Un seul syndicat représente maintenant les ambulanciers du Québec
Les 2 700 employé-es du secteur ambulancier du Québec sont, depuis le mercredi 12 mai, représentés par un syndicat provincial unique à la suite de la fondation du Rassemblement des employé-es techniciens ambulanciers du Québec ( Retaq ), affilié à la CSN, qui a eu lieu à Joliette.
« La présence de ce syndicat, signale le président de la nouvelle organisation, André Létourneau, signifie, pour le gouvernement et nos employeurs, qu’ils devront reconnaître nos capacités professionnelles et résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés au quotidien dans l’exercice de nos fonctions. »
Ces trois jours de congrès de fondation du Retaq-CSN ont permis aux 70 délégué-es venus de toutes les régions du Québec d’élire leur premier comité exécutif et de débattre de professionnalisation, de santé-sécurité du travail et de la diversification des tâches.
Le comité exécutif élu se compose de André Létourneau, président, de Murielle Côté, secrétaire-trésorière, Roch Francoeur, vice-président santé et sécurité du travail, Stéphane Scalabrini, vice-président relations de travail, formation et intérêts professionnels, Yves Dumont, vice-président négociations et avantages sociaux, Yves Coderre, vice-président information, mobilisation, informatique et Pascal Gauthier, vice-président coopératives, soutien et répartition.
La professionnalisation de la pratique dans le domaine ambulancier est au centre des préoccupations des délégué-es et des démarches ont été entreprises auprès de l’office des professions afin de créer un ordre professionnel qui reconnaisse l’occupation des ambulanciers à titre de « paramédics », telle que reconnue à travers le Canada, ce qui favoriserait la protection du public. Cette reconnaissance permettrait également de rehausser la formation dispensée et l’amélioration des soins offerts tant en milieu rural qu’en secteur urbain ou en régions éloignées.
Une proposition a aussi été adoptée afin que la priorité soit mise sur la prévention des accidents du travail et les retraits préventifs, entre autres, en mettant sur pied « une structure de comités paritaires en santé et sécurité selon les besoins et réalités, au niveau local, régional et national ». D’autre part, l’un des dossiers majeurs du nouveau syndicat est toute la question de l’affectation temporaire et de la réaffectation qu’il exigera d’insérer à la convention collective qui se termine l’an prochain.
D’autre part, dans le but de favoriser le maintien dans la profession et de permettre à ses membres de planifier leur fin de carrière, le Retaq-CSN poussera la question de la diversification des tâches exercées par ses membres. En effet, présentement les techniciens ambulanciers ne peuvent pratiquer à l’extérieur de l’ambulance ce qui les empêchent de faire leur métier, par exemple, en industrie ou sur des chantiers de construction majeurs.
Le Retaq-CSN, qui négociera sa première convention collective, l’an prochain, débattra des conditions de travail de ses membres avec les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux, trois associations d’employeurs qui regroupent les entreprises du domaine ambulancier et Urgences santé pour la région de Montréal.
Source : CSN – 13-05-2004
Pour renseignements : Yvan Sinotte, Information CSN, 514-598-2159
