple du projet de loi, que la CSN juge inacceptable dans sa forme actuelle.

Une loi imposée sans dialogue

La CSN dénonce l’absence totale de consultation des organisations syndicales avant le dépôt du projet de loi. Elle souligne que ce dernier :

  • Imposerait des services essentiels de façon quasi systématique, sans distinction des contextes;
  • Donnerait au ministre le pouvoir de forcer la fin d’un conflit de travail, contournant les mécanismes de négociation libre;
  • Fragiliserait les dispositions anti-briseurs de grève établies depuis 1977;
  • Créerait un déséquilibre majeur en faveur des employeurs, incitant ceux-ci à ne plus négocier de bonne foi.


Une contestation à prévoir

De nombreux spécialistes du droit du travail, notamment Mélanie Laroche, ainsi que des observateurs comme Paul Journet, ont dénoncé publiquement les dérives contenues dans le PL89. La CSN annonce qu’elle n’hésitera pas à contester la légalité du projet devant les tribunaux, s’il devait être adopté.

« Le PL89 est une attaque frontale contre le droit fondamental de grève et le rapport de force essentiel à l’amélioration des conditions de travail. C’est une loi spéciale déguisée qui s’en prend à des acquis syndicaux durement gagnés. Elle piétine les droits garantis par la Charte québécoise et va à l’encontre des décisions de la Cour suprême. Elle ne passera pas sans résistance », a déclaré Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.


Une solidarité visible

Le succès de la manifestation témoigne de la mobilisation croissante contre ce projet de loi. Les participantes et participants ont clairement exprimé leur volonté de défendre le droit de grève, l’un des piliers de la démocratie syndicale.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

L’état de santé de nos syndicats, une priorité en matière de syndicalisation

Responsable de la syndicalisation au comité exécutif de la CSN, David Bergeron-Cyr était présent au Congrès du Conseil central des Laurentides ce matin. Le vice-président de la CSN, accompagné de Vincent Mercille-Barrette du Service de la syndicalisation, s’est adressé aux congressistes afin de les sensibiliser quant aux risques qui menacent la santé de nos syndicats.

Si, règle générale, la santé de nos syndicats se porte très bien, le contexte sociopolitique qui prévaut en Amérique du Nord demeure inquiétant. Les menaces aux droits démocratiques, la crise des médias et la montée de la désinformation, ainsi que les pressions antisyndicales croissantes ont de quoi inquiéter.

Et pas besoin d’aller au sud de la frontière : les attaques d’Amazon contre les droits syndicaux, tout comme celles du projet de loi 89 du ministre du Travail, qui attaque notre droit de grève, témoignent que les acquis syndicaux doivent être sans cesse défendus.

David et Vincent ont mis en preuve une donnée bien réelle : si la CSN a gagné 15 000 membres au cours des trois dernières années uniquement par l’arrivée de nouveaux syndicats, 2500 membres ont plutôt quitté les rangs de la centrale. Et la majorité de ces pertes sont dues… à des requêtes en révocation, plus nombreuses que des maraudages. « Et presque tout le temps, ces requêtes sont pilotées par l’employeur », rappelle David Bergeron-Cyr.

Pourquoi ces travailleuses et ces travailleurs font-ils le choix de se désyndiquer ? Les délégué-es présents identifient plusieurs facteurs.

« Un manque de vie syndicale. Un manque de services. Un manque d’information, aussi. Éventuellement, c’est comme ça qu’on meurt », a succinctement résumé une congressiste.

« L’absence de consultation des membres et le fait que ceux-ci ne soient pas informés adéquatement font aussi partie des facteurs de révocation. On constate également que les revendications du syndicat ne répondent pas aux préoccupations des membres », a souligné David Bergeron-Cyr.

Faire l’état de santé de nos syndicats

Comment éviter pareilles situations ? On doit d’abord évaluer l’état de santé de notre syndicat afin d’identifier nos forces et nos faiblesses.

« La disponibilité. Il faut être sur le plancher, partout sur les aires de travail. Les gens ont des questions, il faut être accessibles et les écouter. Et oui, ça implique de jouer au psychologue », a fait remarquer une déléguée.

« Nous, on le voit en assemblée syndicale. Quand on a le quorum “sur les fesses”, on sait qu’il faut aller voir le monde sur le plancher. Et quand on fait nos tournées de plancher, on sait c’est quoi les préoccupations des gens », a partagé une autre congressiste.

« On le voit par la prise de paroles. Est-ce que les gens participent aux débats ? Aussi, quand les canaux de communication fonctionnent bien, on le constate au bureau syndical : les gens viennent nous voir et discutent avec nous. Enfin, la diversité de la représentation de nos membres dans les comités : quand ce n’est pas tout le temps les mêmes, c’est aussi un bon indicateur de l’implication syndicale de nos membres. »

Vincent Mercille-Barrette a expliqué aux congressistes que le bilan de santé des syndicats était partie intégrante de son travail à titre de conseiller syndical au Service de syndicalisation. Il relève de sa responsabilité d’accompagner les syndicats à travers cet exercice important, de les aider à identifier les solutions et de voir à leur mise en œuvre.

