La CSN joint sa voix à tous les groupes qui commémorent aujourd’hui la tragédie du 6 décembre 1989 de l’école Polytechnique pour faire acte de mémoire et rendre hommage aux 14 femmes qui ont perdu la vie en ce jour fatidique.
« Des femmes voulant contribuer à façonner notre société, à l’égal de leurs compagnons d’études, ont été la cible d’un homme qui les haïssait parce qu’elles étaient des femmes et qui a froidement décidé de les assassiner pour cette raison. Ce geste inqualifiable constitue une forme extrême des violences sexistes que nous ne devons jamais cesser de combattre », a souligné d’entrée de jeu Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.
« Les nombreuses dénonciations des dernières semaines concernant des violences et du harcèlement subis par des femmes au quotidien nous font prendre la juste mesure du sexisme ambiant et des rapports inégaux entre les sexes qui perdurent en 2017. Cet électrochoc collectif nous prouve que la culture du viol existe au Québec et ailleurs et qu’à aucun moment, nous ne pouvons baisser la garde : j’invite les hommes et les femmes, ensemble, à ne tolérer aucun geste violent, aucune parole dévalorisante ou dégradante dirigée expressément vers une femme. Il faut éliminer à la source les comportements intolérables », a-t-elle enchaîné.
La vice-présidente de la CSN insiste. « Les voix se sont élevées pour dénoncer les abus dont les femmes font l’objet, elles ne doivent surtout pas s’éteindre. Il faut briser l’impunité dont bénéficient depuis trop longtemps des personnes aux comportements violents dans différents milieux et c’est en grande partie par la prise de parole et la dénonciation que nous parviendrons à les pousser dans leurs derniers retranchements. »
Véronique De Sève rappelle par ailleurs que les syndicats ont un grand rôle à jouer pour enrayer le phénomène de violence et de harcèlement dont souffrent notamment les femmes au travail. « La CSN s’est dotée depuis longtemps d’une politique de prévention pour aider ses syndicats à adapter leurs moyens afin de prévenir et de faire cesser ces comportements. Cette politique vient d’être réactualisée pour mieux refléter certaines préoccupations actuelles, notamment dans le chapitre concernant la violence et le harcèlement à caractère sexuel. La CSN ne fera aucun compromis pour lutter contre toutes les formes de violences envers les femmes dans les milieux de travail québécois », conclut-elle.