Baisse des cotisations à l’assurance-emploi: la CSN plaide la cause des chômeurs

Baisse des cotisations à l’assurance-emploi

La CSN plaide la cause des chômeurs

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) plaide à nouveau la cause des chômeuses et des chômeurs. Commentant l’annonce de la réduction de 0,10 $ des cotisations à l’assurance-emploi au mois de janvier 2003, la présidente de la centrale syndicale, Claudette Carbonneau, a déclaré : “L’ampleur des surplus de la caisse d’assurance-emploi, qui atteindront 43 milliards de dollars à la fin du présent exercice, devrait amener le gouvernement fédéral à bonifier le régime d’assurance-emploi avant d’annoncer une diminution de la cotisation. Ottawa doit réhabiliter le programme d’assurance-emploi pour favoriser une plus grande accessibilité des travailleuses et des travailleurs à ce programme.”

Ainsi, selon la présidente de la CSN, Ottawa doit augmenter la couverture générale à 70 pour cent, ainsi que la durée des prestations d’assurance-emploi, et allonger la durée de ces prestations pour les travailleuses et les travailleurs âgés de 55 ans et plus aux prises avec une période de chômage de longue durée.

En raison des modifications et des restrictions à la couverture du régime d’assurance-emploi survenues au cours des années 1990, les chômeuses et les chômeurs ont vu réduire de façon importante la durée et le niveau des prestations versées pour subvenir à leurs besoins durant une période où ils sont sans emploi.

En 1989, 83 pour cent des chômeuses et chômeurs étaient admissibles à des prestations d’assurance-emploi. Aujourd’hui, ils sont 42 pour cent seulement. En effet, moins d’une personne sur deux qui cotisent à ce régime sera en mesure de s’en prévaloir au moment venu. Et pour ceux qui ont droit à des prestations, l’indemnisation est de 55 pour cent d’un salaire plafonné à 39 000 $ par an, et ce, depuis plusieurs années. Les travailleuses sont particulièrement touchées. Selon des données récentes de Statistique Canada, la proportion de chômeuses que couvre l’assurance-emploi est de près de 30 pour cent. En 1989, 70 pour cent des femmes en chômage avaient droit à des prestations d’assurance-chômage.

“Avec les modifications qu’Ottawa a apportées au régime, des catégories entières de travailleuses et de travailleurs se sont vues exclues — pensons notamment aux travailleuses et travailleurs saisonniers, ainsi qu’aux employé- es à temps partiel”, a déploré Claudette Carbonneau.

“C’est principalement grâce aux privations imposées aux chômeuses et chômeurs que la caisse d’assurance-emploi peut afficher un surplus important de 43 milliards de dollars. Ottawa doit leur rendre justice et rétablir un régime d’assurance-emploi qui vienne en aide à l’ensemble des chômeuses et des chômeurs du pays”, a conclu la présidente de la CSN.

Selon la CSN, les réformes des années 1990 ont dénaturé, détourné de sa véritable mission le régime mis en place en 1940.

(Source: CSN 29-11-2002 — Renseignements: Michel Crête, (514) 946-9071)

   


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