3 décembre 2007 – Urgences – Santé – La grève peut être évitée

  Urgences-Santé

La grève peut être évitée

Réunis en assemblée générale hier soir et ce matin, 332 ambulanciers paramédicaux d’Urgences-santé ont voté à scrutin secret en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à une durée illimitée, dans une proportion de 99,7 pour cent.

Sans convention collective depuis le 30 juin 2005, les 824 paramédics qui assurent les services préhospitaliers d’urgence, à Montréal et à Laval, indiquent ainsi au Conseil du Trésor que leur détermination à obtenir un contrat de travail satisfaisant est inébranlable. S’ils devaient l’exercer, ce serait la première fois que les ambulanciers d’Urgences-santé recourent à la grève légale dans leur histoire. La grève se tiendra dans le respect des lois et notamment des dispositions à l’égard des services essentiels. Elle sera déclenchée au moment jugé opportun et sera précédée d’un avis au Conseil des services essentiels plusieurs jours à l’avance.

Négociations

Pour le syndicat, ce mandat devra être exercé en dernier recours et en fonction de l’état des négociations. Le gouvernement a donc encore toute la latitude pour éviter la grève. Les négociateurs syndicaux reconnaissent les progrès accomplis en négociation au cours des derniers jours et ils se disent confiants de pouvoir en arriver à une entente dans les meilleurs délais.

« Avec ce mandat clair, nous souhaitons convaincre nos vis-à-vis d’accélérer les négociations. Nous avons fait preuve de bonne foi jusqu’ici. Le Conseil du Trésor sait qu’il a en face de lui des interlocuteurs capables de faire des compromis pour en arriver à une entente satisfaisante pour toutes les parties. Et le message envoyé aujourd’hui est on ne peut plus clair : les ambulanciers sont unis derrière leur comité de négociation. Il faut que le gouvernement saisisse la perche que nous lui tendons : la négociation est le seul moyen d’éviter un conflit », plaide Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhospitalier de Montréal et de Laval (FSSS-CSN)

Revendications

Les pourparlers achoppent autour de quelques enjeux. Les ambulanciers paramédicaux veulent revaloriser la profession pour solutionner les énormes problèmes de pénurie de main-d’œuvre et assainir le climat et les conditions de travail difficiles.

Ils souhaitent qu’on complète la démarche d’évaluation objective de leur emploi dans les meilleurs délais. Tant le gouvernement que la corporation Urgences-santé reconnaissent que les ambulanciers paramédicaux ne reçoivent pas le salaire qu’ils devraient lorsqu’on prend en compte leurs responsabilités et les exigences normales du travail. Leur salaire horaire, gelé depuis 2004, va de 16,09 $ à 22,44 $, après douze ans.

De plus, les paramédics veulent bénéficier des primes pour le travail de soir, de nuit et de fin de semaine qui sont offertes à tous les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé ainsi qu’à la plupart des salarié-es de la corporation Urgences-santé elle-même.

Enfin, les ambulanciers réclament des mesures de rétention pour encourager le personnel à faire carrière chez Urgences-santé. Actuellement, Urgences-santé peine à maintenir ses effectifs, ce qui n’est pas sans impact sur la charge de travail de celles et ceux qui restent. Sur les 824 membres du Syndicat du préhospitalier Montréal/Laval FSSS-CSN près du tiers sont en arrêt de travail, la plupart pour des raisons de santé. Parmi ceux qui restent, une personne démissionne toutes les deux semaines.


Source : CSN – 3 décembre 2007

Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Service des communications de la CSN Tél. : 514 598-2264

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