Mise-à-jour de la loi anti-scab

Cette idée doit faire son chemin au sein du Parti libéral affirme la CSN

La CSN salue la prise de position des jeunes libéraux réclamant une mise-à-jour de la loi anti-scab afin qu’elle s’adapte aux nouvelles réalités dont celles liées aux nouvelles technologies. « Souhaitons que cette prise de position fasse son chemin au sein même du Parti libéral. Nous avons souvent réaclamé de tels changements et nous avons réitéré cette demande en 2010 auprès de Sam Hammad, alors ministre du Travail. Au seul Journal de Montréal, nous pouvons constater à quel point l’absence de modernisation de la loi anti-scab crée des préjudices importants aux travailleuses et aux travailleurs en maintenant un déséquilibre inacceptable dans le rapport de force », de soutenir Claudette Carbonneau, présidente de la CSN.

La loi anti-scab a été élaborée justement pour maintenir l’équilibre des forces en présence lors d’un conflit. Pour la CSN, le respect de la loi anti-scab existe seulement si on prouve que l’esprit de la loi est respectée. Lorsqu’elle a été adoptée, les nouvelles technologies n’existaient pas. « Faire fi des nouvelles technologies, c’est abandonner de plus en plus de travailleurs, mais c’est aussi traiter différemment les enterprises, car cetaines, impunément, parviennent à maintenir leur production malgré l’existence de cette loi », d’affirmer Claudette Carbonneau.

À la faveur du conflit au Journal de Montréal, une pétition CSN circule actuellement pour exiger des modifications à la loi anti-scab. « L’absence de geste du gouvernement permet qu’un tel lock-out perdure depuis si longtemps. Faut-il le rappeler, il a jeté 253 familles à la rue depuis plus de 17 mois maintenant », d’ajouter la présidente de la CSN.

Malgré le lock-out, la production du Journal de Montréal se poursuit comme si de rien n’était. De n’importe où, un pigiste peut contribuer à sa production. Des recours juridiques ont été pris pour faire reconnaître ces derniers comme des scabs. « Malheureusement, la voie juridique est parfois longue. Le gouvernement a tout en mains pour agir. Il doit choisir son camp et se décider rapidement à modifier la loi », de conclure la présidente de la CSN.

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