« Une vie syndicale active, ça demeure la base pour renforcer les capacités de nos syndicats », a résumé David Bergeron-Cyr en fin de présentation. « Nous devons continuer à mobiliser les membres sur les enjeux collectifs, mais aussi nous doter de moyens de communication efficaces pour rejoindre les membres, pour faire connaître les bons coups de notre syndicat et pour accueillir les nouveaux membres adéquatement. »

Responsabilité citoyenne et action syndicale, fort compatibles

C’est avec un plaisir évident que Jean-Pierre Charbonneau a su souligner une omission à la présentation qui l’avait précédé. Son curriculum vitae aurait pu mentionner son implication syndicale en tant qu’officier de son propre syndicat CSN, jadis, alors qu’il était journaliste au quotidien Le Devoir où il a débuté sa carrière.

Belle entrée en matière pour aborder le concept de responsabilité citoyenne, mission confiée à l’ancien parlementaire québécois invité à prendre la parole au Congrès du Conseil central des Laurentides. Voire d’en tirer certains apprentissages en lien avec l’action syndicale.

« Être citoyen, comme membre de la cité, de la société, c’est agir sur son avenir, son développement et son organisation. Être citoyen, c’est prendre part à la bonne gestion du bien commun », a déclaré d’entrée de jeu l’ancien député du Parti québécois.

« Ça vient aussi avec des exigences, a-t-il tenu à souligner. Car il n’y a pas de démocratie sans participation citoyenne », rappelant la formule de Lincoln selon laquelle la démocratie est le pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple. « Le “par”, ça réfère à la participation citoyenne », a-t-il expliqué.

Car pour construire notre société, pour développer notre avenir, « il faut corriger ce qui ne fonctionne pas. Les gens ont une responsabilité de s’impliquer. Pas juste de regarder passer la parade. »

Il faut savoir développer notre conscience citoyenne, explique Jean-Pierre Charbonneau. « Il y a une réalité sociale qui nous concerne, qui nous implique, et il faut en être conscient. On est partie prenante, on a des devoirs, des responsabilités, celle de comprendre le monde qui nous entoure. »

Il faut ensuite développer une compétence citoyenne qui implique la compréhension des rouages de notre société. Comme syndicat, nous vivons des problèmes dans nos milieux de travail. Souvent, nous détenons les solutions appropriées.

Pour rendre possible ce changement, ces améliorations à nos vies, Jean-Pierre Charbonneau nous invite à développer nos habiletés communicationnelles. « Vous êtes des représentantes et des représentants, élus par vos membres. Votre conscience citoyenne, ce sont les valeurs CSN que vous défendez. Vous avez une obligation de les propager. Pour que vos membres puissent agir à leur tour en tant que citoyennes et citoyens responsables. »

C’est en cela, selon Jean-Pierre Charbonneau, que les syndicats conservent toute leur pertinence dans l’espace public. En participant à la conscience et à la compétence citoyennes.

Immigrer au Canada : un réveil brutal

Ils rêvent de l’eldorado canadien, mais le réveil est plutôt brutal pour les milliers de travailleuses et de travailleurs étrangers qui arrivent au Québec. Originaire de l’île Maurice, aujourd’hui secrétaire général de son syndicat chez Unidindon, Lloyd Sham est venu en témoigner aujourd’hui au 32e Congrès du Conseil central des Laurentides. Il était accompagné de Fançois Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, qui a décidé de militer en faveur d’une meilleure intégration de nos frères et sœurs issus d’ailleurs.

« Immigrer au Canada : un rêve ou un réveil brutal ? », ironise d’entrée de jeu Lloyd Sham. Pour le boucher industriel, recruté par une agence contractée par Olymel afin d’embaucher de la main-d’œuvre étrangère, le fossé est énorme entre les attentes qu’il partageait avec le groupe d’une douzaine de travailleurs mauriciens, en 2021, et la réalité à laquelle lui et ses collègues sont confrontés depuis leur arrivé à l’usine de volaille de Saint-Jean-Baptiste.

Déjà, leur départ de l’île Maurice a été retardé à deux semaines d’avis. Alors qu’il avait quitté son emploi en prévision de sa nouvelle vie, Lloyd a dû gruger une bonne part de ses économies, alors que le départ, toujours « imminent », était sans cesse reporté.

« Comment pouvait-on savoir que la crise du logement était susceptible d’avoir un impact sur notre embauche ? », se demande-t-il aujourd’hui.

