Chantier naval de Lauzon

La CSN applaudit la décision d’Ottawa de signer le contrat du ravitailleur Asterix

Les représentants des 800 travailleuses et travailleurs du Chantier naval de Lauzon et la CSN accueillent favorablement la décision d’Ottawa de signer le contrat de transformation du porte-conteneurs Asterix en ravitailleur pour la Marine royale canadienne, évalué à 700 millions de dollars. Cette annonce est survenue immédiatement après qu’une délégation de la CSN ait rencontré le nouveau ministre du Transport, M. Marc Garneau, cet après-midi.

« C’est une très bonne nouvelle pour les travailleurs que nous représentons, affirme Raphaël Jobin, président du Syndicat des travailleurs du Chantier naval de Lauzon inc. (CSN). Ça met fin à beaucoup d’inquiétude qui régnait sur le chantier. Nos travailleurs vont enfin être assurés d’avoir du travail pour les 18 à 24 mois à venir. D’ici là, on espère que d’autres contrats d’envergure viendront remplir le carnet de commandes du chantier. »

« On ne peut qu’applaudir à cette décision du nouveau gouvernement fédéral, ajoute Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Pour la première fois depuis des années, le gouvernement s’est résolu à considérer le chantier de Lauzon parmi les autres chantiers pour l’octroi de contrats de la Marine royale canadienne. Le chantier de Lévis, nommé meilleur constructeur nord-américain selon la Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, a toutes les capacités et la main-d’œuvre requises et est prêt dès demain à livrer la marchandise dans les délais. »

« Enfin !, commente pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). C’est un juste retour des choses que l’octroi de ce contrat au chantier de Lauzon, alors que les conservateurs ont donné en 2011 plus de 33 milliards de dollars de contrats de la Marine royale canadienne aux seuls chantiers de Vancouver et de Halifax. Maintenant, ce que l’on souhaite pour l’avenir, c’est que le chantier de Lauzon ne soit plus jamais oublié et qu’on puisse le consolider en le traitant équitablement. »

La CSN estime qu’avec ce contrat, le chantier de Lauzon peut se qualifier pour l’obtention d’autres contrats de construction navale identifiées dans la plateforme libérale de la dernière campagne électorale. On peut y lire qu’après neuf années de règne conservateur, « la Marine royale canadienne se classe sous le Bangladesh en matière de capacités et ne peut plus être considérée comme une marine hauturière. » Parmi les besoins identifiés, on note des « brise-glaces, navires de ravitaillement, navires de patrouille extracôtiers de l’Arctique, navires de combat de surface, et autres ressources dont la marine a besoin ».

Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) : « Le chantier naval de Lévis, qui compte 190 années d’existence, peut aider à répondre aux multiples besoins de l’industrie maritime du Canada. Ce que l’on veut, c’est que le chantier ait droit au chapitre, tout comme les autres chantiers. »

À propos de la CSN

Le Syndicat des travailleurs du Chantier naval de Lauzon inc. représente 800 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente près de 30 000 syndiqué-es partout au Québec, de même qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte sur une base régionale 45 000 membres provenant des secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN rassemble plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité, privé et public.

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