4 mai 2007 – Lock – out au Journal de Québec : la Fédération nationale des communications déplore l’attitude de confrontation de Quebecor

Lock-out au Journal de Québec

La Fédération nationale des communications déplore l’attitude de confrontation de Quebecor

La Fédération nationale des communications, qui donne son appui aux travailleuses et aux travailleurs en lock-out du Journal de Québec, trouve pour le moins étonnant que Quebecor ait réagi aussi radicalement au rejet des offres patronales par les syndiqué-es, alors qu’aucun syndicat du journal n’avait pris de vote de grève.

La FNC, qui représente près de 7000 artisans de l’industrie des communications au Québec, dont le Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal, s’inquiète du comportement des dirigeants de Quebecor qui, selon la présidente Chantale Larouche, semblent vouloir profiter de la situation dominante du groupe dans les médias pour imposer un modèle de gestion des relations de travail agressif et archaïque. « Ce qui avait été appréhendé par les opposants à la concentration excessive des médias se concrétise malheureusement. Fort de son pouvoir démesuré, Quebecor, qui contrôle à la fois des journaux et des magazines, de même que le plus important réseau privé de télévision, un site Internet et Vidéotron, a les coudées franches pour imposer ses règles avec arrogance, et ce, sans égard aux artisans et au public qui l’enrichissent », de dénoncer la présidente de la FNC.

Madame Larouche rappelle que Quebecor n’a pas hésité à prendre d’assaut le Fonds canadien de la télévision en cessant ses contributions obligatoires en janvier dernier. « Quebecor n’a pas hésité à mettre en péril l’avenir de toute l’industrie de la télévision. D’autres événements récents impliquant Quebecor soulèvent également des doutes quant aux motivations profondes de cet empire, autant en ce qui a trait à l’intérêt du public qu’aux relations qu’il entend entretenir avec sa main-d’œuvre et le secteur industriel. Le rendement aux actionnaires ne peut pas être le seul critère de gouvernance. Cette attitude de confrontation risque d’entacher la crédibilité et de mettre en péril la pérennité du groupe Quebecor et de ses filiales ».

La lutte qui oppose les travailleuses et les travailleurs du Journal de Québec à Quebecor dépasse le conflit de travail traditionnel et interpelle l’ensemble du milieu journalistique ainsi que toute la population québécoise. « Si Quebecor réussit ses visées avec les salarié-es du Journal de Québec, il faut s’attendre à une standardisation qui visera toutes les composantes de l’empire et qui imposera des reculs importants en matière de conditions de travail et de qualité de l’information.»

La FNC veut assurer les travailleuses et les travailleurs du Journal de Québec de toute sa solidarité.


Source : CSN – 4 mai 2007

Pour renseignements : Chantale Larouche, présidente de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN), 514 598-2132

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