Grève chez Autobus Laval

Le Secteur transport scolaire appuie sans réserve le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Autobus Laval

Dès 6 h ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Autobus Laval – CSN (STTAL) affilié à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP) se sont regroupés devant les bureaux de leur employeur pour ériger leur piquet de grève. Vers 7 h, les délégué-es du Secteur transport scolaire (STS) de la FEESP se sont joints à leurs camarades en grève pour une manifestation d’appui. Plusieurs porte-parole se sont adressés à la foule pour exposer les enjeux aux plans local, régional et national. Gilles Doiron, directeur et porte-parole du STTAL, a retracé brièvement l’historique des luttes de son syndicat face à un employeur belliqueux. À la fin de cette intervention, quatre membres du syndicat, dont monsieur Doiron, ont présenté leurs feuillets d’impôts à la foule et aux journalistes pour dévoiler la vérité sur le salaire qu’ils touchent réellement en une année. Comme ceux-ci varient de 10 554,41 $ à 18 374,17 $, les syndiqué-es ont, par leur geste, corrigé les déclarations publiques de l’employeur selon lesquelles les salarié-es d’Autobus Laval cumuleraient des revenus annuels de 20 000 $. « Mais même si nous gagnions 20 000 $, cela représente encore un salaire en dessous du seuil de faible revenu. Pour une personne seule, celui-ci est fixé à 22 637 $. Et si, comme moi, vous êtes seul avec deux enfants, ce seuil est de 34 647 $. Je touche donc, personnellement, environ la moitié de ce que ça prend pour se sortir de la pauvreté », d’avancer monsieur Doiron. Jacques Forgues, président du STS, est venu vertement dénoncer à nouveau les clauses d’annulation de contrat entre les commissions scolaires et les transporteurs après sept jours de conflit de travail. « Cette épée de Damoclès qui est toujours au-dessus de nos têtes vient littéralement casser notre rapport de force avec l’employeur. Que des lois permettent d’agir ainsi, c’est totalement inacceptable », de déclarer monsieur Forgues. Cette déclaration a été faite à la suite de l’annonce de la commission scolaire des Premières-Seigneuries, hier, du dépôt de l’avis de résiliation du contrat d’Autobus Laval. Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches – CSN, et Denis Marcoux, président de la FEESP, ont clairement exprimé leur solidarité envers les grévistes. « Nous allons organiser les représentations politiques nécessaires afin de dénoncer ces clauses contractuelles qui ne visent qu’à briser l’essence même des organisations syndicales. Elles doivent être carrément interdites. Il n’y a qu’un régime qui gère les relations de travail au Québec, et ce, pour tout le monde. Nous ne pouvons accepter que de telles pratiques déloyales viennent intervenir de la sorte », de préciser monsieur Marcoux. Le STTAL regroupe environ 180 salarié-es membres de la FEESP, qui compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres dans le secteur des services publics et parapublics.

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