Abitibi-Témiscamingue
Première convention collective chez Transport F. Boisvert/Maybois
Réunis en assemblée générale le samedi 1 ermars, les camionneurs de Transport F. Boisvert/Maybois de Val-d’Or ont voté à 100% en faveur de leur toute première convention collective.
Le contrat de travail de ces 64 camionneurs membres du Syndicat national du transport routier (FTPF-CSN) affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du papier et de la forêt, au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Ungava et à la CSN, est d’une durée de 3 ans prenant effet le 2 mars 2003 pour se terminer le 1 mars2006.
Augmentation générale des salaires
À la signature, pour l’année 2003, des ajustements sur les salaires sont de l’ordre de 5,18 % en y ajoutant 2 % pour les avantages sociaux.
1 ermars 2004 : 1,5 % s’ajoute .50 % au boni de la rémunération ;
1 ermars 2005 : 1,5 % s’ajoute .50 % au boni de la rémunération.
Taux horaire garanti
Le taux horaire de 14$ avant la signature est augmenté à 15$ pour le nombre total d’heures travaillées pour les routes de 160 kilomètres et moins à vol d’oiseau. Ces taux sont indexés annuellement pour atteindre 15.46$ au 1 ermars 2005. Également, ce taux est établi pour les routes longues distances.
Taux d’attente
Le taux d’attente de 12$ avant la signature est augmenté à 14$, ce qui représente une augmentation de 17 %. Ces taux sont indexés à chaque année pour atteindre 14.42$ au 1 ermars 2005.
Primes des taux de retour
Les primes des taux de retour sont ajustés entre 6,34 % et 10%.
Opérateur de machinerie
À la signature, le taux actuel de 15$ est ajusté à 16.50$, ce qui représente une augmentation de 10 %. Ce taux est indexé à chaque année pour atteindre 17.08$ au 1 mars 2005.
Propriétaire dépendant
Le propriétaire dépendant reçoit 90 % du coût du voyage lorsque celui-ci fournit sa remorque et son camion. Le taux est réduit de 10 % à 25 % s’il utilise la remorque de l’employeur tout dépendant du type de remorque. Le propriétaire dépendant est couvert par la convention collective de travail. Il se voit reconnaître une ancienneté pour le choix des voyages à effectuer. De plus, l’employeur lui fournit le service de paie pour les salariés qui oeuvrent à son compte.
À la signature du contrat, un routier peut atteindre un taux horaire de 16.87$ en y incluant le boni et les primes qui tiennent compte des bonnes conditions routières.
La semaine normale de travail pour un routier est établie à 55 heures de conduite et de service. Toutes heures excédentaires sont oeuvrés sur une base volontaire jusqu’à un maximum de 60. Ces heures peuvent être mises en banque pour du temps de congé.
Les salariés enregistrent des gains au chapitre des vacances : une 3 eet 4 esemaine de vacance additionnelle à la 5 eet 9 eannée. Ils obtiennent également un congé férié additionnel pour un total de 10 annuellement.
Le syndicat obtient la codétention du régime d’assurance collective à compter du 1 erdécembre 2003. Un REER COLLECTIF est mis en vigueur à compter de la signature en plus d’obtenir des montants additionnels pour le paiement des équipements de sécurité.
Selon les règles usuelles d’un contrat de travail, des dispositions normatives ont été négociées, telles que l’ancienneté pour la distribution du travail, les règles régissant la main-d’oeuvre et le droit au grief.
Le Syndicat national du transport routier a déposé sa requête en accréditation auprès du Conseil canadien des relations industrielles le 23 novembre 2000 pour être accrédité seulement le 24 janvier 2002. La phase des négociations a débuté le 12 février 2002; l’intervention d’un conciliateur a été demandée en juillet de la même année. En décembre, les camionneurs ont voté à 78 % en faveur de la grève. Il leur aura fallu exercer deux jours de grève en février avant d’obtenir un règlement.
Appelé à commenter le règlement, le président de la section locale, monsieur Gaétan Dubois, a déclaré : ” Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. Depuis 7 ans, aucune augmentation n’avait été consentie aux camionneurs. Nous avons atteint les objectifs qui nous tenaient à coeur, maintenant nous serons respectés et surtout beaucoup mieux rémunérés.”
Pour Angèle Bouchard, présidente du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Ungava : ” Ce règlement est bienvenu, il consolide la position de la CSN sur notre territoire dans ce secteur d’activité. Ces gars-là ont trimé dur depuis 3 ans pour obtenir de bonnes conditions de travail, leur courage et leur détermination avec l’appui de la CSN ont porté fruit. ”
” Nous devons reconnaître que les dernières semaines de négociation ont été intenses; l’employeur a fait preuve de transparence, ce qui nous a permis de cheminer vers un règlement ” de dire Marcel Duval, conseiller syndical à la CSN.
” Ce règlement met un terme aux hostilités ouvertes qui durent depuis septembre dernier. Une mobilisation importante fut nécessaire pour arracher des gains majeurs, nous sommes fiers des camionneurs, ils ont combattu à la manière CSN.
Nous pouvons dire mission accomplie dans le camionnage en Abitibi-Témiscamingue ” de rajouter monsieur Duval.
(Source: CCATU 03-03-03 — Pour information Marcel Duval, (819) 825-6137)
