FSSS-CSN
Les directions des soins infirmiers doivent cesser de bouder les infirmières auxiliaires
Préoccupés par la pénurie de personnels, les 7113 infirmières et infirmiers auxiliaires du réseau de la santé et des services sociaux membres de la FSSS-CSN ont décidé, à l’occasion de leur journée nationale, d’inviter les établissements, les régies régionales et le ministère de la Santé et des Services sociaux à leur redonner leur place. « Malgré les surcharges de travail, les directions des soins infirmiers boudent encore ce corps professionnel », souligne la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la CSN, Francine Lévesque.
Dans les années 90, bon nombre d’établissements du réseau de la santé se sont délestés de cette main-d’uvre et ont restreint grandement les actes professionnels qu’elle est habilitée à poser en dépit de sa formation professionnelle en soins infirmiers de 1800 heures. « Les infirmières auxiliaires sont sous-utilisées par rapport à leur compétence alors que la pénurie du personnel s’accroît », souligne Francine Lévesque.
Or, loin de remettre en question leur rôle dans les soins infirmiers et les actes pour lesquelles elles ont été formées, le législateur les a maintenus et même les a accrus en juin 2002 dans la loi 90 modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé. Il a ainsi cru bon de réaffirmer et de consolider le rôle de ces professionnel-les.
Il sera donc nécessaire rapidement de dégager des montants pour financer la formation des trois nouvelles activités en soins infirmiers que leur réserve la loi. Il revient cependant aux établissements hospitaliers et aux CLSC (ces derniers n’utilisent pas les services des infirmières et infirmiers auxiliaires dans les soins à domicile à l’exception de quelques CLSC) de revoir l’organisation du travail et de redonner leur place aux infirmières et infirmiers auxiliaires.
« Le contexte de pénurie actuel nous impose de revoir nos façons de faire pour diminuer les surcharges et valoriser le travail des uns et des autres. On y gagnerait à travailler en équipe avec une approche collégiale plutôt que hiérarchisée », affirme la vice-présidente de la FSSS-CSN, Francine Lévesque.
Cette journée des infirmières et infirmiers auxiliaires est aussi l’occasion de rappeler au nouveau gouvernement que les infirmières et infirmiers auxiliaires, comme toutes les autres catégories à prédominance féminine du secteur public, souhaitent que leur travail soit payé à sa juste valeur.
Source : FSSS-CSN 05-05-2003 Renseignements : Francine Lévesque, Vice-présidente de la FSSS-CSN, cel : (514) 236-2593 Maroussia Kishka, Service des communications de la CSN, tél : (514) 598-2166