Montréal et Rive – Nord — Les opérateurs syndiqués de Béton provincial Ltée votent pour la grève

Montréal et Rive-Nord

Les opérateurs syndiqués de Béton provincial Ltée votent pour la grève

Lors de leur assemblée générale, vendredi dernier, les 27 syndiqués présents ont exprimé haut et fort leur ras le bol face au mépris de leur employeur. Ils ont voté à 92 % des voix en faveur du déclenchement de la grève générale illimitée au moment jugé opportun.

Près d’une dizaine de rencontres de négociation ont permis, jusqu’à maintenant, de régler l’ensemble des clauses normatives de la convention collective. Mais voilà qu’une fois les discussions amorcées sur les aspects monétaires, rien ne va plus.

Les syndiqués ont essuyé un refus catégorique de l’employeur sur trois demandes importantes : l’ajout d’une assurance dentaire à leur régime d’assurances, pour laquelle les syndiqué-es sont prêts à assumer 50% des coûts ; un rattrapage salarial entre les syndiqués de Montréal et ceux de la Rive-Nord parce que les syndiqués de Béton Provincial Ltée de la Rive-Nord, lorsqu’ils remplacent ou travaillent à l’occasion à Montréal, ne reçoivent pas le même taux de rémunération que leurs confrères de la métropole. Enfin, les salariés veulent se doter d’un REER collectif auquel ils demandent à l’employeur de contribuer.

Pour justifier son refus, l’employeur compare les conditions de travail de ses employés à ceux de petites compagnies non syndiquées. Le président du syndicat, Martin Curadeau, souligne cependant qu’« il faut comparer des pommes avec des pommes. Notre employeur est un des gros joueurs de l’industrie du béton. On peut le comparer à Démix Béton, Lafarge, ou même Unibéton. Nous, ce qu’on veut, c’est pouvoir comparer nos conditions de travail avec les employés syndiqués de ces compétiteurs. On ne demande pas la lune, ni la parité sur toute la ligne. Je crois simplement que nous avons droit à un minimum de respect de notre employeur et, pour nous, ça passe par des conditions de travail concurrentielles. »

La base comparative des conditions de travail offertes aux salariés syndiqués de la région des Laurentides dans l’industrie du béton place les opérateurs de Béton Provinvial Ltée bon dernier. Par exemple, plus de 3.50$ l’heure les sépare des syndiqués de la compagnie Démix de Saint-Eustache, sans compter la contribution de l’employeur à un régime d’épargne-retraite.

« À partir de maintenant, la balle est dans le camp de l’employeur. Nos membres sont déterminés et n’hésiteront pas si nécessaire à déclencher la grève », de dire Martin Curadeau.

Le Syndicat des opérateurs de bétonnières Montréal-Rive-Nord-CSN représente 40 salariés de deux compagnies différentes qui appartiennent à Béton Provincial ltée. Ces 40 salariés sont répartis sur quatre sites soit ceux de Piedmont, de Saint-Jérôme, de Saint-Lin et de Montréal-Est. Le syndicat est affilié à la Fédération de la métallurgie CSN et au Conseil central des Laurentides qui représente près de 15000 membres syndiqués CSN de tous les secteurs économiques de la région des Laurentides.

 


Source : CSN – 17 juillet 2007

Pour renseignements : Martin Curadeau, président du Syndicat des opérateurs de bétonnières Montréal-Rive-Nord (CSN), tél. :514-622-4640 Martin Bourgeois, conseiller syndical CSN Laurentides, tél. : 450-438-4196

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