Ses compatriotes et lui ont vite déchanté quand ils ont reçu leur première paye. Incapables de saisir le pourquoi de l’ensemble des retenues, plus nombreuses qu’à l’île Maurice, on peut comprendre. « On n’avait même pas de talon de paye, impossible d’y voir clair », déplore-t-il aujourd’hui.

Ils ont vite réalisé que les prévisions qu’ils s’étaient faites avant leur départ ne correspondraient pas à la réalité et ne pourraient atteindre les objectifs de transferts financiers vers la famille, restée au pays.

D’autant plus que l’inflation post-covid avait grandement gonflé le coût de la vie, notamment à l’épicerie.

« Ça ne faisait pas partie du discours des professionnel-les de la firme de recrutement qui nous a convaincus de venir ici », fait-il remarquer.

De plus, ses collègues mauriciens et lui ont vite déchanté quand ils se sont rendu compte qu’ils pourraient difficilement accumuler des heures supplémentaires leur permettant de retourner voir leur famille, après deux ou trois ans.

Par ailleurs, personne ne les avait avisés de la fermeture annuelle de deux semaines en juillet. Les conséquences financières sont grandes pour ces détenteurs de permis de travail fermés, qui ne peuvent aller travailler ailleurs pendant cette fermeture annuelle.

L’intégration, un défi syndical

Lloyd Sham a décidé qu’il pouvait changer les choses. Il s’est rapidement joint à l’équipe syndicale en place dans son milieu de travail. Plus récemment, des vagues de recrutement d’Olymel posent de nouveaux défis, compte tenu de la barrière linguistique de ces travailleurs hispanophones.

Des liens ont également été développés avec la mairie de Saint-Jean-Baptiste, municipalité de la Montérégie où est situé l’abattoir de volaille d’Unidindon. À l’initiative des travailleurs mauriciens, une journée de la diversité culturelle a été instaurée. Et plus récemment, à la demande de la mairesse, ils ont été invités à concevoir… un char allégorique pour le défilé de la Saint-Jean-Baptiste.

Quand le gouvernement change les règles du jeu en plein milieu de la partie

À partir du moment où François Proulx-Duperré a pris en charge le dossier des relations interculturelles à titre de secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, le double discours des gouvernements à l’égard des travailleuses et des travailleurs migrants a suscité chez lui une profonde indignation.

« Les gouvernements sont hypocrites ! On dit aux travailleurs étrangers : “venez chez nous, vous allez pouvoir bénéficier d’un paquet de services !”, alors qu’une fois rendus ici, ils constatent que leur permis de travail fermé les pousse à une extrême vulnérabilité », déplore le militant syndical.

Mais ce qui répugne le plus François, c’est que les gouvernements changent les règles du jeu en plein milieu de la partie.

Le récent moratoire imposé par le gouvernement de la CAQ sur l’octroi de Certificats de sélection du Québec (CSQ) a un impact direct sur le parcours de vie d’une quarantaine de membres d’origine colombienne de l’entreprise Canam Ponts, syndiquée CSN, sur la Rive-Sud de Québec. Toujours confinés à des permis de travail fermés, les camarades sont pourtant installés ici depuis un bout : de trois à neuf ans, pour la plupart.

« On leur a vendu l’idée qu’ils pourraient progressivement obtenir un CSQ, un chemin menant à la résidence permanente, puis à la citoyenneté. Mais le moratoire de la CAQ vient changer les règles du jeu, en plein milieu de la partie », dénonce le secrétaire général.

Autre exemple : on exige des travailleuses et des travailleurs étrangers qu’ils maîtrisent le français afin d’obtenir ce même certificat, puis on coupe dans les budgets alloués aux ressources en francisation.

François le reconnaît : l’arrivée de nombreux travailleurs étrangers dans les rangs de nos syndicats change la nature de notre travail syndical.

« Ce sont des frères et des sœurs qui travaillent comme nous. Nous devons tenir compte de leurs besoins et de leurs intérêts, comme n’importe quel travailleur ou travailleuse ! »

Lors de la fermeture de l’usine Olymel de Vallée-Jonction, si 75 travailleurs étrangers temporaires ont pu être replacés dans d’autres usines Olymel, 50 d’entre eux n’ont pas eu cette chance. Installés au Québec depuis quelques années, ils risquaient d’être renvoyés.

Le travail de représentation politique, pour trouver les voies d’immigration appropriées, a été effectué par le conseil central et la CSN. Mais il y avait aussi de réels besoins en matière d’organisation communautaire qui ont dû être pris en charge, allant de l’accès à du logement aux cours de francisation qui ne sont plus assumés par l’État.

