Avril 2003 – Lock – out au Holiday Inn Midtown

Lock-out au Holiday Inn Midtown

Procédures juridiques et les syndicats CSN de l’hôtellerie en renfort !

Pendant que la CSN entame des procédures juridiques contre Michael Rosenberg, les syndicats du secteur de l’hôtellerie CSN de la région de Montréal ont décidé de venir appuyer ce midi les travailleuses et travailleurs en lock-out à l’hôtel Holiday Inn Midtown. Le 2 mars dernier, lors d’une des journées les plus froides de l’hiver, Michael Rosenberg, propriétaire de l’hôtel, a mis ses travailleuses et ses travailleurs en lock-out.

« Les membres des syndicats CSN de l’hôtellerie vont se mobiliser. Nous obtiendrons justice au Holiday Inn Midtown. C’est tous ensemble que nous avons acquis nos bonnes conditions de travail dans l’hôtellerie et c’est aussi tous ensemble que nous nous battrons contre toute attaque qui vise à les faire reculer », lance Jean Lortie, président de la Fédération du commerce-CSN.

« Au cours de la 5e ronde de négociation coordonnée de l’été 2002, les syndicats CSN de l’hôtellerie ont réussi à s’entendre avec les hôteliers. Au Holiday Inn Midtown, il faut que cesse le manque de respect envers les travailleuses et les travailleurs. Michael Rosenberg, propriétaire de l’hôtel, doit comprendre que c’est tout le secteur CSN de l’hôtellerie qu’il va rencontrer sur sa route », continue Jean Lortie.

Ce n’est pas la première fois que cet hôtelier s’attaque aux travailleuses et aux travailleurs de l’hôtellerie. À la veille de Noël 1993, sous la bannière Holiday Inn Crowne Plaza centre-ville, il congédiait l’ensemble de ses employés en prétextant une faillite. Le conflit avait duré trois ans et demi.

Le propriétaire du Holiday Inn Midtown manque de respect envers les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie. Par exemple, les préposées aux chambres sont sous payées de deux dollars l’heure et doivent nettoyer obligatoirement 16 chambres par jour. Autre exemple, Rosenberg utilise HMS, un sous-traitant qui a pour seul but de s’attaquer à la dignité et aux conditions de travail des syndiqué-es CSN. Ce que veut le syndicat : simplement négocier. Les syndiqué-es tiennent aussi à ce que l’échéance de la convention collective soit en juin 2005, en même temps que l’ensemble du secteur.

Les procédures juridiques

Ce manque de respect va même jusqu’à l’utilisation de « scabs » dans l’hôtel depuis le début du conflit. Et ce n’est pas la CSN qui le dit mais l’enquêteur du ministère du Travail, Thomas J. Hayden, qui a remis son rapport le 14 mars. La CSN a entrepris des procédures juridiques.

Aujourd’hui même, la CSN se présentera devant la Commission des relations de travail du Québec pour faire cesser immédiatement l’utilisation des briseurs de grève. La CSN demandera également à l’employeur de payer au syndicat l’ensemble des salaires perdus depuis le début du conflit. L’utilisation de briseurs de grève aurait empêché l’exercice du rapport de force.

« Ces procédures juridiques vont indiquer au propriétaire de l’hôtel que la CSN est déterminée à obtenir justice dans ce dossier. C’est fini le temps au Québec où les employeurs peuvent faire ce qu’ils veulent. Mais Michael Rosenberg doit bien comprendre aujourd’hui que la lutte au Holiday Inn Midtown est celle des 9000 travailleuses et travailleurs du secteur hôtellerie-loisir de la CSN. C’est le message que nous lui envoyons et que nous envoyons à ceux qui auraient envie de l’imiter », affirme le président de la Fédération du commerce-CSN.

Source : CSN- 03-04-2003 — Pour information : Pierre Dubois tél. (514) 598-2264, cel. : (514) 247-3198, téléavertisseur : (514) 204-1898

   


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