02 – 2007 – La CSN poursuit sa campagne pour l’amélioration des conditions de travail dans les centres d’hébergement privés

La CSN poursuit sa campagne pour l’amélioration des conditions de travail dans les centres d’hébergement privés

Profitant du congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui se déroule actuellement dans la capitale nationale, la CSN relance sa campagne d’information pour réclamer l’amélioration des conditions de travail en vigueur dans les centres d’hébergement privés, un secteur qui accueille deux fois plus de personnes âgées que le réseau public. Pour l’occasion, elle présente une brochure d’information qui sera distribuée aux travailleuses et aux travailleurs non syndiqués afin de leur faire connaître leurs droits mais aussi les mérites d’être regroupés en syndicat.

Dénonçant les piètres conditions de travail qui ont cours dans ce secteur, la brochure de la CSN fait clairement valoir les avantages d’être syndiqués et de pouvoir négocier collectivement un contrat de travail. La CSN rappelle le contenu de sa plateforme de revendication salariale qui comporte une hausse moyenne de 15 % avec un plancher salarial de 11,00$/l’heure. Depuis les deux dernières années, plusieurs groupes de syndiqués ont ainsi réussi à atteindre cette plateforme, en plus d’augmenter le nombre de jours fériés, de congés de maladie et des vacances. Des gains ont également été fait, entre autres, au chapitre de la stabilité de la main-d’œuvre, de la formation, de la santé et de la sécurité au travail. Dans plusieurs régions, des avancées ont été constatées comme à Montréal, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans le Cœur-du-Québec, dans la région de Québec-Chaudière-Appalaches et dans les Laurentides.

Pendant ce temps, la grande majorité des non syndiqués de ce secteur, où sont hébergés près de 80 000 personnes autonomes et semi-autonomes réparties dans plus de 2100 résidences, sont demeurés confinés à des conditions de travail minimales qui rappellent celles qui prévalaient il y a une trentaine d’années dans le réseau public. Outre une rémunération qui avoisine souvent le salaire minimum, ils n’ont aucun régime d’assurance maladie, ni aucun fonds de pension. Encore aujourd’hui, la presque totalité de ces travailleuses et travailleurs non syndiqués n’ont pratiquement aucune possibilité d’améliorer leurs conditions de travail.

Le fait d’être syndiqué a aussi des impacts positifs sur les clientèles hébergées puisqu’elle a notamment permis de réduire le taux de roulement du personnel souvent appelé à quitter son emploi au profit d’un emploi mieux rémunéré. L’amélioration de l’organisation du travail de même qu’un accès à des outils de travail et à la formation entraîne aussi des gains au chapitre de la qualité et du niveau de services offerts.

La poursuite de la campagne intitulée Travailler pour nos aînés mérite d’être valorisé, amorcée il y a deux ans, est d’autant pertinente que ce secteur est en pleine croissance en raison du vieillissement de la population mais aussi du désengagement de l’État. De grands groupes financiers ont engagé d’importants investissements, à la suite de l’annonce faite par le gouvernement de limiter l’accès aux ressources d’hébergement publics et de référer davantage au secteur privé. Cinq grands groupes de propriétaires se partagent près de 17 000 logements répartis dans 78 immeubles. D’importants projets de construction totalisant environ 1000 lits sont en cours dans les régions de Montréal, de Québec, de Laval, des Laurentides et de la Montérégie.

La CSN constate que la mise en place des certificats de conformité, en vigueur depuis le début de février, aura des effets bénéfiques pour les clientèles hébergées, en obligeant les établissements privés à se doter, entre autres, de mécanismes d’appel à l’aide, d’un plan de sécurité incendie en cas de sinistre et de règles claires quant à la distribution de médicaments. Toutefois, elle est d’avis que ces modifications auront très peu d’impacts sur les conditions de travail de milliers de travailleuses et de travailleurs, qui demeurent bien en deçà de ce qui prévaut dans le secteur public. En effet, les salaires y sont inférieurs d’environ 40 % à ceux du secteur public. Seule la syndicalisation permet d’améliorer les conditions de travail et de vie.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) regroupe 120 000 membres œuvrant principalement dans le réseau de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux regroupe plus de 300 000 syndiqué-es parmi ses syndicats affiliés.

Source : CSN – 22 février 2007

Pour renseignements : François Forget, Services des communications de la CSN : 514 919-3241

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