Une belle victoire est venue consacrer les années de travail du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalanches visant à favoriser une meilleure inclusion des travailleuses et travailleurs étrangers. Il y a quelques mois, après des mois de soutien aux travailleurs hispanophones du Club Med de Charlevoix, le syndicat CSN a enfin été accrédité à la suite d’une période de maraudage. En collaboration avec l’organisme Latinos en Charlevoix, le conseil central était venu appuyer les luttes de ces travailleuses et travailleurs, plus ou moins abandonnés par le syndicat en place.

L’action syndicale, au cœur de la vie du Conseil central des Laurentides

De nombreuses luttes ont jalonné les trois dernières années au Conseil central des Laurentides. C’est en format vidéo, dans le cadre d’une table ronde animée par Judith Trudeau, vice-présidente du conseil central, que les membres du comité exécutif ont livré leur rapport du dernier mandat, cet après-midi lors du congrès.

Après des années pendant lesquelles l’inflation était particulièrement élevée, les salaires ont bien sûr fait l’objet de négociations difficiles, voire de conflits de travail, pour les syndicats de la région, a souligné le vice-président du conseil central, Martin Richer. Les salaires sont régulièrement pointés par nos syndicats comme l’un des principaux facteurs d’attractivité dans leur milieu de travail. Et là où les conditions salariales peinent à suivre, les employeurs vivent de sérieuses difficultés de recrutement.

Les problématiques liées au recrutement préoccupent nos syndicats. Là où les conditions de travail sont mauvaises, les employeurs rencontrent régulièrement des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Le manque de formation offerte en milieu de travail et les faibles perspectives de promotion constituent des facteurs pouvant mener des salarié-es à quitter leur emploi, a tenu à souligner la présidente du Conseil central, Chantal Maillé.

Incontournable dans de nombreux secteurs, le recours à la main-d’œuvre étrangère entraîne également son lot d’inquiétudes, a pour sa part affirmé Kuang Selao, qui occupe également un poste de vice-présidence au conseil central. Le système de permis de travail fermé, qui empêche les travailleuses et les travailleurs étrangers de quitter un emploi où les conditions sont trop exigeantes, pose de véritables problèmes pour ces personnes.

Pendant la pandémie, le personnel du réseau de la santé et des services sociaux a rendu des services incommensurables à la population du Québec – et au gouvernement en place, a rappelé Chantal Maillé.

Pourtant, les menaces planent toujours sur le réseau : pendant que le secteur privé tente de s’installer à Mont-Tremblant, l’avenir paraît toujours aussi incertain pour l’hôpital de Rivière-Rouge, a déploré le secrétaire-trésorier du conseil central, Éric Céré, en soulignant l’implication des militantes et des militants du Conseil central des Laurentides dans la campagne Vraiment public menée par la CSN.

En matière de santé et de sécurité du travail, le projet de loi 27 est venu modifier plusieurs éléments liés à la prévention en milieu de travail. Mobilisés, les syndicats ont forcé le gouvernement à reculer sur certains aspects. Somme toute, plusieurs ajustements ont dû être apportés par nos syndicats sur le terrain.

Judith Trudeau a également rappelé qu’en ces périodes difficiles, les réseaux d’entraide conservent toute leur pertinence, aidant de nombreux travailleurs et travailleuses à venir à bout d’une multitude de problèmes auxquels ils sont confrontés.

Un front commun fort et cohérent

Le dernier mandat fut marqué par les négociations du secteur public, ont rappelé les membres du comité exécutif. Chantal Maillé a mentionné l’importance du travail effectué par le front commun, qui aura su maintenir un message cohérent tout au long de la négociation et qui a rendu possible la mobilisation extraordinaire des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

« Une lutte féministe », a ajouté Judith Trudeau, rappelant que 75 % de la main-d’œuvre des réseaux de l’éducation, de l’enseignement supérieur ainsi que de la santé et des services sociaux était composée de femmes.

La formation, c’est important

Au cours des trois dernières années, le conseil central a maintenu une offre de formation pertinente auprès des syndicats, a expliqué Éric Céré, qui a remercié les formatrices et les formateurs grâce auxquels l’exercice a pu être réalisé. En plus d’amener les officières et les officiers syndicaux à se familiariser avec les meilleures pratiques, ces formations s’avèrent aussi être des lieux d’échange et de réseautage importants pour les syndicats de la région.

La syndicalisation, ça compte aussi ! Martin Richer a rendu compte des travaux effectués avec les fédérations et les agents multiplicateurs de syndicalisation (AMS), dans le cadre des priorités de syndicalisation de la CSN. Par exemple, l’aéronautique ayant été ciblée par la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN comme l’un des secteurs névralgiques devant recevoir une attention particulière, les récentes percées auprès de l’entreprise Safran ont de quoi nous réjouir.

