Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles – de – la – Madeleine (CSN) et la CSN appellent leurs membres et la population à stopper Stephen Harper

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine-CSN et la CSN appellent leurs membres et la population à stopper Stephen Harper

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) appelle à un vote utile et stratégique pour barrer la route à Stephen Harper. « Notre recommandation est claire, comté par comté, nous devrons identifier le candidat ou la candidate qui a le plus de chances de battre les conservateurs. C’est le geste à poser pour demeurer cohérent avec nos orientations et nos valeurs », estime Marylène Nicolas, présidente du conseil central.

Les enjeux régionaux

Beaucoup sont portés à croire que voter du côté du pouvoir rapporte des dividendes. À ce sujet, la présidente pose deux bémols : « En 1990, alors que les conservateurs détenaient le pouvoir au fédéral, le député conservateur élu pour défendre nos intérêts à Ottawa avait failli à sa tâche en laissant son parti couper dans le programme de l’assurance chômage et dans l’aide fiscale accordée aux régions éloignées. Comment pouvons-nous, aujourd’hui, faire confiance à ce même candidat conservateur, Darryl Gray qui, en 1990, a préféré se taire plutôt que de défendre nos intérêts ? »

Depuis 1990, sous les règnes successifs des conservateurs et des libéraux, la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine a perdu plus d’un milliard cinq cent quarante millions de dollars : « À lui seul, le crédit d’impôt pour les gens des régions éloignées représente près de 900 millions. En ce qui concerne l’assurance chômage, ce sont près de 664 millions qui auraient dû revenir dans les poches des travailleurs et être réinvestis dans l’économie de notre région », rétorque Marylène Nicolas. Toutefois, elle met en garde les électeurs du fait que ce n’est pas plus rose chez les libéraux : « Tout comme les conservateurs, ce sont aux libéraux de Chrétien, Martin, Farrah et cie à qui nous devons, en plus du détournement de la caisse de l’assurance-chômage, l’abolition du programme d’adaptation pour les travailleurs âgés (PATA). Comme leurs amis conservateurs, les libéraux ont contribué largement à nous maintenir dans un état de pauvreté inacceptable. »

Parti de droite aux idées régressives, le parti de Stephen Harper a également réduit, par des mesures et projets de loi adoptés, les femmes au silence. Le dernier en lice, le projet de loi C-484, a d’ailleurs reçu l’appui du Premier ministre lui-même. Ce projet de loi ouvrait toute grande la porte à la recriminalisation de l’avortement : « Le droit à l’avortement acquis, en 1988, par les femmes n’a jamais été aussi menacé politiquement. Rappelons aux conservateurs que beaucoup de femmes sont mortes, victimes des pires boucheries humaines, après s’être fait avorter clandestinement afin de ne pas être accusées », dénonce la leader syndicale.

Dans la région, le laxisme en matière d’aide aux travailleurs licenciés, l’absence de bonification du programme d’assurance chômage, les attaques répétées aux droits des femmes et bien d’autres ont fait très mal. « Les conservateurs ont réussi tout cela en étant minoritaires. Imaginons la suite avec un gouvernement conservateur majoritaire ! » souligne la présidente.

Le CCGIM (CSN) regroupe quelque 4300 membres répartis dans 72 syndicats. La CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.


Source : Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) – 3 octobre 2008

Pour renseignements : Marylène Nicolas au 418 689-2294

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