Fermeture de l’hôtel Renaissance du Parc :
la CSN exige le respect des travailleurs
La CSN exige le respect des travailleuses et travailleurs de l’hôtel Renaissance du Parc qui perdront leur emploi à la fin d’avril. « Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie ne peuvent pas être considérés comme de la machinerie. Nous souhaitons amorcer rapidement de sérieuses négociations avec l’employeur afin de réduire les impacts de cette fermeture », affirme Jean Lortie, président de la Fédération du commerce-CSN.
Le propriétaire de l’immeuble logeant l’hôtel Renaissance, au 3625, avenue du Parc, annonçait hier après-midi la vente de l’édifice à l’Université McGill. Pour les 250 travailleuses et travailleurs syndiqués à la CSN depuis 1984, cela signifie la perte de leur emploi. Il s’agit notamment de préposées aux chambres, de cuisiniers, de serveurs et de spécialistes de l’entretien technique.
L’Université McGill veut transformer cet édifice en résidence universitaire. « Nous lançons un appel solennel à cette institution publique, financée à même les fonds publics, pour qu’elle favorise l’embauche des personnes qui perdront leur emploi » continue Jean Lortie. Ces personnes ont de grandes compétences, qui pourraient se transférer facilement dans une résidence universitaire où il existe des services d’hébergement.
Le syndicat CSN de l’hôtel Renaissance du Parc existe depuis 1984. Au cours d’une assemblée générale tenue cet après-midi, les travailleuses et les travailleurs ont discuté de diverses mesures pour amoindrir l’impact de la fermeture et ont donné à leur syndicat un mandat de négocier des mesures d’atténuation. Outre la demande à l’Université McGill de réengager les personnes bientôt mises à pied, le syndicat demande aux gestionnaires de l’hôtel de trouver des règlements aux griefs en suspens et de donner aux travailleuses et aux travailleurs des indemnités de départ. En collaboration avec Emploi Québec, un comité de reclassement sera mis en place la semaine prochaine.
« Notre syndicat tient à ce que cette fermeture se fasse de la manière la plus civilisée possible. Dans l’hôtellerie, les travailleuses et les travailleurs ont l’habitude du respect et c’est ce qu’ils vont exiger. Nous demandons à l’Université McGill de reconnaître nos compétences et de nous engager », affirme le président du syndicat CSN de l’hôtel Renaissance du Parc, Konan Kovadjo.
En se basant sur le ton des annonces faites hier, Jean Lortie souligne que les 250 travailleuses et travailleurs de l’hôtel Renaissance du Parc semblent être complètement laissés pour compte par les propriétaires de l’hôtel et par l’Université McGill. « C’est désolant de voir un grand hôtel fermer ses portes au centre-ville de Montréal. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie perdent des emplois de qualité avec de bonnes conditions de travail, acquises depuis déjà plusieurs années. Le devoir de la CSN est de supporter ces personnes qui vivront cette fermeture et qui malheureusement en subiront les conséquences », rappelle en terminant le président de la Fédération du commerce-CSN
Source : CSN 16-04-2003 Pour information : Pierre Dubois, Information-CSN : tél. : (514) 598-2264, cel. (514) 247-3198, téléavertisseur : (514) 204-1868