Enfin, Éric Céré a rappelé l’engagement du conseil central auprès du Camp Vol d’Été Leucan–CSN : au cours du dernier mandat seulement, environ 50 000 $ ont été amassés par les syndicats des Laurentides. Le 6 septembre prochain aura lieu le tournoi de golf du Conseil central des Laurentides visant à amasser, encore une fois, des fonds pour ce camp venant en aide aux enfants atteints du cancer et à leur famille.

Le Congrès du conseil central des Laurentides est lancé !

Le 32e congrès du Conseil central des Laurentides s’est ouvert aujourd’hui, alors que plus de 125 délégué-es syndicaux, issus de tous les secteurs, se rassemblent cette semaine à Saint-Sauveur.

Durant une période où les droits syndicaux sont attaqués au Québec par le projet de loi 89 et où les dérives autoritaires et les guerres commerciales menacent notre économie et notre démocratie, la présidente du conseil central, Chantal Maillé, a tenu à rappeler le rôle essentiel joué par les 85 syndicats de la région.

« Nous sommes le maillon essentiel qui doit continuer, jour après jour, lutte après lutte, à construire une société fondée sur des politiques durables, progressistes et inclusives », a souligné la présidente dans son mot d’ouverture en faisant allusion au thème retenu pour le congrès, Le maillon fort des Laurentides.

« Un contexte préoccupant »

Le premier vice-président de la CSN, François Enault, a également pris la parole à l’ouverture du congrès. Pour lui, les syndicats de la CSN doivent être aux aguets en raison du contexte socioéconomique qui prévaut en ce moment.

La guerre tarifaire insensée de Donald Trump aura des impacts importants sur les travailleuses et les travailleurs des Laurentides, a-t-il souligné. La CSN est présente auprès des différents paliers gouvernementaux pour s’assurer que les programmes d’aide mis en place puissent répondre à leurs besoins.

Le vice-président de la CSN a tenu à remercier les syndicats présents pour la lutte menée actuellement contre le projet de loi 89 déposé par le ministre du Travail, Jean Boulet. En visant à imposer l’intervention d’un arbitre et à restreindre le droit de grève, ce projet de loi viendrait miner la capacité des syndicats à exercer leur rapport de force – celui-là même qui rend possible l’amélioration de leurs conditions de travail, a-t-il souligné.

Enfin, François Enault a tenu à affirmer que les travailleuses de CPE des Laurentides, actuellement en moyens de pression pour obtenir un juste règlement du gouvernement du Québec, continueront de recevoir tout le soutien du mouvement CSN dans leur lutte.

Amazon, un microcosme de l’autoritarisme technologique à venir

Pour Alain Savard, auteur du livre Organiser, mobiliser, gagner et conférencier invité à l’ouverture de ce congrès, l’élection de Donald Trump et la montée en puissance des mouvements d’extrême droite marquent la fin d’une ère : celle où le libéralisme économique allait de pair avec les droits démocratiques et la liberté d’expression.

Conseiller syndical de la Fédération du commerce (FC–CSN), Alain Savard en sait quelque chose : c’est lui qui accompagnait à la table de négociation le syndicat de l’entrepôt DXT4 d’Amazon à Laval, premier syndicat de la multinationale accrédité au Canada.

Les mandats donnés par Amazon à ses avocats étaient clairs : rien ne devait contrevenir au droit de gérance absolu de l’employeur, que ce soit en matière d’octroi des horaires de travail ou d’imposition de mesures administratives. Rien ne devait non plus contrevenir à l’algorithme et à l’intelligence artificielle faisant office de gestionnaires, pour leur part inexistants. Surtout, ne rien conventionner, pas même les services existants.

Tout, chez Amazon, est géré par l’intelligence artificielle. Chacun des petits retards est comptabilisé, les employé-es fautifs se faisant retrancher des « points » sur une échelle dont l’utilisation demeure inconnue. Quoi qu’il en soit, cette échelle joue sans aucun doute un rôle lors des vagues régulières de mises à pied qui, chaque fois, touchent quelques douzaines d’employé-es précaires – jusqu’à la dernière de toutes, le 22 janvier, responsable de la perte de plus de 4700 emplois au Québec.

« Un coût énorme, bien supérieur à ce qu’aurait coûté l’ensemble de nos demandes sur 10 ans », souligne Alain Savard.

La Silicon Valley aux commandes

Pour Alain Savard, la syndicalisation d’Amazon remet en question « tout le modèle d’affaires des entreprises liées aux nouvelles technologies et qui ont l’intelligence artificielle au cœur de leur développement ».

Avec la montée en puissance des algorithmes, « les firmes de la Silicon Valley ont évacué l’être humain des processus décisionnels. Ceux-ci demeurent, ils continuent à déplacer des boîtes avec leurs bras, mais c’est l’intelligence artificielle qui octroie les horaires de travail, qui impose les cadences de travail et qui conçoit les routes de distribution. Et pour Amazon, la moindre règle, le moindre élément de convention collective qui viendrait intervenir contre l’algorithme constitue un accroc à son modèle d’affaires.

