10 septembre 2008 – Négociation sur l’exploitation de la forêt boréale – La FTPF – CSN interpelle le gouvernement

Négociation sur l’exploitation de la forêt boréale

La FTPF-CSN interpelle le gouvernement

La Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF-CSN) est déçue que les pourparlers entre AbitibiBowater et Greenpeace concernant leurs différends sur l’exploitation de la forêt boréale aient échoués.

Ces discussions officielles, encadrées par un facilitateur impartial, avaient débutées il y a plus de dix mois et concernaient les pratiques d’aménagement dans la forêt boréale.

Cet échec du dialogue est bien malheureux mais pas surprenant lorsqu’on apprend que l’impasse principale repose sur l’interruption de l’exploitation de certains territoires forestiers qualifiés de  « forêt intacte » par le groupe environnemental Greenpeace.

Rappelons que la FTPF-CSN a organisé, le 8 octobre 2007, une journée de sensibilisation mettant en présence différents intervenants du monde forestier dont madame Mélissa Fillion, responsable de la campagne de Greenpeace sur la forêt boréale.

Malgré l’effet positif de cette activité, qui a d’ailleurs été saluée par plusieurs observateurs, dont M. Luc Bouthillier de l’Université Laval et M. Louis Bélanger, président de Nature Québec, beaucoup d’efforts restent à faire pour améliorer la compréhension des problématiques entourant l’exploitation de la forêt boréale. C’est, selon nous, toujours la bonne approche à adopter contrairement à celle basée uniquement sur la défense d’intérêts particuliers. Certes, la défense de nos membres est notre priorité, mais celle de la pérennité de la forêt l’est tout autant.

Malheureusement, encore aujourd’hui et particulièrement dans le présent dossier, les travailleurs et les communautés sont au centre de la ligne de feu et sont constamment interpellés pour choisir de supporter un camp ou l’autre. Comment départager la vérité et la propagande afin de faire le bon choix ?

Lorsque le groupe Greenpeace attaque les compagnies forestières pour leur inaction quant à la protection des forêts intactes, il s’en prend également par la force des choses au gouvernement qui donne les autorisations aux bénéficiaires de CAAF et qui décident des pratiques forestières au Québec. C’est d’ailleurs en raison de ces permissions que les compagnies forestières exploitent des zones de forêt boréale.

Le gouvernement du Québec doit répondre publiquement de la gestion qu’il fait de la forêt boréale. D’autant plus que ce dernier vient récemment de reconduire pour cinq ans (2008-2013) les autorisations pour récolter les volumes de bois dans les territoires forestiers visés par la campagne de Greenpeace.

Pour Sylvain Parent, président de la FTPF-CSN, le silence du gouvernement a assez duré, soit qu’il défende sa gestion en se servant de toutes les tribunes internationales qu’il détient ou qu’il propose des mesures pour protéger la forêt boréale.


Source : CSN 10 septembre 2008

Pour information : Sylvain Parent, président FTPF-CSN Tél. : 418 647-5775

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