Hausse des droits de scolarité

La CSN appuie les étudiants

Ce matin, le président de la CSN, Louis Roy, accompagné de Denise Boucher, vice-présidente de la CSN, s’est présenté au campement érigé par les étudiants cet été devant les bureaux de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, sur la rue Fullum, à Montréal, pour dénoncer la hausse des droits de scolarité. Il leur a transmis l’appui de la centrale. « La démocratisation du réseau de l’éducation et de l’éducation supérieure ne peut se concrétiser sans le maintien de l’accessibilité. Quant à nous, la hausse annoncée par le gouvernement des droits de scolarité dans les universités québécoises constituera une entrave importante pour la poursuite des études universitaires pour de nombreux jeunes », d’expliquer Louis Roy.

Selon des données de 2006 de Statistique Canada, la proportion de la population détenant un grade universitaire au Québec (18,1 %) est légèrement plus basse que la moyenne canadienne (19,4). Toutefois, si l’on tient compte de la fréquentation collégiale, le Québec enregistre alors le plus haut taux de fréquentation globale au postsecondaire, soit un taux de 9 % supérieur au reste du Canada. « Nous croyons que l’absence de droits de scolarité au cégep favorise cette performance », de déclarer le président de la CSN.

Pour la CSN, c’est sans équivoque que notre société doit choisir de valoriser l’éducation, car elle représente un maillon essentiel pour soutenir le développement des sociétés et des individus. D’ailleurs, lors du dernier congrès de l’organisation, qui s’est déroulé en mai, les délégué-es ont adopté une proposition pour faire en sorte que le gouvernement fasse de l’éducation une véritable priorité nationale. Les congressistes ont aussi convenu de poursuivre la lutte pour l’instauration progressive de la gratuité scolaire à tous les ordres d’enseignement et de continuer à s’opposer à toute hausse des droits de scolarité à l’université.

« Si nous nous attendons à ce que la grande majorité des emplois qui seront créés au cours des prochaines années exigent une formation postsecondaire, faire de l’éducation une priorité nationale est la seule réponse satisfaisante qui puisse être formulée. Si l’on ne veut pas compromettre l’avenir des jeunes, notamment celui des jeunes provenant de la classe moyenne et de celles des plus démunies de notre société, nous devons nous attaquer au problème de financement de l’éducation. Mais reporter le fardeau financier sur les étudiants n’est pas la solution, pas plus que la mise en œuvre de politiques d’austérité pour retrouver l’équilibre budgétaire », de soutenir le président de la CSN.

Rappelons que la hausse prévue des droits de scolarité s’effectuera à compter de 2012. Elle est de 75 %, ainsi ils passeront de 2168 $ à 3793 $, soit 1625 $ de plus par année. La hausse sera graduelle à raison de 325 $ par an durant cinq ans. De plus, elle s’ajoute à celle de 30 % qui s’est appliquée entre 2007 et 2012.

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