Réforme de l’assurance-emploi

Les représentants de la CSN de l’Est-du-Québec unissent leurs efforts

Devant l’ampleur des conséquences de la réforme de l’assurance-emploi, les présidences des trois conseils centraux de l’Est-du-Québec s’unissent pour dénoncer cette réforme et mettre de l’avant la pétition lancée par la CSN. « C’est une première dans l’histoire de la CSN de l’Est-du-Québec de voir les trois présidences réunies » de déclarer Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent (CCBSL), hôte de la conférence de presse.

« C-38, c’est l’ingérence d’un gouvernement dans une caisse dans laquelle il ne contribue pas » de déclarer Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Une ingérence basée sur des considérations idéologiques et non sur des considérations pratiques. « C’est tellement sur des considérations idéologiques que pour l’année 2011, sur les 268 000 demandes de prestations d’assurances-emploi refusées, seulement 140 l’ont été pour le motif de n’avoir fait aucune recherche d’emploi » de renchérir le vice-président de la CSN.

La réforme adoptée par le gouvernement Harper c’est, entre autres:

• L’élargissement de la notion d’emploi convenable en exigeant des prestataires qu’ils acceptent, plus rapidement qu’auparavant, des emplois ne répondant pas à leur expérience et à leurs qualifications. • La réduction de cinq semaines de la durée des prestations dans nos régions. • L’obligation pour les chômeurs d’accepter tout travail à compter de la septième semaine de chômage à un salaire équivalent à 70 % de leur salaire horaire antérieur. Cette mesure vise particulièrement les travailleurs saisonniers qui doivent recourir au régime 12 semaines par année. • L’abolition, à compter du 15 septembre 2012, du projet pilote numéro 15, qui prolonge la période de prestations de 5 semaines supplémentaires dans nos trois régions. Cette prolongation permettait aux travailleurs saisonniers d’éviter ou de réduire les périodes sans travail, ni prestation de chômage communément appelées « le trou noir du printemps ». Par conséquent, nous les présidences de nos trois organisations mettrons tout en œuvre pour faire circuler cette pétition dans nos syndicats et auprès de la population. À cet effet, nous nous opposons aux dispositions législatives contenues dans le projet de loi C-38 qui portent sur le pouvoir de définition d’un « emploi convenable », le pouvoir de définition de « démarche habituelle et raisonnable pour trouver un emploi » ainsi que la création d’un tribunal de sécurité sociale.

Ces dispositions vont appauvrir des secteurs économiques entiers de notre pays en plus de pénaliser les travailleurs saisonniers et les travailleurs de nos régions. Ces mesures n’améliorent pas l’accessibilité à l’assurance-emploi ni la concordance entre les compétences des travailleurs et les postes vacants.

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