Exploration et exploitation des hydrocarbures à l'île d'Anticosti, dans le golfe du Saint-Laurent et en Gaspésie

La CSN exige un moratoire immédiat et complet

La CSN réclame un moratoire immédiat et complet sur les projets d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en cours ou à venir à l’île d’Anticosti, dans le golfe Saint-Laurent et en Gaspésie. Réunis en conseil confédéral à Québec jusqu’au 9 décembre, les délégués-es exigent que le gouvernement s’assure de mesurer tous les impacts sociaux et les risques environnementaux de ces projets avant de permettre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans ces régions. La CSN demande aussi au gouvernement de procéder à une véritable consultation publique, et ce, particulièrement dans les régions où l’on prévoit déployer les projets. La décision de la CSN vient en appui au Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-CSN (CCGIM-CSN), à celui de la Côte-Nord et à celui du bas Saint-Laurent qui se mobilisent présentement pour protéger leurs ressources naturelles, leurs territoires et leurs milieux de vie. Nous sommes pour le développement économique, mais pas à n’importe quel prix et pas n’importe quel développement ont déclaré les présidents des trois conseils centraux, Éric Boulay, Nancy Legendre et Guillaume Tremblay.

L’annonce du groupe Pétrolia, le mois dernier, d’un possible recours à la fracturation hydraulique si le rendement du gisement Haldimand ne s’avérait pas suffisant montre bien la détermination de ces entreprises et les risques auxquels elles nous exposent. Nous ne sommes pas dupes, nos régions ne sont pas des laboratoires de recherche pour l’essai de technologies dont les effets ne sont pas tous documentés, comme le recours à la fracturation hydraulique. 

Pour la CSN, trop d’incertitudes entourent les projets d’exploration et d’exploitation présentement en cours. L’absence d’études sérieuses permettant d’avoir des garanties quant à la protection des milieux de vie démontre l’urgence d’instaurer un moratoire. D’autant plus que les impacts que peuvent avoir ces projets sur l’environnement, dont les effets des déversements pétroliers en mer, sont bien connus.

Les régions de la Côte-Nord, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine ne doivent pas « servir de laboratoire, et les recherches qui y sont menées ne doivent pas ouvrir la porte, sur l’ensemble du Québec, à une technique d’exploitation dont les dommages environnementaux et sociaux sont lourds de conséquences », à déclaré Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique pour les questions environnementales.

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