FNEEQ-CSN : De l’oxygène pour l’enseignement collégial !
Les enseignantes et les enseignants de la FNEEQ-CSN exercent ce matin une demi-journée de grève légale, exaspérés par l’attitude des négociateurs patronaux et l’absence de progrès concrets dans la négociation. Des piquets sont érigés dès 7 h 30.
La convention collective des enseignantes et des enseignants de cégep membres de la FNEEQ-CSN est échue depuis le 30 juin 2002, soit depuis maintenant presque trois ans. Or, les négociateurs du gouvernement Charest se sont montrés incapables de faire avancer un tant soit peu les discussions. Parallèlement, le réseau collégial subit toujours l’effet de compressions budgétaires de la dernière décennie, les plus importantes en éducation. En outre, les besoins accrus en enseignement supérieur pour une société comme le Québec sont indéniables. « Réinvestir dans les cégeps est à nouveau un choix social essentiel pour l’avenir du Québec », a commenté le président de la FNEEQ-CSN, Ronald Cameron.
La charge de travail des enseignantes et des enseignants a augmenté d’environ 13 % depuis une dizaine d’années, on leur demande d’améliorer les taux de réussite et d’effectuer de plus en plus de travail lié au développement des programmes. Pendant ce temps-là, le marché du travail s’inquiète de la pénurie de personnel qualifié ! Tout cela est incompatible avec les conditions actuelles d’exercice du travail enseignant au collégial. « Le gouvernement a décidé de maintenir les cégeps, il doit maintenant soutenir financièrement le développement de l’enseignement collégial ».
Le cahier des demandes de la FNEEQ est essentiellement centré sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement collégial. Il y a des limites au nombre d’étudiantes et d’étudiants qu’un prof peut encadrer dans une année ! Il n’est pas normal qu’une enseignante ou un enseignant ait à préparer huit cours différents par année ! Il n’est pas normal que le personnel enseignant ait à effectuer des tâches non financées qui sont reliées aux programmes ! Il est anormal que douze personnes aient à se disputer l’utilisation d’un seul ordinateur. D’autres enjeux piétinent aussi à la table de négociation, mentionnons entre autres la qualité des services à l’éducation aux adultes, l’accès à la permanence pour les statuts précaires et le maintien d’une offre de formation diversifiée sur l’ensemble du territoire québécois.
La grève d’aujourd’hui s’inscrit dans un plan qui sera accompagné d’autres actions ce printemps. Toute cette mobilisation, qui se poursuivra à l’automne, vise à obtenir un règlement complet de la négociation sectorielle et salariale, alors que l’ensemble du personnel salarié des secteurs public et parapublic sera en position d’agir.
La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative des enseignantes et des enseignants du réseau collégial, regroupant plus des deux-tiers de ceux qui y enseignent.
Les cégeps touchés par la grève aujourd’hui sont :
Dans la région de Montréal Ahuntsic John-Abbott Maisonneuve Marie-Victorin Montmorency Saint-Laurent Vieux-Montréal
En Montérégie Édouard-Montpetit Granby Saint-Jean Saint-Hyacinthe
Dans Lanaudière Joliette L’Assomption Terrebonne
En Mauricie Shawinigan Trois-Rivières
Dans la région de Québec F.-X. Garneau Lévis-Lauzon Limoilou (Caroline Senneville, secrétaire générale de la FNEEQ-CSN sera sur place dès 8 heures) Thetford
Au Saguenay-Lac St-Jean Alma Centre québécois de formation aéronautique Chicoutimi Saint-Félicien
En Abitibi-Témiscamingue-Ungava Chibougamau
En Outaouais Outaouais (JeanTtrudelle, vice-président de la FNEEQ-CSN sera sur place dès 8 heures)
Au Bas-Saint-Laurent La Pocatière
Sur la Côte-Nord Baie-Comeau Sept-Îles
En Gaspésie Centre spécialisé des pêches
Source : FNEEQ– CSN – 6 avril 2005
Pour renseignements : France Désaulniers, FNEEQ-CSN, 514-219-2947 (cell.)