17 novembre 2005 – Conseil central du Saguenay – Lac – Saint – Jean – Rencontre fructueuse avec le Premier ministre

Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean

Rencontre fructueuse avec le Premier ministre

Les représentants syndicaux de la CSN sortent satisfaits de la rencontre qu’ils ont eue ce matin avec le premier ministre, Jean Charest, qui était accompagné du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard et de la ministre du Tourisme, Mme Françoise Gauthier.

Comme celles que nous avons eues le 31 octobre avec madame Gauthier et le 7 novembre à Roberval avec son collègue Claude Béchard, la rencontre avec le premier ministre Charest avait pour but de le sensibiliser à la réalité que vivent les employés de l’État qui passent pour des « gras-durs ».

Le vice-président du conseil central, Normand Boivin, et le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, Richard Vaillancourt, étaient donc accompagnés des présidents des syndicats des professeurs du cégep de Chicoutimi, Hugues Bouchard, du Centre de réadaptation et de déficience intellectuelle, Gaston Langevin, du CSSS de Chicoutimi, Claude Vallée et du CSSS de Jonquière, Carl Bouchard.

D’entrée de jeu, Normand Boivin a mentionné au premier ministre que la CSN n’accepte pas que le gouvernement cherche, par les présentes négociations, à imposer un gel de salaire de 2 ans et demi (de janvier 2004 à avril 2006) à ses employés.

S’adressant à monsieur Charest, Gaston Langevin lui a mentionné que 50 % des 700 travailleuses et travailleurs qu’il représente sont à statut précaire et doivent attendre en moyenne de 12 à 13 ans avant d’obtenir un poste à temps plein. Il a aussi profité de la présence du ministre Couillard pour l’interpeller au sujet de la désuétude des locaux du CRDI à Roberval, un problème que messieurs Couillard et Charest ont reconnu.

Hugues Bouchard a pu expliquer au premier ministre les problèmes reliés à la surcharge de travail des professeurs de cégeps de la région qui sont aux prises avec des baisses de clientèle étudiante. Cette baisse de clientèle entraîne des coupures de postes faisant en sorte que les professeurs sont de moins en moins nombreux pour supporter certains programmes.

Carl Bouchard a entretenu le premier ministre des problèmes vécus spécifiquement par les préposés aux bénéficiaires, groupe d’employés dont il fait partie et qui sont affectés directement au service à la clientèle. Il lui a expliqué que pour 200 travailleurs et travailleuses au CSSS de Jonquière, on compte seulement 30 postes à temps plein.

Claude Vallée a déploré devant le premier ministre les importantes coupures de postes qui ont touché le personnel auxiliaire au cours des 20 dernières années, dont 70 à l’entretien ménager. « Ce sont pourtant des emplois importants quand on constate tous les problèmes d’infection (nosocomiales) causés par le manque d’hygiène dans les établissements de santé », a poursuivi monsieur Vallée, ajoutant que la perte de 223 postes à temps plein à Chicoutimi a créé une surcharge de travail qui a dégénéré en une augmentation de 30 % du taux d’absentéisme. Il a conclu en mentionnant qu’à 14,50 $ l’heure après 30 ans de service, un employé auxiliaire de CSSS n’est pas un « gras-dur ».

La rencontre limitée initialement à dix minutes a duré une bonne demi-heure, le premier ministre s’étant montré très intéressé par les propos tenus par les représentants syndicaux. Monsieur Charest a posé plusieurs questions, démontrant qu’on ne lui avait sans doute pas dressé tout le portrait de ce que vivent les employés de l’État.

Le premier ministre n’a pas pris d’engagement et a répété que les présentes négociations sont encadrées par les limites budgétaires de son gouvernement; mais il a admis que la précarité est importante dans le réseau de la santé et des services sociaux. « Ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd », a conclu le premier ministre, ajoutant qu’il avait apprécié la rencontre car elle lui sera très utile.

En terminant la rencontre, le vice-président régional de la FSSS-CSN, Richard Vaillancourt, a déploré la lenteur des présentes négociations imputable en partie à la Loi 30qui a forcé les fusions des syndicats, et a rappelé au premier ministre que la fédération elle même avait proposé au gouvernement précédent des pistes de solution pour l’organisation du travail et la fusion volontaire des accréditations syndicales. « Mais votre gouvernement nous est arrivé avec la Loi 30, ce qui a paralysé les organisations syndicales », a-t-il dit.

« On s’est croisé quelque part sans se voir », a déploré Jean Charest, ajoutant que le rythme des négociations devra être réglé à la table, pas ailleurs.


Source : CSN – 17 novembre 2005

Pour renseignements : Normand Boivin Téléphone : 418 549-8541 ou 418 812-6053

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