Participation de la CSN à la Commission de la condition de la femme de l'ONU

La CSN dresse un bilan positif de la première semaine

Au cours de la semaine passée à New York, les représentantes de la CSN ont fait la promotion du développement de l’autonomie économique et politique des femmes. Elles ont fait les représentations nécessaires pour que le travail décent, l’accès aux services publics, dont l’éducation et les soins de santé, soient intégrés aux conclusions de la 56ème séance de la Commission de la condition de la femme de 2012. Les déléguées syndicales souhaitent que la reconnaissance du travail des femmes en zone rurale, la protection sociale des travailleuses et des travailleurs et l’intégration effective des femmes aux processus de prise de décision fassent l’objet des négociations entre les pays délégués. Seule ombre au tableau : l’attitude décevante de la ministre canadienne de la Condition féminine et les orientations du gouvernement Harper qui inquiètent l’ensemble de la délégation syndicale canadienne, en raison d’une vision passéiste et rétrograde du rôle des femmes dans la société. Ce gouvernement devra être surveillé de près relativement à la manière dont il compte appliquer les grandes conventions internationales spécifiques aux droits des femmes et des jeunes filles. Le mouvement des femmes devra, d’autre part, effectuer un suivi de l’application faite par le gouvernement du Québec des engagements pris à la 54ème session de la Commission. Plusieurs aspects méritent que des actions concrètes soient adoptées pour contrer les violences faites aux femmes, les agressions sexuelles, l’exploitation sexuelle, la traite des femmes migrantes, la pornographie et la violence conjugale. La CSN estime que le travail accompli par les délégations syndicales gagne en importance et en crédibilité. Nos organisations doivent faire preuve de patience, de persuasion et de vigilance pour que les pays retiennent les grandes orientations retenues par la Confédération syndicale internationale (CSI), l’Internationale de l’éducation (IE) et l’Internationale des services publics (ISP), dans les conclusions de la Commission. Le travail des délégations syndicales a obtenu une collaboration et un soutien remarquables des représentantes et des représentants du Bureau de l’égalité de l’Organisation Internationale du Travail, qui mérite d’être souligné. Pour sa part, la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, a conclu sa participation à cette rencontre en insistant sur l’importance de renforcer la solidarité syndicale entre les femmes, à la fois au Québec et du Canada, mais aussi au niveau international. Selon Denise Boucher, la solidarité entre les femmes est un outil incontournable. Elle juge primordial de soutenir les luttes concrètes menées par des femmes en quête d’une plus grande autonomie et d’une plus grande prise de contrôle sur leurs vies. Les travaux de la Commission de la condition de la femme de l’ONU se termineront le 9 mars. Les quatre prochains jours donneront lieu aux négociations officielles entre les délégations des différents pays participants. Le thème de la 57ème rencontre de la Commission de la condition de la femme de 2013 portera sur la lutte contre la violence faite aux femmes.

 

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