La CSN à la Commission des institutions
L’Observatoire de la mondialisation doit contribuer à la transparence des négociations
La CSN déposait aujourd’hui un mémoire devant la Commission parlementaire portant sur le projet de loi 109 qui crée l’Observatoire québécois de la mondialisation. La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui présentait le document, a rappelé que son organisation avait manifesté un vif intérêt dès que l’idée de la création d’un tel observatoire a été lancée, à Porto Alegre, par la ministre Beaudoin. “Le projet nous est apparu comme pouvant être porteur, il s’agit maintenant d’en assurer l’accessibilité, la transparence et l’indépendance à l’égard des gouvernements, conditions essentielles pour que l’observatoire devienne un instrument crédible et donc efficace” de déclarer Claudette Carbonneau.
Pour la CSN. le développement des connaissances et la documentation sur les effets de la mondialisation que devrait nourrir le futur observatoire doivent servir à élargir le débat public autour des enjeux de cette mondialisation. En ce sens, il devra faire porter ses efforts sur la transparence des négociations internationales en cours et la surveillance de l’application des accords existants.
Par ailleurs, le coeur de la mission de l’observatoire devrait être les aspects sociaux de la mondialisation et ses effets sur l’emploi, le niveau de vie, les services publics, les relations de travail, les législations sociales, l’environnement et la culture. De l’avis de la centrale syndicale, si ce mandat était retenu pour l’Observatoire québécois de la mondialisation il en découlerait l’émergence d’un nouveau lieu pour favoriser le respect des droits humains, souvent malmenés par le tourbillon de la mondialisation néolibérale.
La CSN estime, par ailleurs, que le travail des organisations, tant universitaires que celles issues de la société civile, devrait non seulement être pris en compte mais aussi que leur contribution devrait y trouver une diffusion nouvelle qui enrichirait le potentiel de l’observatoire.
“La CSN considère que la mondialisation et les accords internationaux qui l’encadrent doivent être évalués en regard du développement des peuples, du développement durable, du respect des droits, et de la lutte à la pauvreté et aux iniquités. Nous souhaitons que l’Observatoire québécois de la mondialisation soit un instrument important dans la marche vers un développement plus juste, plus respectueux et plus harmonieux”, a conclu Claudette Carbonneau.
(Source: CSN 06-09-2002 — Renseignements: Roger Deslauriers, (514) 598-2378)