Plaintes de maintien de l’équité salariale déposées par la Fédération de la santé et des services sociaux
Profitant du 12 eanniversaire de la Loi sur l’équité salariale adoptée le 21 novembre 1996, la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) rappelle que la discrimination à l’égard des femmes occupant certains emplois dans le réseau de la santé et des services sociaux existe toujours. Plusieurs plaintes de maintien de l’équité ont d’ailleurs été déposées. La FSSS presse le prochain gouvernement de reconnaître leur travail en posant des gestes concrets mettant fin à cette discrimination.
Au moins 25 catégories d’emplois discriminées
Ces plaintes, qui portent jusqu’à maintenant sur 25 titres d’emploi, ont été déposées au cours des derniers mois en vertu de la Loi sur l’équité salariale. Elles visent, entre autres, les emplois d’infirmière clinicienne, conseillère en soins infirmiers, infirmière praticienne spécialisée, infirmière auxiliaire, infirmière auxiliaire chef d’équipe, psychologue, technologue spécialisée en radiologie, spécialiste en réadaptation en déficience visuelle, préposée aux bénéficiaires, secrétaire de chef de département, archiviste médicale, acheteuse, technicienne aux contributions, technicienne classe B, préposée à la lingerie et à la calandre. D’autres plaintes pourraient éventuellement être ajoutées.
« Il faut constater que le gouvernement libéral n’a pas assumé ses responsabilités dans le cadre du maintien de l’équité puisque des écarts salariaux existent bels et bien pour plusieurs catégories d’emploi », affirme Josée Marcotte, vice-présidente responsable du personnel de bureau, techniciens et professionnel de l’administration et responsable de la condition féminine à la FSSS.
La discrimination toujours existante
Malgré une entente historique sur l’équité salariale intervenue, en juin 2006, plusieurs catégories d’emplois à prédominance féminine ne sont plus rémunérées à leur juste valeur. Depuis 2001, année de référence pour l’évaluation des emplois lors du programme d’équité salariale, beaucoup de travailleuses ont vu leurs tâches et leurs fonctions modifiées au point de créer de nouvelles iniquités. En plus de l’évolution des champs de pratiques impulsée par les changements apportés au Code des professions en 2002, de nombreux emplois ont été profondément transformés à la suite des fusions d’établissements en 2003-2004. D’autres ont été supprimés ou modifiés unilatéralement à la suite du décret imposant les conditions de travail et les salaires, en décembre 2005.
« Malgré leurs responsabilités grandissantes, les connaissances qu’elles ont acquises et des exigences de plus en plus élevées, nous constatons que bien des femmes ne reçoivent pas un salaire correspondant au travail qu’elles exécutent. Il faut absolument que le gouvernement respecte ses propres lois, dont la Loi sur l’équité salariale », fait valoir Josée Marcotte.
Le maintien de l’équité salariale est un droit
La vice-présidente de la FSSS rappelle que, dans le cadre du débat sur les accommodements raisonnables et de l’étude du projet de loi 63 modifiant la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, la ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre, avait clairement affirmé vouloir placer l’égalité ’ entre les femmes et les hommes au rang des valeurs fondamentales de la société québécoise. Le gouvernement doit envoyer un message clair à l’effet que les femmes et les hommes, peu importe leur statut social, leur degré de scolarité ou leur origine, ont des droits égaux. Cette égalité est un pilier de notre société ’.
Pour la FSSS, le gouvernement libéral n’a pas joint le geste à la parole. Il est primordial que le nouveau gouvernement, qui sera élu le 8 décembre, mette tout en uvre pour concrétiser l’égalité entre les hommes et les femmes. « Le maintien de l’équité n’est pas un privilège, c’est un droit. Il est essentiel que les travailleuses conservent les acquis issus de l’application de la loi », conclut Josée Marcotte.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) est la plus importante organisation syndicale dans la santé et les services sociaux avec environ 122 000 membres répartis dans plus de 330 syndicats des secteurs public et privé. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux qui regroupe plus de 300 000 syndiqué-es.
Source : FSSS-CSN – 23 novembre 2008
Pour renseignements : François Forget, conseiller à l’information de la FSSS-CSN : 514 949-1430