Les infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec, en grève le 10 mars

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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Capitale-Nationale

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PHOTO Pascal Ratthe, Collaboration Spéciale - Quebec, Quebec

Les infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec, en grève le 10 mars

Le vendredi 10 mars, le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN tiendra une journée de grève. Pour l’occasion, il n’y aura aucun prélèvement de sang des groupes B Rh -, AB Rh -, B Rh+ et AB Rh+, tant en centres Globules que dans les cliniques mobiles. De même, il n’y aura pas de prélèvement de plasma durant cette journée. Héma-Québec devra contacter toutes les personnes qui ont un rendez-vous pour le 10 mars afin de le déplacer un autre jour.

La convention collective est échue depuis le 31 mars 2019. Un seul élément demeure en litige : alors que les infirmières et les infirmières auxiliaires ont toujours bénéficié d’une parité salariale avec les professionnel-les en soins infirmiers du réseau public, Héma-Québec veut maintenant leur imposer une nouvelle échelle salariale pour mettre fin à cette parité. Trois journées de conciliation sont prévues les 13, 15 et 16 mars.

« Le 17 février, nous avons exercé une grève de quatre heures, rappelle la présidente du syndicat, Vanessa Poirier. Vendredi, presque un mois plus tard, nous ferons grève durant une journée complète. Personne ne pourra dire qu’on ne donne pas toutes les chances à la négociation. Nous sommes toutefois déterminées. Pour nous, remettre en question la parité, c’est vraiment un énorme manque de respect à notre égard. Nous avons un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Nous sommes prêtes à nous rendre jusqu’où il le faudra pour obtenir le respect que nous méritons. »

Héma-Québec joue à la cachette
La conclusion d’une entente sur le maintien des services essentiels n’a pas été de tout repos. Le 28 février, le syndicat a dû demander l’intervention du Tribunal administratif du travail afin de forcer Héma-Québec à s’assoir avec la partie syndicale pour négocier ces services. Le TAT a donné raison au syndicat et a ordonné à l’employeur, séance tenante, de remplir son obligation de négocier l’entente, et ce, avec diligence.

« Héma-Québec est un organisme public en situation de monopole, rappelle la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lucie Longchamps. Il est complètement anormal que nous devions nous battre pour obtenir des informations de base comme l’état des réserves de sangs. C’est majeur, parce que c’est ce qui nous permet de nous assurer que les moyens de pression auront un impact sur Héma-Québec sans toucher à la santé et à la sécurité du public. Il nous fallait ces informations pour déterminer, par exemple, que la grève ne touchera pas les prélèvements auprès de donneurs de type O et A, parce que dans ces cas, les réserves d’Héma-Québec sont actuellement en deçà des objectifs. »

La parité, une question de principe
« Nous appuierons jusqu’au bout les infirmières et les infirmières auxiliaires d’Héma-Québec, ajoute la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches – CSN, Barbara Poirier. Il est inconcevable qu’elles doivent exercer la grève simplement pour conserver ce qu’elles ont déjà, après quatre ans de négociation ! Héma-Québec connaît déjà des difficultés d’attraction et de rétention de son personnel, dans une période où tous les secteurs économiques sont aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre comme on en a rarement vu. En ces temps d’inflation galopante, Héma-Québec se distingue comme l’un des seuls employeurs du Québec qui demande à son personnel de diminuer sa rémunération ! Pourtant, il s’agit bien d’un service des plus névralgique. À quoi joue Héma-Québec ? »

Rappelons que les infirmières et les infirmières auxiliaires d’Héma-Québec de la région de Québec, affiliées à la CSN, ont conclu une alliance avec celles de Montréal, affiliées à la CSQ, car elles refusent également de mettre fin à la parité avec les professionnel-les en soins du réseau public.

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