L’entreprise menace de décréter un lock-out dès dimanche
Les travailleurs CSN de Demix béton rejettent les « offres finales et globales »
Réunis en assemblée générale hier soir, les travailleurs de Demix béton, située à Lasalle et Longueuil, ont rejeté dans une proportion de 95 pour cent, à scrutin secret, les offres qualifiées de « finales et globales » déposées par l’employeur au terme d’un blitz de trois jours de négociation. Dans ses propositions, ce dernier a clairement menacé de recourir au lock-out à l’échéance de la convention collective, ce dimanche, advenant un refus des travailleurs. Ces derniers sont membres de la Fédération de la métallurgie (CSN).
Au nombre de 71, ces camionneurs et mécaniciens refusent les reculs que veut leur imposer leur patron, notamment au chapitre de l’ancienneté et de l’allongement de la période de dîner. Actuellement, les travailleurs peuvent dîner entre 11 h 30 et 13 h 30. L’employeur souhaite étirer cette période qui débuterait à 11 h et se terminerait à 15 h. Il veut également mettre sur la route les camions semi-remorques sans égard à l’ancienneté des camionneurs.
Au plan salarial, Demix offre des hausses inférieures au coût de la vie, soit 9,75 pour cent sur une convention collective de cinq ans. Le syndicat réclame des augmentations de 3,5 pour cent par année sur cinq ans.
Les négociations ont débuté à la fin du printemps et les pourparlers sont actuellement dans une impasse. Depuis quelques temps, des moyens de pression, essentiellement de visibilité, étaient mis de l’avant par les syndiqués pour appuyer leurs revendications. Lundi dernier, ils ont voté, à scrutin secret, unanimement en faveur de la grève générale pour obtenir une convention collective satisfaisante. Ils sont déterminés à empêcher l’employeur de gruger dans leurs conditions de travail, d’autant plus qu’ils n’ont pas déposé de demandes majeures au cours de cette négociation.
Source : CSN – 29 septembre 2006
Pour renseignements : Louis-Serge Houle, Service de l’information de la CSN, 514.598.2157