Le gouvernement prend à la légère des décisions qui affecteront l’accès aux soins psychologiques pour le public

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

Du même SUJET

Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d'Héma-Québec–CSN acceptent l'entente de principe à l'unanimité!

Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d'Héma-Québec–CSN acceptent l'entente de principe à l'unanimité!

Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN ont accepté, en assemblée générale, l’entente…
Entente de principe entre le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN et leur employeur

Entente de principe entre le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN et leur employeur

Une entente de principe est intervenue hier en journée entre le Syndicat des infirmières et infirmières…
Hôpital de Lachine : couper des services publics pour les donner au privé, c’est non !

Hôpital de Lachine : couper des services publics pour les donner au privé, c’est non !

L’hôpital de Lachine donne des services qui sont essentiels à la population du quartier et des…
Les chargé-es de cours de l’UQAR préparent un vote de grève

Les chargé-es de cours de l’UQAR préparent un vote de grève

Devant le dépôt d’offres salariales nettement insuffisantes, les 700 membres du Syndicat des chargées et chargés…
Personne ne devrait être prisonnier de son employeur

Personne ne devrait être prisonnier de son employeur

Lettre de Caroline Senneville, présidente de la CSN L’arrivée massive de personnes immigrantes sur le marché…
Déclenchement de la grève le 28 mars chez Autobus Gérald Séguin

Déclenchement de la grève le 28 mars chez Autobus Gérald Séguin

Le mardi 28 mars prochain, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire Gérald Séguin–CSN…

Négociations sectorielles en santé et services sociaux

Le gouvernement prend à la légère des décisions qui affecteront l’accès aux soins psychologiques pour le public

Dans une décision qui ne tient pas la route, le gouvernement a choisi de mettre fin unilatéralement à la prime de rétention des psychologues dès le 30 mars 2015, sans même disposer de données probantes sur les impacts de son introduction en janvier 2012. Une décision prématurée puisque le bilan du groupe de travail formé pour étudier cette question était prévu pour janvier 2016. Des mots mêmes du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), il est pour l’instant impossible de bien cerner les effets de la prime sur l’attraction et la rétention des psychologues dans le réseau. Pour ce faire, les actuaires du MSSS auraient besoin de données pour la prochaine année, ce qui sera irréalisable puisque la prime est retirée! Une prime qu’il avait lui-même mise en place, reconnaissant alors le besoin criant de retenir les psychologues dans le réseau public.

Inquiètes de cette annonce, les organisations syndicales de la santé et des services sociaux du Front commun (APTS, F4S-CSQ, FP-CSN, FSSS-CSN, SQEES-298-FTQ et SCFP-FTQ) ont demandé à rencontrer le sous-ministre adjoint au MSSS, pour mieux comprendre ce qui motivait le gouvernement à prendre une décision aussi grave et qui aura certainement des répercussions sur la disponibilité des soins psychologiques pour une clientèle souvent très vulnérable. Cette rencontre s’étant déroulée le 23 mars 2015 aura permis de clarifier une chose : le MSSS prend cette décision sur un coup de tête, motivé uniquement par l’obsession des coupes à tous vents. En effet, le ministère n’était pas en mesure de justifier l’intérêt de l’abolition de cette prime ni les impacts qu’elle pourrait avoir. Une rencontre du comité de pénurie de main-d’œuvre (PMO) des psychologues prévue dans les jours suivants devait servir à faire la lumière sur cette situation. Encore une fois, impossible d’obtenir un portrait des impacts potentiels, et pour cause, le MSSS est incapable d’en faire l’évaluation maintenant puisque les travaux du comité ne seront complétés qu’en janvier 2016.

Une prime avec des effets positifs

Pourtant, cette prime avait été implantée par la partie patronale elle-même, qui cherchait en 2012 un moyen de retenir les psychologues dans le réseau public. Sans cette prime, la partie patronale reconnaissait alors que les psychologues se tourneraient vers le privé, entraînant du même coup une inévitable baisse de disponibilité de l’accès aux soins psychologiques publics et une importante perte d’expertise dans le réseau. De plus, à la suite de l’instauration de la prime, les représentants ministériels au comité de PMO des psychologues avaient confirmé que l’exode prévu des psychologues vers le privé n’avait pas eu lieu, ce qui tend à démontrer que la prime a eu des effets positifs sur la rétention. Constatant l’importance de cette prime, les syndicats ont d’ailleurs réclamé qu’elle soit reconduite au moins jusqu’à la conclusion de la ronde de négociation 2015.

L’annonce cavalière et irréfléchie de l’abolition de cette prime s’ajoute à une série de mesures qui affecteront les employé-es du secteur public. Mais les vrais perdants seront les gens qui, chaque jour, ont besoin de l’expertise et du travail de qualité des psychologues du réseau public. Face à cette situation, les organisations n’auront d’autre choix que d’amplifier leurs actions au courant des prochaines semaines.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket