Réuni en assemblée générale hier soir, le Syndicat des travailleuses(eurs) de Provigo Alimentation Denis Nolet de Ville-Marie–CSN a clairement indiqué la route à suivre pour la suite des événements entourant le renouvellement de leur contrat de travail amorcé depuis mars 2010.
« Nos membres ont reçu un rapport détaillé du comité de négociation et l’ensemble des informations entourant la grève, de dire Rudy Girard, président du syndicat. « La réponse n’a pas tardé et elle ne pouvait être plus claire, adoptant un mandat de grève à 92 % », poursuit-il.
Les travailleuses et travailleurs, massivement présents, ont constaté une fois de plus le peu de respect qu’ils ont de leur employeur. Plusieurs demandes syndicales ont fait l’objet de compromis ou ont tout simplement été retirées. Cela n’aura pas permis d’obtenir d’offres satisfaisantes sur l’aspect monétaire, eux qui n’ont reçu aucune augmentation salariale depuis 2008.
« Lors de la présentation du rapport, on pouvait sentir la grogne monter en voyant la position de l’employeur, indique Rudy Girard. « Quand on vous offre un rattrapage salarial de 0,61 $ pour deux ans et demi alors que vous êtes déjà en deçà de ce qui se gagne dans d’autres marchés d’alimentation en région au Québec, la décision des membres ne pouvait être que celle qu’ils ont prise. Il est hors de question que les travailleuses et les travailleurs du Provigo Ville-Marie soient traités comme des employé-es de deuxième ordre par l’employeur. Que le message soit bien compris. »
« Comme président du syndicat et membre du comité de négociation, le mandat de l’assemblée est très clair. La partie patronale doit refaire ses devoirs rapidement sur les aspects monétaires pour qu’une entente négociée survienne. À défaut de quoi, nous devrons nous soumettre à la décision des membres, soit celle de déclencher la grève au moment jugé opportun » conclut Rudy Girard, président du syndicat affilié à la CSN.