Avec les patrons de la Silicon Valley et Donald Trump au pouvoir, tout cela constitue la base d’un autoritarisme très préoccupant pour les libertés syndicales.

Le syndicalisme, rempart contre le pouvoir

 Plus que jamais, propose Alain Savard dans Organiser, mobiliser, gagner, les travailleuses et les travailleurs doivent organiser leur milieu de travail pour résister à ces nouvelles formes d’oppression.

L’ouvrage renferme les enseignements du syndicalisme d’organisation – plus porteur de changement, selon l’auteur, que le syndicalisme de représentation ou de mobilisation – accumulés par le mouvement syndical américain regroupé autour du collectif Labor Notes. Ces enseignements misent surtout sur la reconnaissance des leaders naturels, leur mise en réseau et le renforcement de leurs capacités, notamment par la formation.

Voilà pourquoi cette expertise a été reprise puis adaptée par la FC–CSN, qui a ajouté la formation Organiser, mobiliser, gagner au calendrier de formations offertes par la fédération.

Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril

Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

Entente de principe adoptée à la ville de Mont-Tremblant

Il s’en est fallu de peu, mais des échanges intensifs ces derniers jours entre les parties ont permis d’en arriver à une entente. La nouvelle convention collective s’échelonnera sur 6 ans et inclut notamment des améliorations au niveau des congés et des primes, des ajustements pour réduire les écarts salariaux creusés par l’inflation, une bonification du fonds de pension par rapport à celui des cadres, ainsi que l’introduction d’une clause de protection du pouvoir d’achat. Au final, les travailleurs bénéficieront d’une augmentation de plus de 20 % et d’un fonds de pension amélioré.

Des membres du Syndicat représentant les cols blancs, les cols bleus, ainsi que les employés des installations sportives, réunis en assemblée le 12 décembre, ont pris connaissance de l’entente et ont voté en sa faveur à 71 %. Kuang Selao, président du Syndicat, explique : « Le résultat du vote est à l’image de l’entente conclue. Notre objectif n’était pas de faire la grève mais il a fallu en arriver là parce que les discussions qui se tenaient depuis un an tournaient en rond. Nous convenons que des avancées ont été faites, mais des points importants verront, dans l’application de la convention, la volonté de l’employeur de respecter l’esprit de la négociation. L’avenir nous le dira. »

« Nous félicitons les employés de la ville de Mont-Tremblant qui ont fait preuve de patience et de ténacité tout au long de ces négociations. Malgré les embuches, ils ont réussi à obtenir des améliorations alors que la position initiale de la Ville annonçait d’autres pertes du pouvoir d’achat. Il faut se rappeler que les employés municipaux sont également des résidents et celles et ceux qui offrent les services à la population », souligne Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

Selon Josée Dubé, vice-présidente responsable du secteur municipal de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), « les négociations dans le secteur municipal ne s’appuient pas sur un modèle exportable partout. L’argumentaire des comparatifs est souvent amené aux tables de négociation, mais chaque ville a ses propres enjeux. Dans le cas de Mont-Tremblant, une ville en pleine expansion qui vise des services de qualité, un traitement équitable de tous les employés était incontournable. »

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN représente plus de 180 cols blancs, cols bleus et employés aux installations sportives à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des Laurentides–CSN, à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Manifestation chez Sonaca à Mirabel

Après près d’une vingtaine de séances de négociation, les syndiqué-es de Sonaca ont manifesté aujourd’hui devant leur usine de fabrication d’ailes d’avion en raison de la lenteur de la négociation de leur prochaine convention collective.

« La patience de nos membres a atteint ses limites. Il n’est pas normal que nous soyons payés 14 $ l’heure de moins que dans les entreprises aéronautiques de la région des Laurentides », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN. Ce dernier constate que le régime de retraite est également beaucoup moins généreux que celui des autres grandes entreprises de ce secteur important pour les exportations du Québec.

Ce dernier rappelle que les membres du syndicat ont voté à 98 % pour la grève à exercer au moment jugé opportun. « Après la visite récente à Mirabel du directeur des ressources humaines de la multinationale, la rencontre de négociation de demain sera déterminante et l’on verra bien si l’employeur prend nos demandes au sérieux », ajoute Benoit Pépin.

« La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM­–CSN) fait maintenant partie des acteurs importants du secteur de l’aéronautique, un secteur névralgique de l’industrie au Québec. Nous mettrons tout en œuvre pour aider les membres de nos syndicats à obtenir les conditions de travail qu’ils méritent, eux qui contribuent directement à faire de ce secteur le cœur et les poumons de cette industrie », ajoute Kevin Gagnon, président de la FIM­–CSN.

