Changement d’allégeance syndicale en santé et services sociaux
La CSN enregistre un gain net de 4130 nouveaux membres
Deux semaines après le début du dépouillement des votes d’allégeance syndicale dans le réseau de la santé et des services sociaux (loi 30), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est en mesure d’annoncer qu’elle enregistre un gain net de 4130 nouveaux membres, dont 1866 dans la catégorie techniciens et professionnels.
« Ces travailleuses et travailleurs de la plupart des établissements et régions du Québec ont préféré la CSN aux autres organisations en raison de la présence massive de notre centrale syndicale dans la santé et les services sociaux. Ce qui fait de la CSN la porte-parole dont l’impact est déterminant sur les conditions de travail et de vie lorsque vient le temps de négocier », a commenté la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
« Malgré le nouveau redécoupage syndical imposé par la loi 30, la CSN fait des gains majeurs dans plusieurs catégories », constate Claudette Carbonneau. Selon la présidente de la CSN, l’autonomie dont jouissent les syndicats CSN, ainsi que la qualité de nos conventions collectives et de nos services incitent de nombreux groupes d’employé-es à adhérer à notre centrale. »
Loi 30 : une loi antidémocratique
Adoptée par le gouvernement Charest à toute vapeur, la loi 30 force la fusion des accréditations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux en quatre catégories : le personnel en soins infirmiers et cardio-respiratoires ; le personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers ; le personnel de bureau et professionnel de l’administration ; et, enfin, le personnel des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux. Cette loi renvoie aussi au niveau local 26 points de négociation. « Avec la loi 30, une loi qui bafoue le libre choix d’adhésion syndicale et que nous contestons, ce gouvernement tente de nous diviser pour réintroduire des disparités entre les travailleuses et les travailleurs d’un établissement à l’autre », a dénoncé Claudette Carbonneau.
Du 7 septembre au 8 octobre, les employé-es de 58 établissements du réseau de la santé et des services sociaux ont eu à choisir le syndicat qui les représentera. D’ici le 12 novembre, d’autres résultats seront dévoilés.
Quelques résultats
Au Centre hospitalier universitaire de Montréal(CHUM), chez le personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers, 1417 employé-es ont voté pour la CSN et 362 pour la CSQ. Toujours au CHUM, 906 syndiqué-es des bureaux ont choisi la CSN et 234 la CSQ.
À l’Hôpital Rivière-des-Prairies, le personnel de bureau et professionnel de l’administration, ainsi que le personnel des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux ont aussi préféré la CSN aux autres organisations syndicales. En effet, chez le personnel de bureau, la CSN a recueilli 96 adhérants et le SCFP-FTQ, 6. Chez les professionnels, la CSN a suscité 302 adhésions, le SCFP-FTQ, 162 et la CSQ, 9.
À l’Hôpital Sainte-Justine, à Montréal, les employé-es des quatre catégories-es ont préféré la CSN dans de très fortes proportions. Les autres syndicats en lice étaient la FIIQ, la FTQ et l’APTS.
Au Centre universitaire de santé McGill, les employé-es de deux catégories ont aussi choisi d’être défendus par la CSN plutôt que par la FTQ. Il s’agit du personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers, ainsi que le personnel de bureau.
Dans les Centres jeunesse de la Montérégie, les employé-es des quatre catégories ont voté dans de larges proportions en faveur d’une affiliation à la CSN :
- Soins infirmiers et cardio-respiratoires : CSN : 4 ; FTQ : 0 ;
- Paratechniques, services auxiliaires et métiers : CSN : 60 ; CSQ : 37 ;
- Personnel de bureau : CSN : 95 ; CSQ : 63 ;
- Techniciens et professionnels : CSN : 486 ; CSQ 331.
Dans les Centres jeunesse de Québec, les employé-es de trois catégories adhèrent aussi à la CSN. Il s’agit du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers (CSN : 97 ; SCFP-FTQ : 90) ; le personnel de bureau et professionnel de l’administration (CSN : 97 ; SCFP-FTQ : 30) ; et, enfin, le personnel des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux (CSN : 391 ; SCFP-FTQ : 217).
Au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de la Montérégie Est, le personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers ; le personnel de bureau et professionnel de l’administration ; et, enfin, le personnel des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux joignent aussi la CSN. La CSQ et la FTQ étaient dans la course.
Au Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord, les employé-es des quatre catégories ont aussi préféré la CSN. Étaient également au vote, l’APTS et la FTQ.
Au Centre de réadaptation Interval, à Trois-Rivières, les techniciens et professionnels ont également décidé d’être représentés par la CSN plutôt que par l’APTS ou la CSQ.
Aux Centres jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean, les employé-es de trois catégories ont aussi adhéré à la CSN. Il s’agit du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers ; du personnel de bureau et professionnel de l’administration ; et, enfin, du personnel des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux. La CSQ était également en lice.
Enfin, toujours au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les employé-es de la catégorie soins infirmiers et cardio-respiratoires du CRDIont préféré la CSN à la CSQ.
La Confédération des syndicats nationaux regroupe 2800 syndicats représentant plus de 280 000 travailleuses et travailleurs uvrant dans la plupart des secteurs d’activité.
Source : CSN – 31-10-2004
Pour renseignements : Michel Crête, CSN-Information (514) 703-0775 ; Conrad Lagueux, Service de la syndicalisation de la CSN, tél. (514) 598-2006 ou (514) 705-3758 (cellulaire).