Journée mondiale de lutte contre l'homophobie

La CSN poursuit la mise en place d’une certification

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la CSN souligne les actions de nouveaux syndicats certifiés « Milieu syndical sans homophobie » membres de son réseau des allié-es. Lise Poulin, secrétaire générale de la CSN et responsable de ce dossier au sein du comité exécutif de la centrale, précise que « la CSN a amorcé en 2007 une campagne pour mettre en place une certification « Milieu syndical sans homophobie ». Chaque syndicat a été invité à réaliser une activité de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie et à informer la CSN de ce qui a été fait (type d’activité, participation, résolution contre l’homophobie, etc.) ». Cette année, quatre syndicats et deux conseils centraux ont organisé des actions visant à démystifier l’homosexualité et à promouvoir un milieu de travail exempt d’homophobie. Il s’agit du Syndicat des enseignantes et des enseignants du collège de Valleyfield, du Syndicat des enseignantes et des enseignants du collège de Shawinigan, du Syndicat des employé-es du CSSS de Saint-Jérôme et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal, ainsi que les conseils centraux de la CSN de Lanaudière et de l’Abitibi Témiscamingue-Ungava. Ces syndicats et conseils centraux se joignent donc au réseau des allié-es CSN de lutte à l’homophobie. Un autocollant Ensemble avec nos différences est apposé sur la porte du local syndical afin de signifier qu’ « ici on entre dans un bureau où les gens sont sensibilisés aux réalités des gais et des lesbiennes, et ceux-ci trouveront accueil et soutien », d’expliquer Lise Poulin. Les syndicats peuvent également établir des contacts avec d’autres syndicats qui sont certifiés « Milieu sans homophobie » afin de partager des idées et de réaliser des actions. Une priorité La lutte contre l’homophobie compte parmi les priorités de la CSN. En 2004, la centrale publiait un document pédagogique destiné aux syndicats, intitulé Ni plus ni moins : comme tout le monde !, un document qui propose une activité de sensibilisation aux comportements stéréotypés et aux réalités vécues par les gais et les lesbiennes en milieu de travail. Le réseau des allié-es Le premier réseau des allié-es s’est formé à Québec, à la suite de la tenue d’une session de formation créée par le ministère de la Santé et des Services sociaux afin de sensibiliser le personnel de la santé aux réalités vécues par les gais et les lesbiennes ainsi qu’aux stéréotypes involontaires dont ils peuvent être victimes de la part de ce même personnel. Le succès de cette formation a très vite dépassé le milieu de la santé pour se propager dans le secteur de l’éducation, dans lequel le personnel des établissements scolaires est confronté à des gestes homophobes et au problème de l’agression de jeunes gais et lesbiennes. Désirant mettre en pratique cette formation, des participantes et des participants ont gardé le contact pour échanger « leurs bons coups » et leurs idées. C’est ainsi que sont nés les premiers réseaux des allié-es au Québec. « Le réseau des allié-es CSN vise à multiplier les milieux de travail exempts d’homophobie et s’inscrit dans la continuité des actions précédentes de la CSN, tout en franchissant un autre pas avec les syndicats. Nous avons bien l’intention de poursuivre la mise en place du réseau et d’intensifier les actions de visibilité dans les milieux de travail », conclut madame Poulin. La CSN compte près de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.

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