Loisirs à Ville de Laval

Une grève de 24 heures paralysera les services le samedi 30 novembre

Les quelque 800 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de Laval (STTLVL-CSN) déclencheront, le samedi 30 novembre, une grève de 24 heures, la première grève dans l’histoire de ce syndicat fondé il y a 15 ans. Ce moyen de pression risque de paralyser une bonne partie des installations servant aux activités hivernales, dont les arénas, les piscines intérieures, les centres communautaires, les patinoires et le Centre de la nature.

Comme l’explique Stéphane Goyette, le président du STTLVL-CSN, ce mandat de grève a été obtenu le 15 juillet dernier par un vote non équivoque de 94 % lors d’une assemblée générale où la participation a été très forte. Le mandat officiel accordé au comité exécutif syndical était de recourir à des moyens de pression pouvant aller jusqu’à un débrayage de 24 heures. “Lors de cette assemblée, nos membres nous ont clairement signifié leur volonté de prendre les moyens nécessaires pour faire aboutir la négociation de notre convention collective, a-t-il précisé. Nous sommes maintenant placés devant l’évidence : la lenteur des négociations nous oblige à augmenter la pression devant un employeur qui se traîne les pieds et qui refuse de reconnaître la pertinence de nos demandes. C’est bien malheureux pour les gens qui seront touchés par notre action, mais la Ville ne nous laisse pas le choix.”

VOTE SUR DE NOUVEAUX MOYENS DE PRESSION

À compter de 10 heures samedi matin, les membres du syndicat sont convoqués à une assemblée générale où ils auront à se prononcer pour ou contre une proposition visant à tenir plusieurs débrayages de 24 heures, selon les besoins et au moment jugé opportun.

Les jeunes syndiqués considèrent que l’employeur devrait cesser de faire du dénigrement et commencer à négocier de façon plus sérieuse. Le projet de convention collective a été déposé à la Ville le 15 mai dernier et les nombreuses séances de négociation n’ont pas encore donné de résultats tangibles.

LES PRINCIPALES DEMANDES SYNDICALES

Depuis le tout début des négociations, les demandes syndicales sont les suivantes :

– une augmentation salariale de 10 % échelonnée sur une période de trois ans, soit 4 % en 2002, 3 % en 2003 et 3 % en 2004, ce qui correspond à une augmentation moyenne de 30 cents de l’heure par année ;

– l’obtention d’une banque de 3000 heures de libérations syndicales pour mieux représenter les membres, une banque qui a déjà été accordée aux cols bleus de la Ville de Laval ;

– le droit à des uniformes et équipements adéquats, notamment en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail (protection, entre autres, contre l’exposition prolongée au soleil durant la saison d’été) ;

– la conservation des acquis en ce qui a trait aux “garanties d’heures”, une victoire obtenue en arbitrage l’an dernier par le STTLVL-CSN.

Aux yeux du président du syndicat, c’est cette dernière revendication concernant les garanties d’heures qui constitue véritablement le coeur névralgique de cette ronde de négociation. “Le fait que la Ville cherche à nous enlever ce que nous avons gagné par arbitrage l’an dernier est reçu par nos membres comme un affront irrespectueux de la part de l’administration municipale, a-t-il insisté. Malheureusement, ce sont les citoyennes et les citoyens de Laval qui vont devoir subir les conséquences de cet entêtement de l’employeur.”

Le STTLVL-CSN représente des jeunes travailleurs et travailleuses, en majorité à statut précaire et temporaire, qui assurent les services de loisir dans les patinoires, arénas, centres communautaires, piscines intérieures et au Centre de la nature. Le syndicat représente également les sauveteurs, moniteurs des camps de jour, des plateaux sportifs, des gymnases et des terrains de tennis durant la saison estivale.

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2001.

L’assemblée générale du samedi 30 novembre aura lieu à 10 heures au Capitaine Bernier, 3939, boulevard Lévesque Ouest (entre le boulevard Chomedey et la Promenade des Iles) à Laval.

(Source: CSN 27-11-2002 — Renseignements: Henri Goulet, (514) 703-0775)