Bris de services à l’hôpital de Port-Cartier

Les Paramédics compensent pour la désorganisation du système de santé

Le centre hospitalier de Port-Cartier vit un important manque de personnel dans les derniers mois, occasionnant la rupture de certains services. Afin d’éviter une rupture de services complète, les Paramédics de la région sont actuellement appelés en renfort pour assurer les services aux citoyens.

« Les paramédics, qui sont déjà surchargés et qui vivent eux aussi des conditions de travail difficiles, – rappelons qu’ils ne peuvent prendre leur congé férié depuis trois ans en raison d’une pénurie de personnel dans leur secteur – doivent compenser pour la désorganisation du système de santé et la pénurie de main-d’œuvre que celui-ci connaît. Cela ne peut pas être la solution à long terme », souligne Daniel Charette, président du Syndicat des Paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord—CSN.

M. Charette rappelle que depuis un an et demi, les paramédics de Port-Cartier sont en négociation pour le renouvellement de leur convention collective. « Cela fait des années que les paramédics demandent un élargissement de la profession. Or, la situation actuelle à Port-Cartier impose un élargissement de notre profession par la bande, sans que cela ait été négocié avec des conditions de travail adéquates. Le ministère développe aussi des projets d’élargissement de la profession dans d’autres régions, mais toujours sans négocier avec la partie syndicale. Le ministère doit se rendre à l’évidence : ces questions doivent absolument être discutées à la table de négociation actuelle », continue le président.

Pour Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord, il faut saluer le travail exceptionnel des paramédics, qui arrivent en urgence pour soutenir un système de santé désorganisé. « Les paramédics viennent prêter main-forte à la population de Port- Cartier, et c’est tant mieux, ce sont des travailleuses et des travailleurs dévoués, mais la situation est intenable dans le réseau de la santé et si les paramédics doivent faire partie de la solution, ce serait la moindre des choses qu’on en discute avec eux d’abord. », termine M. Tremblay.

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