En processus de négociation de leur convention collective depuis près de deux ans, les travailleuses et les travailleurs de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda enjoignent leur direction de mettre l’épaule à roue pour arriver à une entente avant l’été.
Dans une lettre remise à Chantal Parent, directrice générale de la caisse, le syndicat explique que la lenteur des négociations est due aux nombreuses demandes de reculs des conditions de travail faites par l’employeur.
« En ce moment, on se bat grosso modo pour quelques jours de congé, notamment durant le temps des fêtes, ainsi qu’une carte-cadeau remise aux salarié-es qui s’absentent peu. Ce sont des bénéfices qu’on a déjà, et que l’employeur veut échanger contre des grenailles. C’est déplorable que l’on traite les travailleuses et travailleurs de la sorte, surtout alors que les finances de la caisse se portent bien, en partie grâce à notre travail », explique Samuel Grenier, président du syndicat.
« Dans le cadre de notre travail, nous sommes fiers de respecter des normes élevées en matière de service à la clientèle, notamment dans le retour des appels qui ne dépassent jamais les 48 heures. Dans ces circonstances, nous avons de la difficulté à comprendre comment les retours patronaux peuvent être aussi longs », ajoutent les signataires de la lettre en rappelant qu’ils sont, eux aussi, membres de Desjardins.
« Ce que l’on constate à la table de négociation, c’est que l’employeur veut se débarrasser des conditions de travail dont il se vante quand vient le temps de recruter de nouvelles et de nouveaux salariés. Retirer des mesures de conciliation travail-famille en 2025, ça n’a pas de sens », explique Alexandre Filiatrault, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.
« En octobre dernier, on sortait dans les médias pour dénoncer la lenteur du processus de négociation. Sept mois plus tard, les salarié-es sont à bout de patience. Ça prend absolument un règlement avant l’été », de conclure Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN.
Le syndicat bénéficie d’une banque de trois jours de grève qu’il pourrait utiliser sans préavis.