Mai 2003 – Les syndicats de la métallurgie CSN à l’heure du vieillissement de la main – d’œuvre et de la mondialisation

Les syndicats de la métallurgie CSN à l’heure du vieillissement de la main-d’œuvre et de la mondialisation

Du 27 au 30 mai, la Fédération de la métallurgie affiliée à la CSN, qui regroupe 210 syndicats et plus de 21 000 travailleuses et travailleurs des secteurs primaire et secondaire, tiendra son congrès triennal à l’hôtel Delta à Sherbrooke.

Le vieillissement de la main-d’œuvre et la mondialisation des marchés seront deux des principaux dossiers débattus durant ce congrès. Il sera aussi question d’améliorer la vie syndicale.

Depuis le dernier congrès, les syndicats ont globalement bonifié les conditions de travail. Les hausses salariales ont été au-dessus de la moyenne provinciale. Des syndicats ont réussi à réduire la semaine de travail en deçà de 40 heures, ou encore, ont augmenté le nombre de semaines de vacances et l’accessibilité à la retraite. Mais les employeurs tentent encore d’ouvrir la porte à la sous-traitance, ce qui exige des syndicats une vigilance constante. Et les fermetures d’usines, souvent en raison de transfert de la production, demeurent une dure réalité à laquelle les syndicats sont confrontés. Au cours de ces trois dernières années, la fédération a dû faire face à plusieurs fermetures dont celles de Unitcast à Sherbrooke, de Barcana à Granby, de Dana Brakes à Thetford-Mines et de NBS à Montréal.

Échanges internationaux

En raison justement de ces transferts de production et de la mondialisation des marchés, les syndicats de la Fédération de la métallurgie veulent bâtir des liens et des solidarités avec les autres syndicats des entreprises transnationales. « Si on veut maintenir les emplois et améliorer les conditions de travail, il faut davantage de concertation entre les syndicats et pas seulement de façon ponctuelle, comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant dans les dossiers d’Alcan, de Bombardier, d’Atlas, de GEC Alstom et de Firestone », indique Alain Lampron, président de la Fédération de la métallurgie. Les multinationales mettent en concurrence leurs usines les unes contre les autres ou misent sur une main-d’œuvre bon marché dans les pays en voie de développement pour baisser les conditions de travail.

Vieillissement de la main-d’œuvre 

La Fédération de la métallurgie veut aussi accroître les efforts pour développer la solidarité intergénérationnelle. Plusieurs secteurs connaissent une pénurie de main-d’œuvre, notamment dans la métallurgie, dans la pétrochimie et dans la fabrication de produits électriques, de plastiques et de caoutchouc. En raison de cela, des employeurs font appel à des agences privées alors qu’il serait plus avantageux de développer des conditions de travail intergénérationnelles. « Libérer les plus âgés de leur travail pour qu’ils transmettent leur expertise ; assurer la formation continue, y compris pour les plus vieux ; réaménager le temps de travail en prévision des retraites progressives et de la conciliation travail-famille : ce sont des moyens efficaces qu’on veut privilégier auprès des employeurs dans les années qui viennent », précise Alain Lampron.

Durant ce congrès, la fédération proposera aussi de créer des regroupements de petits et moyens syndicats afin de diminuer les coûts d’administration des assurances collectives. Les syndicats seront aussi appelés à adopter une politique de prévention de la violence et du harcèlement dans les milieux de travail. Un rapport d’étape d’une recherche en cours sur les horaires de travail et un projet de guide en prévention au sujet des contaminants dans les milieux de travail seront également présentés.

Source : CSN — 27-05-2003 Renseignements : Maroussia Kishka, Service des communications de la CSN, cellulaire : (514) 349-1300

   


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