7 février 2006 – Réaction de la CSN : Le gouvernement fédéral ne doit pas mettre fin à l’entente avec le Québec sur les services de garde

Réaction de la CSN :

Le gouvernement fédéral ne doit pas mettre fin à l’entente avec le Québec sur les services de garde

« Le premier ministre Stephen Harper s’est fait élire en promettant un fédéralisme d’ouverture pour le Québec. Il doit livrer la marchandise et renoncer à mettre fin à l’entente fédérale-provinciale pour le financement des services de garde au Québec. » C’est ainsi que la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, lance un appel au nouveau premier ministre pour qu’il tienne compte de la spécificité du Québec qui est la seule province à avoir développé un réseau de services de garde éducatifs à contributions réduites.

« C’est bien mal commencer le dossier du règlement du déséquilibre que de créer un manque à gagner de 1,1 milliard de dollars. Le gouvernement conservateur va-t-il choisir de répéter l’histoire et empiéter dans les champs de compétences provinciales comme avaient l’habitude de le faire les libéraux, ou va t-il tenter de s’entendre avec Québec pour réaliser sa promesse de respecter la spécificité québécoise ? Nous laissons la chance au coureur. Il s’agira du premier vrai test de Stephen Harper », a fait valoir la présidente de la CSN.

Le Québec est spécifique par rapport au reste du Canada en ce qui a trait aux services de garde. Il a mis en place en 1997 son réseau, bien avant que le gouvernement fédéral de Paul Martin ne songe à financer le développement de tels réseaux à travers le Canada, répondant ainsi aux efforts de 30 années de la part des parents du Québec et des travailleuses de garderie qui ont supporté ces services à bout de bras. Le Québec reconnaissait ainsi ce que la grande majorité des recherches démontrent : les services de garde régis sont un gage de qualité pour les enfants à qui ils sont confiés.

« En remettant l’argent directement aux familles, Stephen Harper met une croix sur un de ses principaux engagements : ne pas s’ingérer dans les compétences des provinces. Or, le nouveau premier ministre a tout l’espace voulu en agissant par le biais de la fiscalité », de plaider Claudette Carbonneau.

« Le gouvernement fédéral a économisé plusieurs centaines de millions de dollars depuis 1997 parce que les familles québécoises bénéficient d’un tarif réduit pour les services de garde. Ils ne réclament donc pas ce que les parents canadiens réclament en moyenne de déduction d’impôt, soit 7 000 $ par année. Il me semble que le nouveau premier ministre a une occasion en or de régler cette injustice. »

« Il est clair que malgré les annonces de Monsieur Harper, on doit en arriver à une entente pour ne pas priver l’ensemble des familles québécoises d’un meilleur appui financier sans pour autant fragiliser les services de garde », de conclure la présidente de la CSN.

La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 membres. Fondée en 1921, la CSN représente des travailleuses et des travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public dont plus de 8 800 travailleuses dans les centres de la petite enfance.


Source : CSN – 7 février 2006

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN tél : 514 598-2155

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Caroline Senneville sur la syndicalisation d'un entrepôt AMAZON à Laval
Partager cette nouvelle

Le Point syndical  automne 2023