PPP au CHUM

Les Québécois paieront le prix de l’entêtement de Jean Charest

« Enfin, le projet est lancé. Par contre, nous déplorons que le gouvernement Charest annonce aujourd’hui, par son appel d’offres, sa ferme intention de construire le futur CHUM en PPP, et ce, malgré le tollé soulevé par ce projet dans la société québécoise. Plusieurs groupes ont notamment fait valoir les risques de gaspillage financier importants et le caractère rigide des formules en PPP qui ne permettent pas les adaptations nécessaires pour faire face aux nouveaux besoins qui feront inévitablement surface. Les Québécoises et les Québécois paieront cher l’entêtement du gouvernement Charest d’avaliser ce projet en PPP à l’encontre d’une majorité d’avis non favorable, dont ceux de médecins, d’ingénieurs, d’économistes et de syndicalistes », d’affirmer Denise Boucher, vice-présidente de la CSN. Contrairement à ce que prétend le gouvernement, ni la présidente de la CSN ni personne d’autre du comité exécutif n’ont participé à l’annonce qu’il a faite aujourd’hui. Claudette Carbonneau est actuellement en mission syndicale en Argentine. La CSN ne s’est jamais cachée d’être contre les PPP et elle va le demeurer. « De plus, comment s’assurer, dans le contexte actuel, que le gouvernement aura en main la meilleure offre s’il n’y a pas de concurrence ?, de demander Denise Boucher. Pourtant, les promoteurs de l’option PPP ont toujours indiqué que c’était la concurrence qui pouvait assurer le succès d’un PPP », a-t-elle poursuivi. En outre, pour la centrale syndicale, en plus des coûts supplémentaires et des délais prolongés, cet appel d’offres se fera alors que l’on constate finalement toute absence de concurrence. Il semble bien qu’il n’y ait plus qu’un seul consortium au fil de départ. Le gouvernement se veut rassurant, mais rien n’est résolu. Le processus doit attester de la consultation des syndicats. « L’appui des salarié-es concernés est indispensable à la réussite d’un tel projet, de soutenir la vice-présidente de la CSN. Plusieurs autres questions demeurent en suspens. Par exemple, les cuisines sont-elles prévues aux infrastructures ? Nous sommes loin d’être rassurés. Quant à nous, tout ce qui a trait à l’alimentation et à l’entretien ménager doit être pris en compte dans la dispensation des soins. L’alimentation est un élément constitutif du processus de guérison et les problèmes liés à la bactérie C difficile nous ont démontré à quel point l’entretien des lieux était primordial. Bref, l’appel d’offres doit comporter plus de garanties », conclut-elle.

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