Métro Varennes
La menace de fermeture n’intimide pas les employé-es
Les quelque 70 travailleuses et travailleurs du supermarché Métro de Varennes, syndiqués à la CSN, n’entendent pas baisser les bras devant la menace de fermeture signifiée la semaine dernière par la direction du groupe Messier et qui pourrait survenir dès demain, le jeudi 6 juillet.
Au contraire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Métro Varennes-CSN ont décidé de manifester leur résistance en dressant une ligne de piquetage devant le siège social de Métro-Richelieu dans le secteur Rivière-des-Prairies à Montréal. Les employé-es du supermarché Métro de Varennes sont en grève générale illimitée depuis le 31 mars dernier. Pendant ce temps, les trois seules séances de conciliation ont échoué.
La semaine dernière, le lundi 26 juin, l’employeur transmettait au syndicat une offre finale ne bonifiant que des points mineurs toujours en suspens, mais demeurant sur ses positions, entre autres, quant à la rémunération, les horaires de travail, la sous-traitance, le fonds de pension, et exigeant même des reculs sous plusieurs aspects. À titre d’exemple, l’offre salariale se limite à 1,5 % par année pour une convention collective d’une durée de six ans, nettement inférieure aux projections de l’indice des prix à la consommation.
En assemblée générale, les syndiqué-es CSN ont rejeté à 96 % les dernières offres du Groupe Messier. En réaction, la direction du Groupe Messier a envoyé au domicile de ses employé-es des agents de sécurité pour les aviser de la fermeture du magasin dès le 6 juillet.
« Il faut que la haute direction de Métro-Richelieu intervienne pour faire fléchir le Groupe Messier qui refuse de négocier de bonne foi avec le syndicat de ses employé-es », insiste le président du syndicat, Jean Néfossé.
De son côté, le vice-président du Conseil central de la CSN en Montérégie, Robert Morand, rappelle que Métro-Richelieu est une société québécoise qui devrait respecter ses travailleuses et travailleurs et, même, donner l’exemple en consentant des contrats de travail intéressants aux personnels de ses supermarchés.
Les salarié-es du siège social de Métro-Richelieu, syndiqués à la CSN, se sont joints à leurs collègues de Varennes, sur la ligne de piquetage, pour les appuyer dans leurs revendications.
Le Groupe Messier possède 12 autres supermarchés situés sur la Rive-Sud, au centre-ville de Montréal, à Laval et sur la Rive-Nord.
Source : Confédération des syndicats nationaux – 19 mai 2006
Pour renseignements : Céline Lamarre, 514-249-2769