Maison Le Nid de Val-d’Or

La CSN dépose une mise en demeure

Bien que la grève à la maison Le Nid de Val-d’Or soit terminée depuis le 17 août, à ce jour, les travailleuses n’ont toujours pas accès à leur emploi et ne le reprendront vraisemblablement pas avant le 30 août, soit 12 jours plus tard. « Pour la CSN, ce geste n’est rien de plus que provocant et revanchard », d’expliquer Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec. On tente de justifier cette situation par l’absence de la directrice qui est, semble-t-il, en vacances. Mais cela ne tient pas la route », poursuit-il. Il s’agit d’un établissement de 14 salariées, dont 11 travaillent à temps plein. Ça ne prend pas un cours universitaire pour rétablir un horaire qui existait avant la grève, d’autant plus qu’il n’y a pas si longtemps, ce sont les travailleuses elles-mêmes qui le planifiaient. La direction s’est vu accorder quatre jours pour faire un horaire, soit du 18 au 23 août. Pourtant, le retour se fera après le 29 août. La CSN a donc déposé une mise en demeure cet avant-midi. Mais pour l’organisation syndicale, il y a pire encore. Tout au long du conflit, l’employeur et d’autres personnes de son entourage ont tenté de culpabiliser les travailleuses concernant les services qui n’étaient pas dispensés à la communauté, alors que le Conseil des services essentiels dans sa décision n’y voyait pas d’obligation. « Maintenant que la grève est terminée, l’employeur décide unilatéralement de réduire les services sans raison, constate le président du conseil central. L’Agence de la santé et des services sociaux qui s’est montrée préoccupée au début de la grève est-elle intervenue depuis le 18 août alors qu’elle verse des montants pour que les services soient donnés ? » questionne la CSN. « Doit-on conclure que lorsqu’il y a une grève, les services à la clientèle sont importants, mais que lorsque c’est l’employeur qui refuse de les offrir, cela devient acceptable ? Tout au long du conflit, le syndicat a consenti à ajouter du personnel pour répondre aux besoins de la clientèle. Comment tolérer le comportement de l’employeur dans ce cas-ci ? Il choisit d’investir des sommes importantes provenant du ministère de la Santé et des Services sociaux dans la judiciarisation du dossier, pénalisant ainsi les travailleuses et réduisant les services à la population. Une fois de plus, on entendra la direction clamer que les finances sont précaires, d’ajouter Donald Rheault. Elle se gardera bien d’expliquer qu’elle a transgressé les lois. »

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