La CSN souligne le 40e anniversaire de la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec
À l’occasion du 40e anniversaire de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à souligner la contribution majeure de cette institution à l’édification de la société québécoise moderne.
Pour la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, « la Caisse de dépôt et placement a été une formule gagnante pour le Québec. Elle conserve aujourd’hui toute sa pertinence et son actualité. » Des milliers d’entreprises ont pu bénéficier de l’apport de la Caisse en termes de financement et d’expertise. L’État québécois a lui-même bénéficié largement de cette expertise dans la gestion de sa dette, bénéficiant de taux d’intérêts moins élevés grâce à une disponibilité de capital plus grande, ce qui a diminué significativement la dépendance envers les marchés étrangers.
« La Caisse a aussi permis une ouverture du Québec sur le monde », de poursuivre la présidente de la CSN, qui siège au conseil d’administration de la CDPQ. La taille de cette institution permet en effet d’accéder beaucoup plus aisément à plusieurs marchés financiers et d’investir significativement dans de grandes entreprises. La performance de la Caisse, depuis sa création, il y a quatre décennies, a été tout à fait remarquable, permettant à ses clients de dépasser leurs indices de référence sur le long terme.
« La Caisse de dépôt et placement du Québec n’aura pas servi à enrichir un certain nombre d’individus, comme cela aurait été le cas en confiant cette épargne au secteur privé. Elle a contribué à enrichir toute la collectivité. Contrairement aux gestionnaires de fonds du secteur privé, qui se contentent dans la plupart des cas d’investir sur les grands marchés financiers, la Caisse a constamment investi dans des entreprises non cotées en bourse facilitant leur développement et celui de l’économie du Québec », affirme Claudette Carbonneau.
La CSN a appuyé dès 1963 le principe de la création de la Caisse. Dans un mémoire au gouvernement du Québec, la CSN plaidait pour la création de ce qui est devenu le Régime des rentes du Québec (RRQ) et pour une « caisse de retraite qui soit un élément important dans le développement et l’amélioration de la vie économique et de l’avenir du peuple du Québec ». Le président de la CSN à cette époque, Marcel Pepin, a été membre du premier conseil d’administration de la Caisse.
Plus encore, la CSN a joué un rôle déterminant dans la mise en place du Régime de retraite des employé-es du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) qui est, depuis longtemps maintenant, le client le plus important de la Caisse avec plus de 35 milliards de dollars d’actif. Lancé en 1973, le RREGOP est un rejeton de la négociation du Front commun de 1972.
La CSN tient à rappeler que la Caisse ne gère pas l’argent du gouvernement. La caisse du RRQ, constituée des cotisations des salarié-es du Québec, représente 20 % de l’actif des déposants. Les autres déposants sont des caisses de retraite qui regroupent des centaines de milliers de participants, et c’est à eux qu’appartient l’argent géré par la CDPQ.
« La mise en place d’un organisme public de gestion qui réalise à la fois des objectifs de placement de ces caisses de retraite et qui contribue à l’essor de la société et de l’économie québécoise est une réalisation splendide qui mérite le respect. La CSN est fière d’y être associée et de contribuer à son développement », de conclure Claudette Carbonneau.
Rappelons que la CSN a franchi le cap historique des 300 000 membres parmi ses syndicats affiliés.
Source : CSN – 9 juin 2005
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél. : 514 598-2155