27 avril 2007 – Réaction de la CSN au plan vert des conservateurs : Le respect du protocole de Kyoto n’est pas qu’une contrainte, c’est aussi une opportunité

Réaction de la CSN au plan vert des conservateurs

Le respect du protocole de Kyoto n’est pas qu’une contrainte, c’est aussi une opportunité

La CSN dénonce avec force la politique de non respect du rotocole de Kyoto annoncée par le ministre fédéral de l’Environnement, John Baird. Selon la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, « la politique du laisser-faire a déjà conduit le Canada à ramer à l’envers. Au lieu de ramener les émissions de gaz à effet de serre à 6 % en deçà des niveaux de 1990 d’ici 2012, nous sommes passés à 35 % au-dessus, à force de tant d’inertie, de mauvaise foi et d’aveuglement idéologique. Et le plan vert du ministre Baird ne fait qu’empirer la situation en mettant le Canada une décennie en retard ».

Les rapports du GIEC, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies, sont catégoriques : l’activité humaine est responsable des changements climatiques. « Il y une contrainte universelle à laquelle le Canada ne peut chercher à échapper. Le Canada n’a aucune légitimité lorsqu’il prétend ne pas pouvoir atteindre les objectifs auxquels il a lui-même souscrit », de poursuivre la présidente de la CSN.

« Lorsque le Canada annonce qu’il continuera à accroître ses émissions pendant plusieurs années, il annonce à la communauté internationale qu’il ne croit pas vraiment au problème des changements climatiques. Le Canada indique à tous qu’il importe plus de profiter des opportunités actuelles sur les marchés, en particulier dans l’industrie du pétrole. Cette réponse est inacceptable », selon Claudette Carbonneau.

Une opportunité et non une contrainte

Pour la CSN, les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs du protocole de Kyoto doivent aussi être vus comme une opportunité. « Des investissements majeurs doivent être consentis dans la recherche et le développement des énergies renouvelables. La recherche de pratiques visant une meilleure efficacité énergétique et le développement des réseaux de transport public doivent également être mises à l’avant scène. Dans chacun de ces cas, il y a des industries à soutenir, à structurer, des emplois à créer. Il n’y a pas que des dépenses qui viendront du respect du protocole de Kyoto, il y a des politiques qui contribueront à définir ce que sera l’économie canadienne de demain », croit la leader syndicale.

« Sur une question aussi importante, les pays du monde entier doivent se concerter : la gestion internationale de cette crise étant une nécessité. Tout comme on ne peut laisser un pays seul porter les exigences de Kyoto, chaque pays ne peut déterminer isolément ses objectifs avec la seule pression des industriels pour qui le court terme prime trop souvent. Cette approche que nous propose le Canada est celle du moindre effort », estime Madame Carbonneau.

La CSN exhorte donc le gouvernement du Canada à changer sa politique et à respecter la signature du Canada. « Nous demandons au ministre de rétablir la crédibilité du Canada à l’échelle internationale », de conclure la présidente de la CSN.

La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.


Source : CSN – 27 avril 2007

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications-CSN, bureau : 514 598-2162, cellulaire : 514 894-1326

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