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Syndicat : Syndicat des travailleuses et travailleurs de CPE de Sept-Ïles (FSSS–CSN)
Une journée de grève s’ajoute dans le cadre de la négociation locale du Syndicat des CPE de Sept-Îles
Les négociations locales du syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres de la Petite Enfance de Sept-Îles achoppent sur un enjeu important concernant les périodes de repos des éducatrices.
Actuellement, dans certains CPE, les éducatrices qui partent en pause le font de reculons, car elles savent que ça crée beaucoup d’angoisse à leurs collègues. « Certaines travailleuses ne prennent tout simplement plus de pauses, alors qu’elles sont pourtant nécessaires, mais imaginez le stress que ça représente de devoir surveiller deux groupes de dix enfants, souvent dans des pièces différentes. Si un groupe est en train de faire du bricolage avec de la colle ou des ciseaux, mais qu’un enfant se fait mal dans l’autre groupe avec un jouet, vous allez vous occuper de lui ou vous maintenez la surveillance sur ceux qui utilisent des ciseaux ? » demande Stéphanie Tanguay, présidente du syndicat.
Cette façon de faire, qu’on appelle auto-pause dans le jargon des CPE, est une conséquence des coupures de 2014 dans le réseau. « Auparavant, lorsqu’une éducatrice quittait pour sa pause de 15 minutes, une autre éducatrice, dont le principal rôle était de remplacer les pauses, prenait le relais. C’était mieux pour les éducatrices, qui ne se disaient pas qu’elles laissaient leurs collègues avec une surcharge de travail, mais aussi pour les enfants, qui avaient une attention soutenue tout au long de la journée ! » ajoute Josée Harel, vice-présidente à la négociation.
La solution simple à cette situation est d’avoir un poste d’éducatrice pour remplacer l’ensemble des pauses toute la journée. C’est mieux ainsi pour la santé et sécurité des éducatrices, mais aussi, et surtout, pour celle des enfants, car on a remarqué que la majorité des incidents en CPE se produise justement dans ces périodes où les éducatrices doivent partager leur attention entre deux groupes. « En fait, la solution est tellement simple qu’elle existe déjà à certains endroits, ça prouve donc que c’est possible d’arriver financièrement en garantissant un meilleur service, mais on tient à ce que ça se retrouve baliser dans nos contrats de travail. Nous aurons recours à la grève le 13 octobre de l’ouverture des CPE jusqu’à 13h pour mettre de la pression sur nos employeurs et obtenir gain de cause. » de conclure Stéphanie Tanguay.
Mandat de grève aussi obtenu sur la Côte-Nord
Réunis en assemblées générales à Baie-Comeau, Sept-Îles et Fermont, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CPE de la Manicouagan–CSN (STT CPE M), Syndicat des travailleuses et travailleurs de CPE de Sept-Îles–CSN (STT CPE SI) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE le Mur-Mûr–CSN (STT CPE MM) se sont prononcées fortement, à la hauteur de 93 %, en faveur d’une banque de six (6) journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.
Les quelque 200 membres des syndicats de la Côte-Nord sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare monsieur Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »
Pour sa part, Mme Julie Pellerin, présidente du STT CPE M, explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».
« Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par nos revendications, nous permettrons aussi d’assurer la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants », conclut Mme Stéphanie Tanguay, présidente du STT CPE SI.
La Côte-Nord compte 10 centres de la petite enfance regroupant plus de 200 travailleuses et travailleurs. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central Côte-Nord. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.