Région de l’aéronautique
« Sonaca doit comprendre que la région de Mirabel compte plusieurs usines dans le secteur aéronautique et que le syndicat est déterminé à mettre la pression qu’il faudra pour arriver à une entente satisfaisante, en solidarité avec les membres CSN de la région », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–­CSN.

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

Le prix Pierre-Vadeboncoeur est remis aux chercheures Julia Posca et Anne Plourde

Le jury du prix Pierre-Vadeboncoeur a décerné le prix de l’édition 2024 à deux chercheures, mesdames Julia Posca et Anne Plourde, qui abordent dans leurs essais des questions qui sont en phase avec les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs de même que les risques courus par le régime public en santé.

Créé en 2011 et décerné par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ce prix est doté d’une bourse de 5000 $, une somme que chacune des autrices recevra. La centrale syndicale québécoise a voulu ainsi rendre hommage à Pierre Vadeboncoeur, qui y a milité durant 25 ans et qui est considéré comme l’un des plus importants essayistes québécois. Les lauréates reçoivent leurs prix à l’occasion du Conseil confédéral qui se réunira à Rivière-du-Loup le 4 décembre. C’est la secrétaire générale Nathalie Arguin qui remettra les prix aux lauréates. Le conseil rassemble environ 200 délégué-es des fédérations et des conseils centraux affiliés à la CSN

Ce prix souligne la qualité d’un essai produit par une autrice ou un auteur québécois et édité par une maison d’édition québécoise. Une quinzaine de maisons ont soumis plus d’une cinquantaine d’essais cette année.

Le jury, composé de l’ex-présidente de la CSN Claudette Carbonneau, de Catherine Ladouceur, professeure de littérature française au Cégep de Sherbrooke et de Dahlia Namian, professeure à l’Université d’Ottawa et lauréate de l’édition 2023, a voulu de la sorte récompenser les autrices dont les œuvres se révèleront très utiles pour l’action syndicale et la défense du modèle québécois en santé.

Dans son essai Travailler moins ne suffit pas, madame Julia Posca soulève avec une grande clarté un ensemble de questions touchant le monde du travail : temps supplémentaire, cumul d’emplois, conciliation travail-famille. Elle pose finalement le constat suivant : il ne suffit pas de travailler moins pour retrouver un équilibre de vie. C’est, en quelque sorte, toute l’organisation du travail qui est remise en cause.

De son côté, madame Anne Plourde, dans son essai Santé inc., déconstruit de façon magistrale tous les mythes sur lesquels on construit l’idée que le privé, même à titre complémentaire, serait une option acceptable pour offrir des soins à la population. Il est urgent, à son avis, de déprivatiser le système de santé. La CSN a justement lancé cet automne une vaste campagne de mobilisation sur le thème Pas de profit sur la maladie. Plusieurs milliers de militantes et de militants se sont d’ailleurs réunis à Trois-Rivières pour appuyer ce mouvement.

Ces deux essais ont été publiés chez Écosociété.

Une mention spéciale a été accordée à Ordures ! Journal d’un vidangeur, de Simon Paré-Poupart paru chez Lux éditeur.

Depuis sa création, le prix Pierre-Vadeboncoeur a été décerné à huit essais écrits par des autrices et à sept essais écrits par des auteurs.

Mont-Tremblant: grève confirmée dans les services municipaux le 25 novembre

Le syndicat représentant les cols blancs, les cols bleus et les employé-es des installations sportives a multiplié les efforts pour parvenir à une entente. Cependant, les revendications des employé-es, jugées essentielles pour améliorer leurs conditions de travail, demeurent malheureusement sans réponse satisfaisante de la part de la partie patronale.

Un dialogue qui stagne malgré les démarches

Lors de l’assemblée du conseil municipal tenue le 11 novembre dernier, Kuang Selao, président du syndicat, a interpellé les dirigeants municipaux en rappelant l’importance d’une ouverture pour éviter une escalade. Malheureusement, la rencontre de négociation du 13 novembre, malgré la présence d’un conciliateur, n’a pas permis d’aboutir à une avancée.

« Les discussions achoppent principalement sur des enjeux monétaires que nous considérons pleinement justifiés, notamment pour compenser les pertes de pouvoir d’achat depuis la dernière convention collective et obtenir la parité avec les cadres en matière de fonds de retraite, explique Kuang Selao. Nous avons déposé une contre-offre réaliste, mais l’employeur semble campé sur ses positions. »

Une solidarité régionale et nationale

« Les travailleuses et les travailleurs de Mont-Tremblant ont tout notre appui, souligne Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN). Ils ont fait preuve de patience et de bonne foi tout au long du processus. Maintenant, c’est à l’employeur de démontrer sa volonté de régler ce conflit de manière équitable. »

Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), ajoute : « Mont-Tremblant, troisième ville touristique du Québec, doit refléter son succès dans les conditions de travail des employé-es qui contribuent à sa réputation. Les revendications syndicales ne sont ni excessives ni déraisonnables. »

Maintien des services essentiels

Conformément à la loi, un plan de maintien des services essentiels a été mis en place pour assurer la sécurité du public. Le Syndicat a fait parvenir au ministère du Travail un avis de grève officielle, qui sera exercée le 25 novembre 2024. Ce débrayage, soutenu par un mandat de grève de 5 jours voté à 94 %, témoigne de la détermination des membres à obtenir une entente juste et équitable. Le syndicat annoncera d’autres journées de grève ultérieurement.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN représente plus de 180 cols blancs, cols bleus et employés aux installations sportives à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN), à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

La CSN salue le plan de Québec pour un meilleur accès à l’avortement

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille favorablement le plan d’action gouvernemental sur l’accès à l’avortement de la ministre responsable de la Condition féminine, Mme Martine Biron, qui vise à protéger le droit à l’avortement des Québécoises. Ce plan, qui comprend 28 mesures, a officiellement été lancé à 10 h ce matin.

Le Comité de la condition féminine de la CSN a toujours milité, entre autres, pour que les femmes aient le plein contrôle de leur corps. « À cet égard, les militantes de la condition féminine de la centrale syndicale manifestent depuis longtemps pour une plus grande accessibilité à l’avortement et à des méthodes abortives, partout en province. La CSN appuiera certainement les mesures du plan de la ministre Biron qui visent à améliorer et diversifier de tels soins en région », confirme Mme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Les principaux objectifs du plan de Mme Biron, dont l’optimisation de l’accès à l’avortement à l’extérieur de Montréal, la lutte contre la désinformation entourant l’avortement, l’amélioration de l’information au sujet de la contraception et la bonification de la recherche dans le secteur, sont bien entendu encouragés par la CSN et toutes ses constituantes.

Dans le contexte politique actuel des États-Unis, la CSN est rassurée que des mesures concrètes soient mises en place pour éviter que l’accès à l’avortement soit ici menacé. « Le Québec, tout comme le reste du Canada, n’est pas à l’abri de dérapages politiques en matière d’avortement. Nous devons à tout prix protéger ce droit fondamental et inconditionnel des femmes de pouvoir disposer librement de leur corps », conclut Mme Senneville. 

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mont-Tremblant: le syndicat annonce une grève dans les services municipaux le 25 novembre

Des membres du Syndicat représentant les cols blancs, les cols bleus de même que les employés des installations sportives se sont présentés à l’assemblée du Conseil municipal le lundi 11 novembre dernier. À cette occasion, Kuang Selao, président du syndicat, a rappelé aux dirigeants municipaux les revendications des employés et l’importance que les représentants de la ville fassent preuve d’ouverture pour éviter l’escalade et le recours à la grève pour faire avancer les négociations. La rencontre de négociation suivante du 13 novembre, en présence d’un conciliateur, n’a toutefois pas été suffisante pour conclure à une avancée. « La négociation achoppe sur des revendications financières que nous considérons pleinement justifiées, explique Kuang Selao. Depuis la dernière convention, signée avant la Covid, les employés de la ville ont vu leur pouvoir d’achat diminué de façon importante. Nos demandes visent particulièrement à réduire cet écart et à obtenir la parité avec les cadres en ce qui concerne les avantages du fonds de retraite. Une contre-offre syndicale a été déposée pour parvenir à un règlement. ».

 « Les employés de la ville de Mont-Tremblant peuvent compter sur notre appui et sur celui des syndicats de la région, soutient Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN). Le syndicat a fait de nombreux efforts lors de ces négociations, c’est au tour de l’employeur de faire des pas. Faire la grève est un moyen de dernier recours et l’objectif n’étant pas de pénaliser la population, nous aspirons tous à un règlement le plus rapidement possible, mais il devra être équitable. »

Du côté de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé, vice-présidente responsable du secteur municipal, renchérit : « Les revendications des travailleurs de la ville de Mont-Tremblant n’ont rien d’excentrique. La ville ne cache pas son développement constant et est même reconnue comme étant la troisième ville touristique au Québec. Les dirigeants doivent veiller à ce que celles et ceux qui offrent des services à la population, contribuant ainsi à ce succès, aient des conditions de travail à la hauteur de cette réputation. »

Dans les circonstances, et comme les municipalités sont assujetties au maintien des services essentiels pour assurer la sécurité du public, le syndicat a fait parvenir au ministère du Travail un avis de grève devant être exercée le 25 novembre prochain, à moins d’un revirement à la table de négociation. Rappelons que le Syndicat dispose d’un mandat de grève de 5 jours adopté à 94%.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN) représente plus de 160 cols blancs, cols bleus et employés aux installations sportives à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN), à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.