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La campagne Le public, c’est la santé pour tout le monde!se poursuit dans les rangs de la CSN

À deux semaines du dévoilement du rapport du groupe Castonguay sur le financement du système de santé au Québec, la CSN poursuit sa campagne  Le public, c’est la santé pour tout le monde!

« Nous croyons fermement aux avantages de notre système public », a déclaré Denise Boucher, vice-présidente au sein du comité exécutif de la CSN et responsable de cette campagne. « Les informations au sujet du rapport Castonguay qui filtrent actuellement dans les journaux ne sont pas rassurantes et sèment la confusion. »

Les deux coprésidents du groupe de travail, Michel Venne du Parti québécois et Joanne Marcotte de l’Action démocratique, donnaient récemment des interprétations diamétralement opposées concernant le rapport qui devrait être rendu public le 15 février prochain. Pour M. Venne, il n’est pas question d’une remise en question fondamentale du système actuel tandis que pour Mme Marcotte, c’est le programme de l’ADQ qui veut élargir la contribution du secteur privé qui ressortira du rapport.

La CSN est d’autant plus inquiète que le règlement entré en vigueur le 1 er janvier dans la foulée de la loi 33 est loin de colmater toutes les zones grises de cette loi en ne garantissant pas dans tous les cas l’étanchéité promise entre les cliniques de médecins non participants et celles de médecins participants au régime public et en permettant aux partisans du privé de développer progressivement un marché de la santé au Québec. « Les cliniques privées RocklandMD, Chaoulli, Optima et autres, rivalisent d’imagination pour développer ce marché, de dénoncer Denise Boucher. Le ministre de la Santé ne s’en cache pas, il est favorable au développement d’ententes comme celle intervenue entre l’hôpital du Sacré-Cœur et la clinique RocklandMD. Mais pourquoi confier au privé ce que le public peut très bien faire? »

Les solutions se trouvent dans le système public

De nombreux intervenants ont proposé des solutions qui pourraient être mises en œuvre à l’intérieur du système public : les syndiqués de l’hôpital du Sacré-Cœur, les centrales syndicales, mais aussi des anesthésistes, des directeurs en santé publique, des praticiens en médecine familiale, des urgentologues, des directeurs généraux d’hôpitaux, des universitaires, des éditorialistes, des organismes communautaires, des ordres professionnels et toutes sortes de coalitions.

« Le gouvernement devra en tenir compte », d’affirmer la vice-présidente de la CSN qui rappelle le large consensus en faveur du financement public établi au Sommet sur la santé organisé par le Collège des médecins, cet automne. « Ce n’est pas un système fondé sur l’assurance privée, ni le transfert du personnel du public vers le privé, qui va régler les problèmes d’accès et les pénuries de personnel. » Pour la CSN, il est possible d’améliorer les services de santé et leur financement sans augmenter la présence du secteur privé. Il faut poursuivre la transformation du système pour en corriger les principales déficiences et le rajeunir afin d’être en mesure de mieux répondre aux besoins.

Première priorité : la première ligne

En première ligne, il est urgent d’organiser une porte d’entrée efficace, avec davantage d’infirmières, de médecins de famille et d’autres professionnel-les pour réduire l’achalandage des hôpitaux et des urgences. L’accroissement des ressources destinées au soutien à domicile et aux programmes de logements sociaux et de soutien communautaire doit accompagner cette consolidation des services de première ligne afin d’agir sur la prévention et les déterminants sociaux de la santé.

Deuxième priorité : la valorisation du personnel

Rapidement, il faut atténuer la pénurie de main-d’œuvre et maintenir en emploi du personnel qualifié et motivé en améliorant les conditions de travail et de revenu (horaires, charge de travail, formation continue, autonomie professionnelle, carrière, équipements et systèmes d’information). Il faut aussi soutenir la coopération entre les professionnels en faisant un meilleur usage des compétences et en misant sur des équipes de travail stables et en nombre suffisant. En outre, nous devons faciliter et accélérer l’intégration des personnes formées à l’étranger. Le gouvernement doit être cohérent et fournir au réseau public les ressources nécessaires pour offrir des conditions attrayantes à son personnel afin de le maintenir à l’emploi.

Troisième priorité : l’utilisation optimale des équipements

La CSN croit qu’il faut miser sur les blocs opératoires sous-utilisés des hôpitaux et sur des cliniques spécialisées publiques (cliniques externes, centres ambulatoires, etc.) afin d’améliorer l’accès et de réduire les coûts par une utilisation optimale des équipements et des expertises. Le réseau public a d’ailleurs déjà obtenu d’excellents résultats en concentrant certaines chirurgies dans certains hôpitaux. Les efforts mis en œuvre dans le secteur public méritent d’être poursuivis et amplifiés avec des moyens accrus et à la hauteur des développements requis.

Les citoyennes et les citoyens inquiets d’une privatisation croissante de notre système de santé peuvent signer une pétition au www.votezsante.com

La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.


Source : CSN – 31 janvier 2008

Pour information : Michelle Filteau, directrice des communications de la CSN, bureau : 514 598-2162, cellulaire : 514 894-1326

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