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« En déposant son projet de loi modifiant l’article 45 du Code du travail et ouvrant toute grande la porte à la sous-traitance, le ministre du Travail du Québec envoie un message clair aux entreprises : allez-y, recourez à la sous-traitance, mettez à pied des travailleurs syndiqués, même si c’est contraire aux conventions collectives, comme c’est le cas chez Corus. De plus, le projet du ministre Michel Després pourrait certainement entraîner une baisse des conditions de salaire et de travail, ainsi que la perte de leur emploi pour plus de 300 travailleurs dans la région immédiate de Trois-Rivières : chez Corus, au Cap-de-la-Madeleine, à l’aluminerie et la câblerie Alcan, à Shawinigan, ainsi qu’à la papetière Abitibi-Consol, à Grand-Mère. C’est la situation pour quatre usines. Il reste encore le portrait à dresser pour d’autres compagnies et dans les établissements des réseaux de l’éducation et de la santé ainsi que des services sociaux. Dites-vous que la situation générale est certainement pire, parce que, pour le moment, nous n’avons que le tableau de quatre syndicats du privé en Mauricie.

Voilà ce qui attend les travailleuses et les travailleurs de la région, mais aussi de l’ensemble du Québec si le projet du ministre du Travail voit le jour. » C’est ce que le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Roger Valois, a expliqué aujourd’hui, à Trois-Rivières, en conférence de presse avec le président du Conseil central du Cœur du Québec (CSN), Gilles Dubuc. Les propos du vice-président de la CSN ont d’ailleurs été renforcés par ceux des porte-parole des syndicats de Corus, de l’aluminerie et de la câblerie Alcan ainsi que par celui de la papetière Abitibi-Consol, qui ont témoigné de la situation prévalant dans leur entreprise

L’appauvrissement de la région ” Avec un taux de chômage de 10,8 %, supérieur à près de 2 % à la moyenne québécoise, notre économie est déjà fort mal en point. Baisse de conditions de travail ou pertes d’emploi, le projet du ministre du Travail créera de nouveaux pauvres. L’économie régionale aussi sera pénalisée », a pour sa part affirmé le président du conseil central, Gilles Dubuc.

Corus : plus de 200 emplois menacés À l’usine de transformation de l’aluminium Corus, au Cap-de-la-Madeleine, 83 travailleurs ont perdu leur emploi parce que, depuis plusieurs mois déjà, l’employeur a confié en sous-traitance à des entreprises situées au Québec et d’autres aux États-Unis une partie du processus de transformation de la matière première, contrairement à ce que prévoit la convention collective dûment signée par les deux parties. Ainsi, des syndiqué-es de Corus ont été remplacés par des compagnies sous-traitantes à l’intérieur même de l’usine. « La mise à pied de ces travailleurs s’est également soldée par l’augmentation vertigineuse du temps supplémentaire la fin de semaine. Ce qui nous mène à croire que l’employeur s’est ainsi lancé dans une opération pour réduire le nombre d’emplois syndiqués. C’est de l’antisyndicalisme », selon le président du syndicat CSN chez Corus, Daniel Goyette. « Avec le projet de loi pour modifier l’article 45 du Code du travail, pas moins de 116 travailleurs affectés à l’entretien mécanique et ménager pourraient voir se détériorer leurs conditions de travail et de salaire, ou même perdre leur emploi », a estimé Daniel Goyette.

Selon lui, « avec le projet du gouvernement, c’est donc 200 des 400 travailleurs de Corus qui pourraient se retrouver au chômage. » « Depuis plusieurs mois, nous avons invité l’employeur à un dialogue dans le but de trouver des solutions. Mais en vain. Confrontés à un manque d’ouverture de l’employeur, les travailleurs de Corus ont voté, à la fin du mois d’octobre, à 99,9 % pour le recours aux moyens de pression afin que cessent ces pratiques qui ne sont pas conformes à notre convention collective. De plus, en regard de ce que nous mijote le gouvernement, nous serons présents à Québec, le 29 novembre, pour dénoncer les projets du gouvernement libéral », a conclu le président du syndicat des travailleurs de Corus.

Inquiétude à l’Alcan Participant à la conférence de presse, les présidents des syndicats CSN de l’aluminerie et de la câblerie Alcan, à Shawinigan, Louis-Gérard Dallaire et Pierre-Gilles Lefebvre, ont aussi fait part de leur inquiétude quant au projet mis de l’avant par le ministre Després pour modifier l’article 45 du Code du travail. Ainsi, plusieurs emplois pourraient être affectés par l’adoption d’un tel projet. Les syndicats CSN de l’Alcan se battent également contre le recours à la sous-traitance. Selon le représentant syndical de l’aluminerie, certains travailleurs d’entreprises de sous-traitance accomplissent autant d’heures de travail que les syndiqués. Même constat à la papetière Abitibi-Consol de Grand-Mère, où le président du syndicat, René Saint-Ours, estime que » les modalités à l’article 45 risquent de mettre en danger six postes réguliers et 16 postes temporaires, ceux des « habilleurs » de machines et des employés affectés au lavage des machines. »

Le 29 novembre tous à Québec « Comme on le voit, le projet du gouvernement au sujet de l’article 45 est une vaste entreprise de désyndicalisation qui aura comme conséquence de créer une main-d’œuvre à bon marché pour le plus grand bonheur des entreprises qui souhaitent toujours accroître leurs profits. Le 29 novembre, nous sommes tous conviés à Québec pour manifester notre opposition aux politiques conservatrices et antisyndicales de Jean Charest », a conclu le vice-président de la CSN, Roger Valois.


Source : Conseil central du Cœur du Québec (CSN) – 19-11-2003

Pour renseignements : Martin Laquerre, conseiller syndical, Conseil central du Cœur du Québec (CSN) ; 819-378-5419.

   


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