5 septembre 2006 – À la Coopérative fédérée de Québec et chez Olymel –La voie juridique est un cul – de – sac

À la Coopérative fédérée de Québec et chez Olymel

La voie juridique est un cul-de-sac

« Il est clair que la voie juridique empruntée jusqu’ici par la Coopérative fédérée de Québec et la direction d’Olymel les a menées à un cul-de-sac et a empêché tout dialogue pouvant nous amener à trouver les meilleures solutions pour résoudre les problèmes vécus dans l’industrie porcine », lance d’entrée de jeu Jean Lortie, président de la Fédération du commerce de la CSN en commentant la décision arbitrale, qu’il qualifie d’historique, rendue jeudi dernier par l’arbitre du Travail, Me Jean-Pierre Tremblay. Cette sentence oblige Olymel à maintenir ses opérations à son usine de Saint-Simon. « C’est la première fois à la Fédération du commerce de la CSN qu’une sentence arbitrale oblige un employeur à maintenir ses opérations en respectant sa signature. »

« La Coopérative fédérée de Québec, principal actionnaire d’Olymel, et la direction de cette entreprise doivent maintenant emprunter la voie du respect, poursuit Jean Lortie, respect de ses travailleuses et travailleurs, respect des producteurs, respect des syndicats, et, surtout, respect de la parole donnée. »

Jean Lortie rappelle également qu’à son dernier congrès, la Fédération du commerce de la CSN a réclamé la tenue d’un forum sur l’industrie du porc qui réunirait tous les acteurs du milieu, y compris la Coopérative fédérée de Québec et Olymel. « Ensemble tous ces acteurs doivent trouver les solutions aux difficultés qui confrontent cette industrie, commente Jean Lortie. Le chemin qu’ont pris jusqu’à maintenant la Coopération fédérée de Québec et Olymel, la confrontation, n’est pas le bon mode d’emploi. Il faut assainir les relations de travail et freiner la démobilisation qui caractérise la main-d’œuvre qui évolue dans l’industrie du porc. »

Les présidents des syndicats CSN des usines Olymel de Saint-Simon et Vallée Jonction, Richard Martin et Gino Provencher, lancent également un appel au dialogue à la direction d’Olymel. « Il faut reconstruire nos relations de travail, clament-ils. Le seul moyen d’y parvenir passe par le dialogue et la résolution des problèmes qui subsistent dans les relations de travail au sein des usines. Le respect est indispensable dans une véritable démarche d’ouverture à l’endroit des travailleuses et travailleurs. »

En vertu de la sentence arbitrale de jeudi dernier, Olymel doit maintenir les activités à son usine de Saint-Simon en respectant le volume de production qui prévalait au moment du dépôt du grief déposé par le Syndicat le printemps dernier.

Cette décision de l’arbitre du travail, Me Jean-Pierre Tremblay, se situe dans la même foulée que les quatre décisions intervenues antérieurement, soit par l’arbitre lui-même, la Cour d’appel du Québec ou la Cour supérieure.

Le jeudi 22 juin, la Cour supérieure a maintenu les décisions antérieures de l’arbitre du travail saisi des griefs déposés par le syndicat CSN de son usine de Saint-Simon.

Ce jugement faisait suite au jugement de la Cour d’appel, survenu le 15 juin, alors qu’Olymel s’était présentée devant la Cour supérieure pour que celle-ci ordonne de surseoir aux décisions arbitrales rendues le 9 juin dernier. De nouveau, la cour tranchait en faveur du syndicat affilié à la Fédération du commerce de la CSN et Olymel devait maintenir ses opérations à l’usine de Saint-Simon.

C’est à la veille du congé pascal, à la mi-avril, qu’Olymel avisait par huissier ses salarié-es de Saint-Simon que la fermeture de l’usine, d’abord prévue pour le mois de septembre, allait survenir le 9 juin. L’usine de Saint-Simon a déjà compté un effectif de 870 personnes, réduit maintenant à plus de 325.

C’est le 30 mai dernier que des audiences ont été entreprises devant un arbitre du travail dans le but de réclamer l’application, par une ordonnance de sauvegarde, d’une lettre d’entente qui lie Olymel à ses syndiqué-es de l’usine de Saint-Simon à l’effet qu’il ne peut y avoir de fermeture ni de transfert de production de cette usine vers une autre.

L’arbitre Jean-Pierre Tremblay, a entendu les parties sur le fond du litige, c’est-à-dire la fermeture planifiée de l’usine Olymel de Saint-Simon, les 5 et 6, 10, 12 et 14 juillet.

La convention collective en vigueur à l’usine Olymel de Saint-Simon viendra à échéance le 30 septembre 2007.

Soulignons que plus de 3000 travailleuses et travailleurs du secteur de la transformation porcine sont représentés par la Fédération du commerce de la CSN.


Source : Confédération des syndicats nationaux – 5 septembre 2006

Pour entrevues : Richard Martin, président du STT d’Olymel de Saint-Simon (CSN), 450 798-2865 ou 450 518-0435 Gino Provencher, président du STT d’Olymel de Vallée-Jonction (CSN), 418 253-5119 Jean Lortie, président de la Fédération du commerce (CSN), 514 897-3118 Pour renseignements : Yvan Sinotte, Information CSN, 514 979-6338

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