Les syndiqués du journal Le Soleils’inquiètent de la menace d’arrêt de publication du quotidien qui plane sur les négociations du renouvellement de leur convention collective. Ils comprennent mal que la direction s’entête à imposer des compressions à un journal rentable alors que l’argent coule à flots pour financer les projets de La Presse. La venue du grand patron, Guy Crevier, demain, au Soleil, ne laisse rien présager de bon. Les quelque 250 syndiqués tiennent d’ailleurs une grande manifestation aujourd’hui, à midi, dans les jardins Saint-Roch, en face des bureaux du Soleil. « C’est deux poids, deux mesures », a dénoncé Baptiste Ricard-Châtelain, président du Syndicat de la rédaction du Soleil (CSN), en expliquant qu’on demande aux employés d’accepter le même remède de cheval que celui appliqué récemment à La Presse, un journal qui perdait 2 millions $ par mois. « On a affaire à une direction mercantile qui siphonne les profits du Soleil», a renchéri Stéphane-Billy Gousse, président du Syndicat des employés de bureau (CSN). Les syndiqués du Soleilestiment que le quotidien a déjà assez souffert avec l’abolition d’une quarantaine d’emplois ces dernières années. Alors qu’elle s’était engagée devant les élus et la population de la capitale à développer un quotidien d’envergure, la direction de Gesca/Power Corp. s’obstine à appauvrir Le Soleil. Power Corp. marche dans les traces de Quebecor. Les deux conglomérats sacrifient la qualité de l’information à l’aune des profits des actionnaires. Les syndiqués sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2009. Les syndicats du Soleilreprésentent près de 250 travailleurs. Ils sont affiliés à la Fédération nationale des communications et au Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches de la CSN. Le Soleilest publié par Gesca, une filiale de Power Corporation. –