Février 2003 – CSN – Centre Gabrielle – Major: les 500 salarié – es entreprennent des moyens de pression

Devant l’intransigeance de la direction du centre Gabrielle-Major

Les 500 salarié-es entreprennent des moyens de pression

Confrontés à l’intransigeance d’une direction qui refuse de les consulter et de négocier l’entrée en vigueur de nouveaux horaires de travail qui bouleversent grandement la vie de près de la moitié du personnel, les 500 salarié-es du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle Gabrielle-Major, qui dessert tout l’Est de la métropole à partir d’une cinquantaine de points de service, dont 30 résidences, ont entrepris, depuis quelques semaines, des moyens de pression afin de faire obstacle aux modifications imposées unilatéralement. Ces moyens de pression épargnent cependant les usagers du centre.

Ainsi, à l’occasion de la tenue du conseil d’administration, le lundi 20 janvier dernier, les représentants des salarié-es de l’institution ont déposé une pétition signée par les employé-es qui s’opposent à l’imposition de nouveaux horaires de travail. En outre, un sondage mené par la direction du centre Gabrielle-Major, l’automne dernier, indiquait qu’un peu plus de 80 p. cent des employé-es s’objectaient à des horaires fixes comme souhaite les implanter la direction.

TROIS SYNDICATS UNANIMES

Présentement, les 250 éducateurs et intervenants en milieu résidentiel travaillent selon un principe d’alternance, effectuant leur travail une semaine pendant la journée et la semaine suivante en soirée. La direction du centre, devant certaines difficultés éprouvées à administrer sa liste de rappel sur cette base, a décidé, malgré le refus du personnel concerné, d’imposer des horaires fixes. Cette décision a suscité tellement de mécontentement que les trois syndicats présents au centre (deux affiliés à la CSN et un au SQES – local 298 de la FTQ) font front commun pour contrer cette volonté de la direction.

C’est le 7 novembre dernier que la direction avise son personnel de son intention d’imposer des horaires fixes à compter du 12 janvier. La direction devait cependant reculer devant la réaction négative des trois assemblées générales des unités de négociation qui ont rejeté unanimement la décision administrative. Elle repoussait ainsi l’entrée en vigueur des nouveaux horaires au 9 février. Le 7 janvier, pas moins de 87 personnes ont investi le bureau de la directrice générale du centre pour lui faire savoir leur opposition à son projet. Peine perdue, la direction persiste.

INTERVENTION EN HAUT LIEU

Devant l’entêtement manifeste de la direction, les salarié-es du centre Gabrielle-Major et leurs syndicats entendent intervenir auprès de la Régie régionale de la santé et des services sociaux et du ministère de la Santé et des Services sociaux pour qu’ils convainquent la direction du Centre Gabrielle- Major de s’entendre par voie de négociation avec les syndicats représentant leurs salarié-es pour en arriver à l’établissement de nouveaux horaires qui tiennent compte des objectifs défendus par chacune des parties.

“Les horaires actuels ont fait leurs preuves, clament les trois présidences syndicales du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle Gabrielle-Major. Ni les usagers, ni les salarié-es n’ont réclamé quelque modification que ce soit. C’est ainsi que naissent des conflits dans le réseau de la santé et des services sociaux où la bureaucratie prend le pas sur la réalité de la vie quotidienne des usagers et du personnel.”

Rappelons que le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle Gabrielle-Major résulte de la fusion de trois centres : Charleroi-Boyer, Les Maronniers et La Croisée.

Source : CSN 06-02-03 Renseignements : Yvan Sinotte (514) 598-2378

   


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